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Sciences physiques.

Peu après l'apparition du daguerréotype dans le domaine des sciences, M. Michel St-Martin adressa à l'Académie un essai sur cette invention merveilleuse, qui donne à l'homme le pouvoir de fixer la lumière sur le métal pour y conserver les images de la nature. Exposer avec clarté et précision les opérations de la daguerréotypie, analyser les actions chimiques qui s'y manifestent, faire l'histoire de son introduction dans notre pays, tel est le but de M. St-Martin.

Depuis cette époque, l'art de la photographie a fait des progrès ; les expériences de Becquerel, de Moser, de Gaudin et de plusieurs autres ont dépassé, comme cela devait être, un travail qui les a précédées, et par conséquent elles ont rendu sa publication inutile.

J

M. l'abbé Billiet, chanoine de la métropole, a envoyé à la Société un Mémoire intitulé Hypsométrie du diocèse de Maurienne, soit du bassin de l'Arc, depuis Montmélian jusqu'au Montcenis.

L'Académie, considérant que l'appréciation exacte des inégalités de la surface du globe est d'une grande utilité pour compléter la topographie de chaque localité a décidé que ce Mémoire ferait partie du présent voluine.

et par

différents

La hauteur absolue de Chambéry avait été plusieurs fois établie, et moyens. Cependant le peu d'accord qui existait dans les résultats portait à croire qu'il avait pu se glisser quelques erreurs dans les calculs, dans les observations, ou dans les instruments dont on s'était servi. Comme la hauteur de Chambéry servait de base à la détermination de toutes celles

des montagnes voisines, il était bien nécessaire qu'elle fût établie d'une manière à ne plus laisser de doute. M. l'abbé Chamousset a fait de nouvelles observations, de nouveaux examens, de nouvelles comparaisons des instruments entre eux, et son immense travail, qui se trouve dans le XIe volume de nos Mémoires, ne laisse plus aucun doute sur la hauteur de Chambéry; il a même eu par là le moyen de reconnaître que l'échelle du baromètre de l'observatoire de Genève était, en 1840, trop forte de 1mm 64.

M. l'avocat Raymond a deux fois entretenu la Société d'une découverte qu'il a faite dans la théorie du son. Le travail important dont il a commencé la lecture n'étant point encore achevé, nous nous contentons de donner ici le simple énoncé de la loi qu'il a trouvée.

On sait qu'un son quelconque fait entendre ses harmoniques à différentes octaves. En faisant des expériences au moyen de l'orgue, M. Raymond a observé que toutes les fois que deux sons se font entendre simultanément par deux tuyaux d'orgue, on n'entend pas seulement les sons harmoniques propres à chacun d'eux, mais encore un son distinct et différent de ces derniers, lequel se reproduit constamment dans les basses.

Ce son, que l'on pourrait appeler sousrésonnance, doit certainement avoir un rapport mathématique avec les deux sons générateurs, et c'est vers la recherche de ce rapport que se sont dirigées les expériences et les calculs du savant physicien. Le résultat de ses recherches a été la découverte de la loi à laquelle il est soumis, et qui peut être énoncée ainsi :

Deux sons qui vibrent ensemble reproduisent toujours un troisième son égal à

celui qui serait donné par un nombre de vibrations servant de plus grand commun diviseur aux vibrations des deux sons générateurs, pourvu que ce commun diviseur soit au-dessus de 32.

Dans le Mémoire de M. Raymond, cette proposition est appuyée par des démonstrations mathématiques qui ne laissent rien à désirer à l'esprit.

M. l'abbé Chamousset a fourni à la Société des observations de pluviométrie qui sont consignées dans le présent vol.

Mgr Billiet, archevêque de Chambéry et président honoraire perpétuel, a lu à la Société un Mémoire sur les vents périodiques des hautes vallées des Alpes.

Dans la première partie de ce beau travail, l'auteur établit que dans les vallées

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