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a nobis petitur quod justum est et honestum, tam
vigor æquitatis quam ordo exigit rationis, ut
id
per
ministerium nostrum quo universali eccle-
siæ afficimur, ad debitum perducatur effectum.
Sane pro parte vestra nobis humiliter supplica-
tum fuit quatenus vobis ac monasterio vestro su-
per privilegiis, indulgentiis, bonis, libertatibus,
immunitatibus, consuetudinibus honestis et præs-
criptis dudum vobis concessis ut illibata perma-
nerent, robur nostræ confirmationis et renovatio-
nis adjicere, de benignitate nostra dignaremus:
nos igitur qui pro tuitione et defensione eccle-
siarum, bonorum, et consuetudinum præscripta-
rum ac personarum ecclesiasticarum ferventer
laboramus, hujusmodi supplicationibus inclinati,
omnes libertates, gratias, immunitates, præroga-
tivas, consuetudines laudabiles et præscriptas, in-
dulgentias, bona, privilegia, et indulta a Romanis
pontificibus per apostolicas aut alias quascumque
litteras vobis ac monasterio vestro prædicto con-
cessas et concessa, tenores omnium habentes,
præsentibus pro expressis, sicut ea juste et paci-

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moyen et à la requeste de mondit sieur d'Auxi religieux et abitué en l'eglise de Monseigneur SaintRequier lès Ponthieu, et le presenta mondit seign d'Auxi en personne ledit jour en capitre à Révérend Père en dieu Monseigneur Hugues, lors Abbé, natif de Borgongne, de la Ville de Poligny en Arbois, en la présence de tout le couvent, et aveuc lui furent vestus ung nommé Hugues de Wignacort, natif de Saint Requier et Jehannet Warin, natif de Drugy, à présent prieur de Bredenay.

Voir sur ce texte, tome II, page 111.

No 45. Tome II. Page 227. ORDONNANCE DE GEOFFROY DE LA MARTHONIE, ÉVÊQUE D'AMIENS, POUR LA FÊTE 'PATRONALE DE SAINT-RIQUIER.

Archives paroissiales. (13 mars 1619.) Geoffridus de la Martonie, Dei et sanctæ sedis Apostolicæ gratia, Ambianensis Episcopus, rectori Parochialis Ecclesiæ Beatæ Mariæ urbis sancti Richarii, nostræ diœcesis Ambianensis, salutem in domino. Ut festa ejusdem sancti Richarii sub cujus nomine et invocatione fundatum est monasterium dictæ urbis decenter celebrentur, diebus scilicet vigesima sexta Aprilis et nona Octobris, vobis mandamus quatenus eadem festa in pronis vestrarum missarum parochialium annuntietis parochianis vestris et dictae urbis habitantibus, ut illa devote solemnisare habeant et eisdem dicbus ab operibus manualibus abstineant, sicut faciunt in aliis festis ab ecclesia præceptis, non intendentes alios subditos nostros ad id obligare.

Datum Ambiani anno millesimo sexcentesimo nono, die ultima mensis Martii.

De mandato præfati reverendissimi domini mei domini Ambianensis Episcopi.

RICARD.

Attendu la négligence de l'ordonnance ci-dessus, est intervenue cette suivante, en conséquence de la requête présentée par MM. les prieur et religieux de cette abbaye,

Nous, Evêque d'Amiens, vû la requête présentée par MM. les prieur et religieux de Saint-Riquier du 23 octobre dernier et l'ordonnance de Messire Geoffroy de la Martonie, l'un de nos prédécesseurs, pour faire chommer les deux fêtes de Saint-Riquier par la ville qui en porte le nom dans notre diocèse, avons ordonné et ordonnons que la feste dudit saint, comme premier et principal patron de la ditte ville, laquelle arrive le neuf octobre, sera chommée par tous et chacun des habitants de ladite ville et paroissiens de Notre-Dame audit Saint-Riquier; pourquoi nous enjoignons au sieur curé de la ditte paroisse Notre-Dame de la ville de Saint-Riquier d'annoncer à son prosne ladiste feste, le dimanche qui précède le neuf octobre, pour que ses paroissiens ayent à la solemniser et la chommer ainsi que les autres festes commandées par l'Eglise.

Donné à Amiens, ce deux novembre mil sept cent quarante-cinq.

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L'an mil six cent quatre-vingt-cinq, le neufvième septembre, jour de dimanche sur les quatre heures après-midi, issue de Vêpres, Messire François d'Aligre, Abbé de Saint-Jacques de Provins, ayant commission de Monsieur l'Evêque d'Amiens, insérée à la fin des présentes, en présence de Messire Charles d'Aligre, son frère, conseiller d'Etat ordinaire et d'honneur au Parlement,Abbé commendataire de l'Abbaye de Saint-Riquier, toute la communauté des religieux de la dite abbaye aussi présents et les témoins soussignés, ledit Messire François d'Aligre étant revêtu des ornements du célébrant, assisté de diacre et

sous-diacre, chantres, revêtus de tuniques et chappes, s'est transporté au-devant de la porte du chœur de l'église de la dite Abbaye, lieu du sépulchre où reposaient depuis huit cent-quarante-deux ans les reliques et ossements de saint Angilbert, septième Abbé de la dite abbaye (auquel lieu ledit saint corps a été transféré par Ribodo lors Abbé, vingt-huit ans après son décès arrivé le 18 février 814, ayant ordonné sa première inhumation au-devant de la grande porte de l'Eglise qu'il avait fait magnifiquement bâtir, aussi bien que toute l'abbaye où il a gouverné saintement jusques au nombre de quatre cents religieux), où étant parvenu aurait fait ôter les terres et découvrir ledit tombeau où se sont trouvées deux plaques qu'il s'est fait apporter à lire, sur l'une desquelles, qui est la plus petite est gravé : ANGILBERTUS ABBAS, et sur la seconde large d'un pied est gravé: ANNO AB INCARNATIONE DOMINI MCXXVIIII, A DOMNO ANSCHERO ABBATE APERTUM EST HOC SEPULCRUM S. ANGILBERTI ET CORPUS EJUS ADSTANTI POPULO OSTENSUM AC DENUO

CLAUSUM... par lesquels le dit seigneur Abbé de Saint-Jacques aurait déclaré que dans le sépulcre reposent les ossements dudit saint Angilbert et qu'on y devait ajouter pleine et entière foi; pourquoi il les a honorés et encensés et fait chanter quelques antiennes propres dudit saint Angilbert, et a ensuite fait lever les ossements et cendres dudit corps saint, qui se sont trouvés dans ledit sépulcre, les a fait mettre décemment dans une châsse préparée, pendant laquelle action tout le chœur desdits religieux continuait de chanter des antiennes et répons propres à icelle et ayant enveloppé ladite relique dans des estoffes précieuses de soie, a fermé ladite chasse et fait porter dans le trésor de ladite abbaye où reposent les reliques des autres saints qui y sont, et ayant fait chanter le Te Deum en actions de grâces, la cérémonie s'est achevée.

En foi de quoi ledit seigneur Abbé de SaintJacques a ordonné d'en dresser le présent acte qui a été fait par moi Jacques Buteux, notaire royal au bailliage d'Amiens, demeurant en la ville de Saint-Riquier, en présence de Claude Buteux, praticien, de Jean Duquesne, bourgeois

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Tiré des archives de Saint-Riquier (1695).

L'an 1695, 4 octobre, Monseigneur Daniel de Cosnac, Archevêque d'Aix, nommé par sa majesté à l'Abbaye royale de Saint-Riquier, du consentement de l'Evesque d'Amiens, en présence de toute la communauté des religieux de la ditte abbaye et des témoins soubsignez, a procédé à la bénédiction du chœur et consécration du grand autel de l'Eglise de ladite Abbaye avec les cérémonies ordinaires et accoutumées, et ensuite s'est transporté dans le trésor de la dite Abbaye où il a transféré les reliques et ossements de saint Angilbert, septième Abbé de la dite Abbaye, de la chasse où ils avaient été déposés par Messire François d'Aligre, abbé de Saint-Jacques de Provins, en vertu de la commission de mondit seigneur Evesque d'Amiens, suivant le procès-verval qui a été dressé le neuf septembre mil six cent quatre-vingt-cinq, dans une autre chasse de bois noir, couverte et enrichie de lames d'argent, le tout avec les cérémonies ordinaires, dont procès-verbal signé des témoins.

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No 48. Tome II. Page 283. PROCÈS-VERBAL SUR UNE VISITE ET DESCRIPTION DES BATIMENTS INCENDIÉS EN 1719. Extrait d'un manuscrit des archives munici

pales d'Abbeville. II. No 222.

Nous, ingénieur du roi pour les ponts-et-chaussées de la généralité d'Amiens, résidant à Amiens, en l'exécution de l'ordonnance de M. Chauvelin, Intendant de la généralité, du 6 présent mois de septembre 1719, au bas de l'arrêt du Conseil d'Etat du roi du 22 août de la dite année, qui ordonne que, par mondit sieur Chauvelin ou celui qu'il subdéléguera à cet effet, il sera procédé à la visite et dressé procès-verbal de l'état des bâtiments incendiés de l'abbaye de Saint-Riquier, avec un devis estimatif des ouvrages et réparations qu'il convient de faire, nous nous sommes rendu audit Saint-Riquier, le 12 de ce mois.

Premièrement. Nous avons visité le bâtiment de pierre de taille joignant le grand portail de

l'église, faisant face à la maison abbatiale, ayant 84 pieds de longueur sur 44 pieds de largeur hors œuvre et eslevée de 4 étages y compris le grenier.

Nous avons trouvé que le premier étage du rez-de-chaussée contient l'entrée principale de l'abbaye, une chambre pour le portier, les offices du depositaire, du procureur et du scellerier, une petite salle à feu pour les hotes, un escalier pour communiquer aux étages supérieurs et un corridor voûté servant à la communication des lieux cy dessus marquez.

Que le second étage contient trois chambres destinées pour les hotes, ayant chacune une cheminée, une petite chambre pour les domestiques desdits hotes et un corridor pour communiquer auxdits appartemens.

Que le troisième étage contient aussi un corridor et que le surplus de la largeur, sur la longueur du batiment estoit la bibliotèque, et que le quatrième étage était le grenier. Et nous avons trouvé que le feu a consommé totalement toute la charpente du comble de ce batiment, ruiné une lucarne de pierre de taille, endommagé les cinq autres, de même matière, calciné touttes les pierres formant l'entablement, ruiné entièrement les trois cheminées et l'escalier sur toutte sa hauteur, brûlé le plancher et plat fond de la bibliotèque et les deux planchers au dessous, sa grande porte, ses lambris et sept croisées, les refens du second étage, cinq portes et cinq croisées, et ruiné une partie du pavé de carreaux de Caen du corridor, que la voûte au-dessus de la principale entrée est entièrement ruinée par la chute des matières, et sa grande porte de menuiserie brûlée, que la voute de l'office du scellerier et le plancher de la petite salle pour les hôtes, avec leurs murs de refends, sont aussy entièrement ruinées, que la porte de lad. salle des hotes et celle de l'escalier du costé de la maison abbatiale, avec deux croisées de menuiserie ont été brulées, que la voute du corridor de ce premier étage est endommagée en plusieurs endroits, que le pavé de carreaux de Caen de la principale entrée, celuy de l'office du scellerier, et de la petite salle des hotes est presque tout ruiné, et que les arrestes intérieures de touttes les croisées

de ce batiment, du costé de la maison abbatiale ont été calcinées.

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Deuxièmement. Plus nous avons remarqué que le feu ayant communiqué de ce batiment à l'église, a brulé la charpente de la couverture du bas costé joignant deux contrevents à la croisée dud. bas costé sur le portail, deux abats vents à la croisée du clocher au dessus du bas costé, et quatre abats vents aux deux croisées dud. clocher au dessus du portail de lad. église.

Troisièmement. Nous avons pareillement visité le batiment aussy de pierre de taille faisant face au jardin, ayant 356 pieds de longueur sur 36 de largeur hors œuvre, joignant en retour d'equaire celuy ci dessus marqué, avec lequel il fait un avant corps du costé de la maison abbatiale de 12 pi. de saillie, nous avons trouvé que le dessous de son rez de chaussée contient plusieurs caves et buchers, qui à l'exception de la place des lieux communs règnent dans toute la longueur de ce batiment et sont divisez en dix parties suivant la distribution des murs de refens faisant la séparation des pièces au dessus, dont une de ces parties joignant le bâtiment des infirmeries sert de boulangerie et de brasserie, et que sur lesd. caves et bucher le dit batiment est élevé de trois étages y compris le grenier.

Que le premier étage contient les lieux communs qui sont dans l'extrémité regardant la maison abbatiale, une salle à feu pour donner à manger aux hotes, un corridor vouté en continuation de celuy du rez de chaussée du précédent batiment, une cuisine, deux petites offices; une dépense avec une entresolle servant de fruitterie, un réfectoire pour les religieux, un grand parloir ou vestibule avec son peron pour descendre au jardin, une grande salle avec une cheminée au bout, un passage vouté pour aller de la cour au jardin, un lavoir aussy vouté, et en entresolle au dessus dud. passage et du lavoir, le chartrier, et ensuite un magasin pour serrer les farines.

Que le deuxième étage servant de dortoir était divisé par un refend au milieu de la largeur de ce batiment régnant dans toutte sa longueur, formant du costé regardant l'église un corridor, et

du costé du jardin trente et une chambres pour les religieux.

Et

que

le troisième étage est le grenier régnant dans toutte la longueur dud. batiment.

Et nous avons trouvé que le feu a aussy consommé toutte la charpente du comble de ce batiment, le petit clocher en dome à huit pans au milieu d'iceluy dans lequel étoit la cloche servant aux exercices des relligieux, le plancher du grenier, les 31 chambres et le corridor du dortoir avec 52 croisées de menuiserie et 4 portes qui communiquoient aud. dortoir.

Que la voute de la salle ou l'on donnait à manger aux hôtes est très endommagée par la chute des matières qui ont tombées dessus, que sa porte et ses deux croisées de menuiserie ont été brulé et son pavé de carreaux de Caen brisé.

Que la chute des tuyeaux de la cheminée de la cuisine et des matières qui étoient embrasées a enfoncé la voute de la dépense et de la fruiterie et brûlé ses refends, planchers et portes, ses deux croisées de menuiserie, celle vis à vis les deux offices et les deux portes du réfectoire joignant lad. dépense.

Que dans le réfectoire les arrestes de la voute ont esté un peu endommagées par la chaleur qu'elle a souferte au dessus, que pour empecher la continuation de cet embrazement on a démonté avec toute la diligence requise en pareil cas les lambris, les tables et bancs dud. réfectoire dont plusieurs panneaux ont été endommagez.

Que dans la grande salle et joignant la cheminée, la chute du tuyeau de cette cheminée a non seulement enfoncée une grande portion de la voute de cette salle, mais aussy celle du bucher au dessous et a mis le feu au revestement de lad. cheminée, les lambris de lad. salle ayant été démontez comme ceux du réfectoire.

Que la chute du tuyeau de la cheminée du lavoir avec les matières qui étaient embrazées ont enfoncées une partie de la voute du chartrier, et a porté le feu aux armoires qui renfermoient les papiers les plus prétieux de l'abbaye qui ont été entièrement brulez ainsi que les chassis de ses deux croisées, et a aussy enfoncé une partie

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