Imágenes de páginas
PDF
EPUB

d'un grand travail sur la double vie de l'homme, la vie organique et la vie intellectuelle.

Le but de cet ouvrage intéressant est de combattre les doctrines de l'athéisme et du matérialisme, qui se sont trop souvent mêlées à l'enseignement des sciences physiologiques. L'auteur s'élève à de hautes considérations sur l'homme, sur les penchants opposés qui tendent à déterminer ses actions, et sur les influences qu'il reçoit de sa double nature. Il montre la fausse route suivie par quelques savants, qui ont cru trouver dans l'organisme humain, la cause unique de tous les phénomènes de la vie et de la pensée. Cette marche le conduit naturellement à Cabanis, dont il analyse les travaux sur les rapports du moral et du physiqne de l'homme, et à une réfutation des systèmes antilogiques du docteur matérialiste. Pourquoi faut-il qu'un ouvrage si utile reste

incomplet, et que la mort soit venue briser la plume qui le traçait?.......

Histoire.

L'histoire n'a pas été négligée par la Société académique. Plusieurs de ses membres s'en sont occupés d'une manière spéciale et avec un zèle et des succès dont le public pourra juger, à mesure que seront publiés les résultats des savantes recherches auxquelles ils se livrent.

M. le chanoine Turinaz a terminé le cours d'histoire qu'il destine à la jeunesse de nos colléges.

M. l'avocat Ménabréa a enrichi le XIe volume de nos Mémoires d'une dissertation sur l'abbaye de St-Jean d'Aulps, et cet ouvrage n'est qu'un épisode jeté au milieu de ses travaux historiques.

M. le marquis de Costa poursuit ses

recherches sur les anciennes familles de la Savoie, et a fourni à la Société les documents inédits extraits des archives de la ville de Chambéry, qui font partie du présent volume.

Parmi les membres correspondants, M. le chanoine Chevray, M. le chanoine Angley, de St-Jean-de-Maurienne, M. l'abbé Bonnefoy, curé de Jarsy, M. Bonnefoy, notaire à Sallanches, s'occupent aussi à réunir des matériaux propres jeter un plus grand jour sur l'histoire de notre patrie.

Cependant, comme il est difficile de rechercher dans toutes les localités les documents historiques qui ont pu échapper aux désastres de la révolution, et qu'il est d'ailleurs à souhaiter qu'il y ait de l'accord et de l'ensemble entre les diverses personnes qui travaillent dans le même but, l'Académie a cru devoir former dans son sein une Commission de recherches

historiques, composée de M. le comte de Vignet, président de la Société ;

De Mgr l'Archevêque, président perpé tuel honoraire ;

De M. le marquis de Costa;

De M. l'avocat Ménabréa Léon, Et de M. le baron sénateur Jacquemoud, secrétaire-adjoint de l'Académie.

Rechercher dans toutes les archives les documents inédits, les réunir dans un même local, distribuer le travail de manière à s'entre aider sans perte de temps, établir des correspondants pour avoir des yeux partout, publier ce qui sera digne d'intérêt, tel est le but que s'est proposé l'Académie, en créant la Commission de recherches historiques; espérons que ses vœux ne seront pas inutiles.

Littérature et Beaux-Arts.

L'Académie n'a pas oublié que, parmi ses devoirs, se trouvait celui d'encourager les lettres et de leur donner une bonne direction. Plusieurs de ses membres ont prononcé des discours qui tendent vers ce but.

Le jour de sa réception, M. Léopold Cot a prononcé un discours qui retrace les différentes phases par lesquelles la poésie française a dû passer avant d'arriver à la dernière école, qui n'est peutêtre elle-même, selon l'orateur, qu'une de ces évolutions que doivent subir les créations de l'esprit humain. La poésie, dont l'objet est surtout de peindre les mœurs des peuples chez qui elle règne, se met en rapport avec les idées dominantes, et reflète avec fidélité le genre et

« AnteriorContinuar »