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a leio Archiepiscopo, partem capitis. De S. Supantio martyre. De S. Luciano mar⚫ tyre. De S. Emiliano martyre. De Vestimentis S. Thomæ Archiepiscopi Cantuarensis et de suo sanguine. De XI Mille Virgi« nibus. De carne brachii S. Luciani qui rea velavit corpus sancti Stephani. De S. Arnulfo episcopo et confessore. De S. Wulfranno. Præterea requiescunt in capsa ista « reliquiæ sanctorum et multa corpora confesa sorum, martyrum, virginum quorum scripta « nomina habuimus, sed modo non habemus. a Anno Domini millesimo vigesimo quinto a facta est impositio istarum reliquiarum in a capsa ista sub Hugone de Cevinocurte sancti a Richarii in Pontivo abbate, die festo passioa nis S. Thomæ Apostoli. D

Reconnaissance de 1859. « Dans les trois châsses intitulées PLURIMI SANCTI, nous avons trouvé une foule d'ossements dans une boîte de plomb, dans une boîte d'os et dans plusieurs boîtes de carton. Il y avoit en outre des fioles, des linges, des morceaux d'anciennes étoffes de soîe. Mais comme il n'y avait aucune indication qui permît de reconnaître à qui appartenaient ces ossements ou ce que contenaient ces fioles, ni d'où venaient les linges et les étoffes de soie, nous avons laissé ces reliques dans l'état où nous les avons trouvées. »

Il y avait dans un parchemin : De corpore Sti Arnulfi episcopi et confessoris. Depositio K. Septembris, transl. K. Main. On lisait aussi dans l'intérieur du couvercle d'une boîte: Reliques de plusieurs Sts recueillies par St Angilbert: Relique de St Léon-De junctura S. Petri. De ligno ubi Dominus fuit flagellatus. De Carne S. Luciani, etc., et d'autres étiquettes illisibles; mais rien ne pouvait faire reconnaître à quelle partie des reliques s'appliquaient ces inscriptions.

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Quatre reliquaires carrés longs en forme de tableau, renfermant des reliques de S. Clément et de Ste Concorde martyre, données le 18 juin 1760 à l'église paroissiale de Saint-Riquier, par Gabriel Farsure, prêtre de la congrégation de la Mission, directeur des Missions de la dite congré

gation dans le diocèse d'Amiens. Le procès-verbal de Mgr Gabriel de La Motte du 9 juin 1760 leur confère l'authenticité canonique.

Un reliquaire en argent avec une relique de la Sainte Colonne à laquelle Notre Seigneur fut attaché. L'authentique porte la date du 8 juin 1816. Cette relique vient de Rome et a été reconnue par Mgr Ferugini, évêque de Porphyre, Præfectus sacrarii Apostolici, prélat de la mission de sa sainteté. (Reconnaissances par Mgr de Chabons en 1833 et 1834.)

RELIQUAIRES DE LA VRAIE CROIX.

1o Un reliquaire en argent avec un morceau de la vraie croix. Ce reliquaire est muni d'un verre de cristal bombé qui grossit la relique. On remarque dans ce reliquaire deux parcelles, l'une assez importante, l'autre beaucoup plus faible.

La première reconnaissance du 24 mai 1819 porte que le reliquaire contient une relique de la vraie croix, des reliques du manteau de St Martin, des os de St Georges, de St Magnus, de St Prosper, de St Séverin, de St Malo. Mais une autre reconnaissance indique que, le 3 août 1821, la vraie croix a été extraite du reliquaire par M. Buré, chanoine de Paris, secrétaire de l'archevêché et placée dans le reliquaire actuel, reconnue le 4 mars 1823 par Mgr l'évêque d'Amiens. Cette relique a dû appartenir à M. Padé.

2o Autre relique de la vraie croix. « Je soussigné curé de Saint-Riquier, certifie que le 15 janvier 1794 lorsque les administrateurs du district d'Abbeville, au nom du gouvernement républicain, me forcèrent de leur remettre l'argenterie de l'église de l'Abbaye, j'ai retiré un morceau de la vraie croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avait été placée dans une croix d'argent par le révérend père D. Gombaut, prieur de l'abbaye de Saint-Riquier. J'ai de suite replacé le morceau de la vraie croix dans une boîte de fer blanc, dont j'ai garni le fond d'un morceau de velours en soie rouge sur lequel j'ai attaché cette précieuse relique, par les deux extrémités avec du fil doré. J'y ai ensuite mis cette inscription: BOIS DE LA VRAIE CROIX

DE N. S. J. G.: puis j'ai couvert cette boîte d'un verre de chrystal qui provenait du grand ostensoir que j'ai été aussi obligé, par le même gouvernement, de remettre avec d'autres vases de l'Eglise. J'ai retiré du pied de la croix, où était placée la sainte relique, les titres qui en constatent l'authenticité. »

Premier titre. « Demande de D. Edme Perreau prieur de Saint-Riquier, au nom de dix-neuf religieux de l'abbaye, au prieur de Saint-Lucien de Beauvais, d'une relique de la vraie croix. Il paraît que cette relique de saint Lucien était considérable. (20 octobre 1741.) »

Second titre. Réponse de D. Robert, prieur de saint Lucien pour l'envoi de la relique remise å D. Edmond Duret: 17 religieux ont signé. (9 novembre 1741.) »

Troisième titre. « Attestation de D. Gombaut, prieur et successeur de D. Perreau. La relique est remise dans une croix d'argent, de la façon du sieur Depoilly, orfèvre à Abbeville. (13 février 1742.)

Quatrième titre. « Le 13 février 1742, en présence du R. P. D. Gombaut, prieur de cette maison et de plusieurs religieux, a été posé dans cette croix d'argent un morceau de la vraie croix qui nous a été donné par la communauté de Saint-Lucien de Beauvais, D. Jean-Baptiste Robert étant prieur, selon qu'il est marqué dans sa lettre signée de tous ses religieux, en date du 9 novembre 1741, laquelle est transcrite dans l'histoire du livre de la maison, avec ce qui s'est fait en ce jour.»

<< C'est pourquoi, ajoute M. Callé, je déclare que la présente relique est la même qui était honorée à l'abbaye de Saint-Riquier, avant la Révolution, et que je ne l'ai retirée de son reliquaire d'argent que pour la soustraire au malheur des temps, et la conserver à la vénération des fidèles. Je supplie donc humblement Monseigneur notre Evêque d'y apposer son sceau, après en avoir examiné et constaté l'authenticité, et d'en permettre aussi l'exposition publique. A signé avec moi le présent acte D. Charles Gavrel, ancien religieux de l'abbaye de Saint-Riquier, qui atteste

que la présente déclaration est en tout conforme à la vérité. »

<< Saint-Riquier, le 21 février 1823. Gavrelie, Callé. »

AUTRES RELIQUES RECONNUES PAR MGR DE CHABONS.

10 Reliquaire de Saint Jean-Baptiste: 1° Ex ossibus Sti Joannis Baptistæ; une petite parcelle de ses ossements; 2° moitié d'une dent molaire.

a 2o Relique de Saint Benoit: Ex ossibus Sti Benedicti, partie assez importante. »

3° Relique de Saint Louis de Gonzague : Ex vestibus Sti Aloysii Gonzaga. Authentique du 26 mai 1834. Le sceau a été brisé et le paquet ouvert. On y voit un très petit morceau d'une étoffe de soie. »

4° Relique de Saint Stanislas Kostka: minime parcelle des ossements. »

5° Relique du vénérable Berchmans: Ex manica Sotaniæ, étoffe de laine très grosse. Le sceau a été brisé. Authentique du 26 mai 1834. »

a 6 Petit médaillon ovale en argent dans une châsse de bois renfermant une relique de Saint Vincent-de-Paul: parcelle d'ossement. »

« 7° Relique de Saint Martin de Tours: parcelle d'ossement sans authentique. »

« 8° Reliques de St Roch et de Ste Colombe: parcelles d'ossements avec authentique de Mgr de Chabons. »

«9° Relique de St Sébastien : très petite parcelle d'ossement. »

« 10 Reliques de St Maurice et de Ste Constance parcelles d'ossements. >>

« 11° Deux reliques de St Pierre, dont l'une appartient aux doigts. »

n

« 12o Relique de St André: très petite parcelle d'ossement dans le socle d'une statue de St André. »

a 130 Deux reliques de St Paul dans le socle d'une statue. Sur l'une de ces reliques une écriture du XIIe au XIVe siècle porte: De brachio Sti Pauli. Le second paquet renferme une faible partie d'ossement. »

a 14° On lit sur le socle d'une statue: Relique de Saint Jean l'Evangéliste. Mais cette relique a disparu. D

« 15° Châsse de bois couverte en papier doré. Sur les coussins des reliques on lit les noms suivants St Martin de Tours, St Riquier, St Maurice, Ste Constance.

16° Relique de Ste Vénérose, vierge et martyre un morceau de côte avec cette inscription: Reliquiæ Stæ Venerosæ Virginis et martyris ex authenticis extractæ, 15 Aprilis 1805. Signé : Leleu, prêtre. »

« 170 Relique de Saint Nicolas : petite fiole sur laquelle on lit: Ex ipsius tumba manna. La

fiole porte le cachet I H S. Sans authentique. 18° Reliquaire de Saint Eloi, dont la relique a disparu. >>

19o Dans un paquet portant l'inscription: Ex ossibus S. Wulfranni, sans la relique, on lit Bois de la figure du Crucifix de Rue. On y voit aussi une fiole, divers paquets de soie, divers ossements, des cachets détachés, toutes les traces d'un vol de reliques. »

«20° Reliquaire en ovale renfermant une relique de la colonne où Notre-Seigneur fut attaché. a 210 Relique de la Ste-Couronne d'épines dans un petit reliquaire rond en cuivre. »

ADDENDA AU IXme

SIÈCLE.

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UN MANUSCRIT DU MONASTÈRE DE SAINT- RIQUIER CONTENANT, ENTRE AUTRES ŒUVRES, DES POÉSIES DU IXme SIÈCLE.

Un article d'une Revue allemande (1), (numéro d'août 1877), nous a indiqué qu'il existait à la bibliothèque royale de Bruxelles un manuscrit du monastère de Saint-Riquier remontant au xme siècle et comprenant un certain nombre de pièces de son histoire du Ixme siècle. La revue ajoutait que les poésies de l'époque carlovingienne qu'il renferme avaient été éditées par Bethman pour les Monumenta Germaniæ de G. Pertz (2) et qu'elles faisaient l'objet d'une étude approfondie par le baron de Reiffenberg, dans l'Annuaire de la Bibliothèque royale de Belgique (Tome IV, page 104 à 122).

La partie de notre histoire de Saint-Riquier qui appartient à ce siècle était alors imprimée. Toutefois cet article n'a pas moins piqué notre curiosité et nous a engagé à faire des recherches pour connaître ce qui était contenu dans ce document plus de dix fois séculaire. Nous espérions y trouver des éclaircissements sur quelques faits qui nous ont beaucoup embarrassé et dont nous n'avions pas une bonne solution. N'ayant pu nous procurer les Monumenta Germaniæ dont il est question plus haut, nous avons eu, grâce à l'obligeance des RR. Pères Bollandistes de Bruxelles, la facilité de consulter l'Annuaire de la Bibliothèque royale de Bruxelles.

(1) Anzeiger für Kunde der deutschen Vorzeit. (2) Nous les avons cherché en vain dans le grand ouvrage de Pertz, intitulé Monumenta Germaniæ. La revue fait allusion à d'autres publications.

A la fin de son analyse sur cet important manuscrit de notre abbaye, le baron de Reiffenberg nous apprit qu'il provenait de la bibliothèque de Gembloux ou Gemblours. Ce renseignement nous fit conclure que ce n'était qu'une copie du manuscrit, probablement sollicitée par Sigebert, moine de ce monastère, dont les bibliographes signalent le zèle infatigable pour rechercher des livres anciens. Nouveau Philadelphe, disent-ils, il enrichit prodigieusement sa bibliothèque et eut la gloire d'en faire l'une des plus considérables du temps. Il fut facile à Sigebert de se mettre en rapport avec les abbés de Saint-Riquier, à l'époque où ceux-ci possédaient des domaines au territoire de Liège et les visitaient pour renouveler leurs contrats. Qui sait s'ils ne demandaient pas même l'hospitalité aux moines de Gemblours dans leurs voyages, selon la louable coutume des moines de cette époque, appelés loin de leurs couvents. Le célèbre annaliste de ce siècle et le sage Angelran ou le pieux Gervin ont donc pu se rencontrer et faire échange de leurs livres.

Dans la persuasion que le manuscrit dont nous nous occupons n'était qu'une copie, j'ai demandé à M. le Conservateur de la Bibliothèque de Bruxelles quelques renseignements sur l'âge de ce précieux volume. Non content de satisfaire ma curiosité, autant qu'il le pouvait, M. le Conserva teur poussa l'obligeance jusqu'à me faire transcrire des notes que l'érudit Bethman laissa sur le manuscrit, après l'avoir examiné soigneusement. Je me fais un devoir de lui en témoigner ici ma

gratitude. M. le Conservateur me fit d'abord observer qu'il lui était impossible de savoir où le baron de Reiffenberg avait appris que le manuscrit 10470-10473 de la bibliothèque de Bruxelles est originaire de Gembloux; que le catalogue des provenances monastiques de la bibliothèque royale était muet à ce sujet et qu'il n'y avait plus dans le manuscrit qui a été relié à nouveau, en 1841, sous l'administration du baron de Reiffenberg, la moindre marque de provenance et que rien ne lui indiquait qu'il y en eût autrefois.

« Le catalogue, ajoute ensuite M. le Conser<< vateur, attribue à ce manuscrit d'une écriture • minuscule de plusieurs mains la date du Ixme << siècle. Bethman le rapporte au xme: il serait difficile, sinon impossible, de se prononcer entre « les deux époques: car il est généralement re<«connu que les écritures minuscules se ressem<< blent beaucoup depuis le 1xme siècle jusqu'au

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Le savant Bethman, après avoir collationné ce manuscrit, a laissé, à la suite de son examen, la note suivante sur l'un des feuillets de garde, pendant son séjour à Bruxelles (décembre 1839mars 1840):

Alter hujus operis grammatici Miconiani co<< dex, sæculo XII exaratus in monasterio Hamers« lebiensi diœc. Halberstadensis, jam extat in « bibliotheca gymnasii Halberstadensis signatus « No 69, teste Pertz (dans les Archives de la « Société d'Histoire de l'Allemagne, publiées à << Hanovre 1863 (Tome VIII, page 655) (1). « Continet ille Alcuini rhetoricam et libellum « Miconis, scilicet ea tantum modo quæ in hocce «< codice Centulensi, cui hæc inscribo, leguntur « f. 1-35. Ibidem (viii, 534). Monui hujusce ipasius codicis Centulensis partem esse codicem « Burgundicum (id est Bruxellensem) N. 10859, aqui continet quaterniones signat. XIII usque ad « XXI. Interciderunt igitur quat. XII et quinque « priora folio quat. XIII. M. Bethman a aussi donné une analyse de notre manuscrit dans les archives de la Société

Bethman.

(1) Archiv der Gesellschaft für Deustsche Gesch.

d'Histoire ancienne de l'Allemagne (1) sous la direction de G. H. Pertz (Hanovre 1843, Tome viii, pages 534, 535). Nous allons en rendre compte, quand il y aura lieu, conjointement avec celle du baron de Reiffenberg.

Notons seulement, avant d'entrer en matière, que le collaborateur de Pertz attribue toute la rédaction de ce manuscrit à l'écolâtre Michon dont nous avons donné la vie au tome jer de notre histoire, ce qu'il conclut de l'uniformité d'écriture. Le baron de Reiffenberg n'est pas tout à fait de cet avis il attribue une partie des poésies à un autre moine de Saint-Riquier; et ceci lui paraît plus probable d'après la diversité des écritures indiquée plus haut. C'est là une observation de détail qu'il était bon de signaler, mais qui a peu d'importance dans la question présente. Une circonstance à noter encore, c'est que le diacre Michon, qui mourut en 865, avait déjà écrit une grammaire en 825, d'où l'on peut conclure qu'il ett une belle et laborieuse carrière au monastère de Saint-Riquier.

Les auteurs de la Bibliothèque des Ecrivains de l'ordre de Saint-Benoit, après avoir annoncé d'après l'abbé Trithéme, que l'écolâtre Michon avait composé quatre livres d'épigrammes, collectionné des extraits des poètes latins intitulés Flores Poetarum et un volume de lettres, ajoutent qu'on ne trouve plus ces ouvrages. Ce que nous rapportons ici nous prouvera que, s'ils sont perdus dans les bibliothèques de France, ils existent encore dans celles d'Allemagne. Le manuscrit de Bruxelles répond aux regrets exprimés par notre biographie bénédictine et c'est ce qui en augmente le prix.

Nous arrivons maintenant à nos extraits de l'analyse du baron de Reiffenberg sur le manuscrit de Saint-Riquier. Après avoir fait ressortir les ressources que la Bibliothèque royale de Bruxelles offre à l'érudition historique et philologique, il s'occupe du manuscrit inscrit sous les nos 10470-10476.

(1) Archiv der Gesellschaft für altere Deutsche Geschichtskunde herausgegeben von G. H. Pertz. VIII Band. Hannover, 1843, pp. 534, 535.

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