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Morsine, qui avait montré le cul audit juge, fut condamné à demeurer, pendant deux heures, attaché au pilori, nu dès le nombril en haut, après quoi il devait être conduit devant le grand portail de l'église abbatiale, la torche en main, pour faire amende honorable à la justice, et aller ensuite déposer ladite torche sur le maître-autel.

29. Procès-verbal de la visite faite à l'abbaye d'Aulps, le 29 mars 1488, par révérend Philippe de Compey, protonotaire apostolique et doyen de Savoie, commis à cet effet par le pape Innocent VIII, duquel il résulte que ledit commissaire, après avoir constaté le relâchement dans lequel étaient tombés les religieux de ce monastère, et la vie peu édifiante qu'ils avaient menée, leur donna l'absolution, moyennant la promesse qu'ils firent de s'amender et de se mieux régler à l'avenir.

30. Accord fait le 28 août 1512, par-devant Jean de Sacconnex, abbé de Mont-Rond, entre révérend Jean Trolliet, religieux sacristain de l'abbaye d'Aulps, d'une part, et révérend Jean de l'Oste, prieur, et les autres religieux de ladite abbaye, de l'autre, touchant les offrandes qui se font à l'autel de Saint-Guérin, portant que toutes celles qui auront lieu les jours de Saint-Guérin et de SaintLoup se partageront également entre lui et les religieux, à la réserve de la cire, qui sera appliquée au luminaire de l'église, et que toutes celles qui auront lieu les autres jours, de même que celles qui proviennent de la clef de saint Guérin, appartiendront entièrement audit sacristain, moyennant un florin qu'il sera tenu de donner chaque année à chaque religieux faisant sa résidence dans l'abbaye.

31. Absolution donnée, le 3 juillet 1525, par Guil

laume, abbé de Citaux, à Jean Ros, religieux de l'abbaye d'Aulps, qui, ayant jeté le froc aux orties, avait mené, à l'étranger, vie déréglée et vagabonde.

32. Bulle datée de la 12° année du pontificat de Benoît XIV, par laquelle ce pape confirme aux abbés d'Aulps le droit de donner solennellement la bénédiction après la messe, les vêpres et les matines, avec la mitre, l'anneau et les autres marques de la dignité pontificale, dans le monastère et dans les églises qui en dépendent, pourvu qu'il ne s'y rencontre aucun évêque ou nonce apostolique.

SUR LE PRÉTENDU CULTE

RENDU

PAR LES ANCIENS ÉGYPTIENS

A QUELQUES LÉGUMES

Par M. J.-G.-H. Greppo

VICAIRE-GÉNÉRAL DE BELLEY

CORRESPONDANT de l'Institut de france, de L'ACADÉMIE DE TURIN, DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE DE SAVOIE, ETC.

Aucun écrivain de l'antique Egypte ne nous est connu jusqu'ici, et tous nos documents sur l'histoire de cette contrée, si curieuse à étudier, nous viennent d'auteurs qui lui étaient plus ou moins étrangers, qui vécurent à des époques relativement récentes, et qui souvent purent être influencés, les Romains surtout, par des préventions défavorables. Les explorations et

les découvertes de notre siècle, tout importantes qu'elles sont, n'ont pas atteint les résultats plus complets qu'elles promettent à l'avenir : il y a, et il y aura long-temps encore bien des points des antiquités égyptiennes au sujet desquels on ne peut que flotter incertain entre des idées fausses ou exagérées, transmises par les écrivains de la Grèce et de Rome, et des aperçus qui tendent à les rectifier en les réduisant à leur juste valeur.

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Telle est notamment une donnée historique dont notre enfance a été imbue par des traditions et des lectures, sans que les narrateurs des unes et les auteurs des autres en eussent toujours bien étudié les sources, ou qu'ils aient pris la peine de nous les faire connaître. Je veux parler de l'opinion, si généralement admise, que les habitants de l'Egypte adorèrent parmi leurs dieux l'oignon et d'autres végétaux de la même famille. Elle nous a été présentée comme un fait positif; et cependant, si elle a quelque fondement chez les auteurs anciens, d'autres indices non moins respectables semblent la contredire, ou la modifier singulièrement. Que doit-on croire à ce sujet ? telle est la question que je me propose de vous soumettre, Messieurs. Elle a déjà été discutée plus d'une fois par des hommes de mérite qui l'ont envisagée diversement: en France, le sage et judicieux Goguet a dit beaucoup en quelques lignes sur ce fait singulier,

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