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Total 13,045 1. 13 s. 8 d.

2o Passif. Dépense pendant le même trimestre 11,985 l. 13 s. 8 d.

Reste au 1er avril 1,060 1. 2 s.

Dettes actives. Recette depuis le 1er avril, en argent et grains, 5,164 1. 4 s. 3 d. Cette somme jointe au dépôt des mois précédents forme le total de 6,224 1. 6 s. 3 d.

Dépense pendant le mois d'avril 4,741 l. 2 s. 6 d.

1. Il reste au premier mai en argent monnoyé 1,483 1. 3 s. 9 d., qui a été représentée par les religieux.

2. Il reste dû au premier mai 1790 par les fermiers, soit pour termes échus, soit pour arrérages des années précédentes, 11,426 l. 12 s. 4 d.

3. Il reste dû par M. Douzenel, ancien receveur de la manse abbatiale sur les bois taillis de l'abbaye, à cause d'un procès, 3,000 1.

4o Il reste dû par le sieur Aclocque, receveur actuel de la manse abbatiale, pour le même objet aussi contesté, 7,000 1.

5o Il reste encore dû par le sieur Aclocque sur les réparations du quart de réserve, dont il s'est rendu adjudicataire en novembre 1787, lesquelles réparations ont été exécutées et payées par MM. les religieux, en conséquence d'un billet de transport qui est entre les mains de M. le cellérier, la somme de 2,800 1.

Ainsi le total des dettes actives s'élève à 24,226 1. 12 s. 4 d.

Il peut encore être dû, pour arrérages de censives, droits seigneuriaux et de relief, la somme de 20,000 1.

Dettes passives. L'Abbaye n'a point de rentes constituées elle doit à différents particuliers, suivant la déclaration détaillée du comptable, 7,183 fr. 12 s.

Après que M. le cellérier a fait les déclarations ci-dessus mentionnées, M. le sous-cellérier, chargé de la partie des grains a dressé l'état des réserves qui étaient peu importantes.

ARGENTERIE DE L'ÉGLISE.

Dans la sacristie, 2 calices: dans la trésorerie, 2 calices dont un en vermeil: un bénitier avec le

goupillon : 2 chandeliers pour les acolites: un encensoir avec sa navette : une croix processionelle : une croix d'autel : le vase des saintes huiles : une pixide une coupe : 2 bâtons de chantre : un soleil en vermeil : un bassin avec deux burettes : le chef de Saint-Riquier avec la mître garnie de pierres précieuses; un bras où il y a des reliques du même saint une petite châsse qui renferme des reliques de saint Pierre et saint Paul : quatre bras dans lesquels il y a des reliques de plusieurs saints un doigt de saint Marcoult dans une figure d'argent une figure de la Sainte Vierge d'un pied et demi de hauteur: une petite châsse contenant les reliques de saint Vinoc: une autre qui renferme les reliques de saint Benoît un livre très ancien des quatre évangélistes, écrit en lettres d'or, sur vélin pourpré, couvert d'un côté de lames d'argent et de l'autre aussi de lames d'argent relevées en bosse; le chef de saint Vigore en argent un bâton de chantre de cuivre doré et six châsses autour de l'église couvertes de leurs boîtes.

EFFETS DE LA SACRISTIE.

Six ornements riches, de toutes couleurs, composés de six pièces dont un neuf en drap d'or.

Parmi les ornements communs on énumère 12 chasubles, 8 dalmatiques ou tuniques, 8 chapes, deux missels pour les jours solennels, deux livres d'épîtres et d'évangiles, deux tapis pour le célébrant, trois pour les chapelles, trois miroirs dans la sacristie, six tableaux dans la sacristie, trois banquettes pour le célébrant et les deux chantres, un chapier, trente-deux ôbes à dentelles et trente-cinq unies, un dai à quatre pentes de drap et d'argent, quinze nappes d'autel.

Sur l'article des ôbes, les sieurs religieux nous ont fait observer que dans le cas où ils sortiraient de la communauté ils espéraient que l'assemblée ne leur refuserait pas leurs ôbes pour célébrer les Saints mistères dans leur pays.

Ensuite nous nous sommes transportés en la bibliothèque, que nous avons trouvé en très bon état, qui contient neuf à dix milles volumes de différents formats, y compris cent cinq manus

crits de différents formats, suivant le catalogue qui nous a été représenté par M. Enocq, prieur de la dite abbaye.

La vacation est close à 7 heures, et l'inventaire signé par les commissaires.

Toisième vacation, le 5 mai sur les huit heures du matin.

Introduits dans une première salle tenant à la chambre du portier, nous n'avons visité qu'une cheminée garnie en marbre, n'ayant jamais été occupée.

Dans la salle à manger, nous avons trouvé une cheminée garnie en marbre et une table de marbre et quatre tableaux.

Dans la salle de compagnie nous avons visité une cheminée et une table de marbre, avec un trumeau en trois pièces au dessus de la cheminée, un buffet, un canapé, quatre dessus de porte et quatre fauteuils en tapisserie.

Dans le réfectoire, boiserie sculptée, garnie de tableaux au nombre de huit et huit tables de bois de chêne.

Dans la cuisine ou nous n'avons pas été introduit, les dits religieux nous ont déclaré qu'il n'y existoit qu'une batterie de cuisine peu importante: les ayant sommé de nous la représenter, ils ont été refusant de le faire, ainsi que de nous représenter le linge de table.

Dans la chapelle de l'infirmerie, trois tableaux. Dans la chapelle d'en haut, trois tableaux. Passant à l'hôtellerie ou sont six chambres d'hôtes, nous les avons trouvé toutes les six garnies d'une cheminée de marbre, d'un lit garni, d'une table et autres petits meubles très simples.

Dans un batiment tenant à l'écurie, nous y avons trouvé un très beau pressoir, une pile à cheval avec tous leurs ustensiles.

Dans la brasserie, nous avons trouvé deux chaudières, une cuve et tous les ustensiles nécessaires à la dite brasserie.

Quant à l'argenterie de table, que les religieux nous ont dit consister seulement en couverts, nous n'avons pu en faire l'énumération ni la constater, attendu qu'ils ont refusé de nous la

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l'environ et audit Saint-Riquier, chef-lieu de canton portant que ce jourd'hui, heure présente, il sera procédé à la requête de M. le Procureur Genéral Syndic du département de la Somme, poursuite et diligence de M. le Procureur syndic du district d'Abbeville, à la réception des premières enchères, en détail et en totalité, et de préférence en détail des domaines nationaux ci-après détaillés, qui seront vendus dans l'état qu'ils se trouvent, sans aucun fournissement par corde et mesure, aux charges et conditions prescrites par les décrets de l'assemblée nationale, notamment d'entretenir les baux, s'il s'en trouve de légitimement faits, de payer dans la quinzaine de l'adjudication l'accompte prescrit par lesdits décrets et le reste en douze annuités égales, si mieux n'aiment les acquéreurs payer comptant; lesquels biens seront vendus francs de tout droit, cens, rentes, champarts, dettes, hipothèques et autres quelconques.

Suit le détail des dits biens. La maison conventuelle de la cidevant abbaye de Saint-Riquier, la cour, bâtiments et jardins qui en dépendent, le tont de la contenance d'environ six à sept journaux, laquelle maison et dépendances tient d'un côté et d'un bout aux fossés de la ville, d'autre côté à la grande rue du chemin de Doullens, dite rue Saint-Jean et d'autre bout à à la basse cour et petit jardin de l'abbatiale, à l'Eglise de l'abbaye, qui est réservée de la présente vente, à la cour de la nouvelle abbatiale et à son jardin, le mur duquel jardin sera mitoyen avec celui qui acquerera ladite nouvelle abbatiale et celui qui sera adjudicataire de ladite maison conventuelle.

Lequel immeuble sera vendu à la charge pour celui qui s'en rendra adjudicataire de laisser le tour de l'échelle de la dite Eglise réservée avec sa sacristie, lequel tour d'échelle aura quinze pieds de largeur des murs de ladite Eglise et huit pieds seulement au pourtour du cul-delampe et sans tour d'échelles à la tête des deux gros piliers, ni au pourtour de la sacristie; lequel terrain relevé appartiendra à l'Eglise avec liberté néanmoins à l'adjudicataire de démolir les bâtiments qui se trouvent sur ledit terrain, sans nuire à ladite Eglise, à la charge encore de re

cevoir les eaux de la susdite Eglise, ainsi que celles de la rue Saint-Jean, qui ont toujours passé par le jardin ;

Sur l'estimation et soumission de vingt mille livres, ci .. . . 20.000 liv. Pour parvenir auxquelles réceptions d'enchères, naus avons fait faire lecture de ce que dessus et de la dite affiche, en l'absence d'aucun commissaire, la municipalité de Saint-Riquier n'en ayant pas envoyé, quoique prévenue : après quoi nous avons fait crier ladite maison conventuelle, et personne n'ayant mis d'enchères, nous avons déclaré que nous procéderions à la réception des dernières enchères et adjudication définitive, le douze novembre prochain, neuf heures et demie du matin et le présent procès verbal a été signé. Signé Poirier, Maurice, Lendarguiet

et Wallois.

Du douze novembre mil sept cent quatre-vingt onze, neuf heures et demie, nous administrateurs du directoire du district d'Abbeville, en continuation du procès verbal ci-dessus et des autres parts, et en conséquence des deuxièmes affiches, portant que ce jourd'hui, heure présente, il sera procédé à la réception des dernières enchères et adjudications définitives de la maison conventuelle de la cidevant abbaye de Saint-Riquier, cour, bâtimens et jardin en dépendant, aux charges reprises au susdit procès verbal, dont nous avons fait faire lecture, en présence du sieur Garin, officier municipal dudit Saint-Riquier.

Après quoi il a été observé qu'on réserve de la présente les livres de la bibliothèque avec tous ses rayons, tablettes, chariots, tables et autres meubles qui se trouvent dans ladite bibliothèque, que l'adjudicateur sera tenu de souffrir en elle jusqu'au mois d'août prochain, qu'on réserve également les armoires, secrétaires et tables qui servaient aux archives, qu'on enlèvera, quand même ces différents meubles de la bibliothèque et archives se trouveroient attachés à fer et à clous.

Ensuite nous avons fait crier ladite maison conventuelle à vingt mille livres, prix de la soumission et estimation.

Elle a été portée sur un premier feu par

François Copin, laboureur à Doullens à trente

mille cent livres :

Par le sieur Pierre François Dorge, maître couvreur, demeurant à Abbeville, sur un deuxième feu, à trente deux mille huit cent livres :

Par François Courtois, couvreur demeurant à Saint-Riquier, sur un troisième feu, à trente trois. mille huit cent livres.

Par ledit sieur Dorge, sur un quatrième feu, à trente cinq mille livres.

Par ledit sieur Courtois, à trente cinq mille cent livres.

Par ledit sieur Dorge, sur un cinquième feu, à quarante mille livres.

Et un sixième feu, s'étant éteint sans enchère, ladite maison conventuelle de Saint-Riquier s'est trouvée définitivement adjugée au sieur Pierre Charles Dorge pour ladite somme de quarante mille livres, dernière enchère, lequel a à l'instant déclaré pour command de la moitié de la présente adjudication le sieur Louis François Cauchie, maître serrurier demeurant à Abbeville, qui pour ce comparant, a accepté ladite moitié, moyennant vingt mille livres, moitié des quarante mille livres, prix de ladite adjudication.

Le présent procès verbal a été clos et signé par lesdits sieurs Dorge et Cauchie coadjudicataires, ledit sieur Garin, officier municipal de SaintRiquier et les administrateurs.

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DIVERSES RECONNAISSANCES DES RELIQUES HONORÉES AU MONASTÈRE DE SAINT-RIQUIER ET DANS L'EGLISE PAROISSIALE DE LA MÊME VILLE.

Tout ce que nous transcrivons ici est extrait d'un procès-verbal de 1859, déposé aux urchives paroissiales.

Monseigneur Boudinet, Évêque d'Amiens, par ordonnance épiscopale du 20 mai 1859, commit M. le curé de Saint-Riquier pour faire de concert avec M. le supérieur du Petit Séminaire et les prêtres du Petit Séminaire qu'ils jugeraient à propos de s'adjoindre, et en outre avec un membre de la fabrique et deux médecins, les opérations préliminaires de la reconnaissance des reliques que possède l'église paroissiale de Saint-Riquier.

D'après la même ordonnance, M. l'abbé Fricourt, curé de Saint-Riquier, après les opérations préliminaires terminées, devait avertir Monseigneur l'Evêque, pour que par lui-même ou par un délégué, fussent vérifiés les reliques, les titres, les procès-verbaux, et qu'il fût procédé à la reconnaissance canonique desdites reliques dans la forme prescrite par les lois de l'Eglise.

Nous donnons ici une copie des pièces les plus importantes qu'on a retrouvées dans les châsses des saints ou dans les reliquaires, sans nous occuper de la fin du procès de reconnaissance.

Il a été constaté d'abord que toutes les reliques de l'église abbatiale et de l'église paroissiale ont été soustraites au vandalisme de la Révolution et sauvées par M. l'abbé Callé, curé de NotreDame, conservées chez lui pendant plus de deux années, puis rétablies dans l'église abbatiale vers 1795.

Le 7 octobre 1827, sous Mgr Jean-Pierre-Gallien de Chabons, évêque d'Amiens, on a fait la reconnaissance des reliques de l'église de SaintRiquier, en présence de M⚫ Pierre Callé, curé de la paroisse de Saint-Riquier, de Me Hubert Macquet, chapelain de l'Hôtel-Dieu de Saint-Riquier, de Louis Padé, supérieur du pensionnat

ecclésiastique de Saint-Riquier, de Louis Leleu, de Césaire Boutté, de Jean-Baptiste Van-Hemel, de Valery Moitrelle, prêtres et directeurs dudit pensionnat.

On les a de nouveau enveloppées dans des ornements de soie et déposées dans leurs châsses. Il n'est resté aucun inventaire de cette reconnaissance dans les archives de la fabrique.

CHASSES DE SAINT-RIQUIER.

Il n'existe dans les châsses de Saint-Riquier aucun parchemin. L'authenticité de ces reliques, si religieusement conservées dans le monastère, ne pouvait jamais être mise en doute, tant que les moines en étaient restés dépositaires.

On y lit ce peu de mots, de la main de M. Callé, curé de Saint-Riquier: Ce chef est le chef de Saint-Riquier que j'ai retiré de l'Eglise le « 14 janvier 1794. Il était renfermé dans une a boîte d'argent doré qu'on a pris pour la Na

<tion. »

Une note plus explicite est datée de 1825 et signée: Callé, curé. Elle est identique à celle que l'on a trouvée dans la grande châsse de Saint-Riquier et que nous allons transcrire ici.

Le Soussigné, curé de Saint-Riquier, certifie que la châsse placée dans le sanctuaire de l'ancienne église de l'abbaye de Saint-Riquier, du côté de l'Evangile, la première après le Christ, construite en bois couleur d'ébenne et vitrée aux quatre faces, contient véritablement les reliques du corps de Saint-Riquier, que j'ai sauvées des fureurs de la révolution, en les retirant moi-même de la chasse précieuse où elles étaient depuis plusieurs siècles pour les replacer dans celle où elles se trouvent aujourd'hui, la première ayant été enlevée et portée au district d'Abbeville.

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pulcre, doyen de chrétienneté d'Abbeville et vicaire-général de Mgr de Machaut, évêque d'Amiens, après avoir fait l'ouverture d'une châsse de bois, celle où se trouvent les présentes et cela présents les sieur Callé, curé de Saint-Riquier, Dufestel, curé de Brailly-Cornehotte et Lecomte, prêtre de ce diocèse, y avons trouvé les ossements qui composoient le corps de SaintRiquier, que ledit sieur curé de Saint-Riquier nous a assuré avoir lui-même enlevé d'une châsse d'argent doré, ainsi que le chef du même saint, qui étoit renfermé dans un buste aussi de vermeil, qu'il a déposé dans une châsse en bois, en présence de Procope Masse son paroissien, pour éviter que ces saintes reliques ne fussent prophanées, reconnaissant en outre avoir extrait de ladite châsse de bois, du consentement dudit sieur curé, plusieurs portions desdites reliques, savoir: deux morceaux de l'épine du dos, dites vertèbres, avec deux morceaux de côtes, pour être exposées à la vénération des fidèles, tant dans l'Eglise paroissiale dudit Saint-Sépulcre, notre paroisse, que dans celle de Fontaines-surSomme, qui a le saint abbé pour patron titulaire. D

«En témoignage de quoi j'ai signé le présent acte avec les témoins susdits en ladite ville de Saint-Riquier les jours et an susdits. »

D

Lecomte, prêtre, curé-doyen de Saint-Sépulcre et vicaire général.

Dufestel, curé de Brailly.

Callé, curé.....

Quatre autres attestations, dont trois de M. Callé, indiquent des distributions de reliques de Saint-Riquier.

1° En 1801, 17 octobre, un morceau de vertèbre de la chène du dos, en faveur de l'église Saint-Gilles d'Abbeville, à la demande de M. Louis Dumont, son curé. »

« 2o Le 1er août 1806, un ossement de vertèbre lombaire, donné à M. Folquint-Cressent pour la paroisse de Quœux, canton d'Auxi-leChâteau.

3o Le 16 juillet 1812 une autre partie de vertèbre lombaire, donnée à M. Leguai, curé de Millencourt, pour sa paroisse. »

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