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de Maurienne, de Suse, de Pignerol et de Tarentaise, il règne durant la belle saison des vents qui, pendant le jour, se dirigent de la plaine vers le haut des montagnes, en suivant le fond des vallées, et prennent pendant la nuit une marche opposée. Le séjour prolongé que ce savant prélat a fait à St-Jean-de-Maurienne lui a fourni l'occasion d'observer et d'étudier ce phénomène. Après l'avoir décrit et suivi dans sa marche, il entre dans des considérations théoriques qui ont pour but d'en faire connaître la cause. Comme ce Mémoire est imprimé en entier dans le présent volume, nous y renvoyons le lec

teur.

Chimie.

M. Joseph Bonjean, protopharmacien de Chambéry, communique à la Société un Mémoire, dans lequel il examine une

question de grande importance pour médecine pratique.

la

Le calomel ou protochlorure de mercure, mêlé aux chlorures alcalins avec ou sans eau, avec ou sans sucre, peut-il donner lieu à une composition de sublimécorrosif, et par là être dangereux pour les malades à qui un mélange semblable serait administré ?.....

Telle est la question que le jeune chimiste a cherché à résoudre, et qui déjà avait été fortement débattue dans le congrès scientifique de Turin.

M. Bonjean admet, avec Peten-Koffer, Miathe et M. Abbene, que le protochlorure de mercure en présence du sel ammoniac et de l'eau, se change, du moins en partie, en sublimé-corrosif et en mercure métallique, mais seulement dans le cas où la quantité du chlorure alcalin est au moins deux fois celle du calomel, et quand ce mélange est soumis à une tem

pérature d'au moins 40 à 50 degrés. Comme conséquence de ces deux dernières conditions, M. Bonjean admet que le médecin pourra sans crainte prescrire le calomel uni au sel ammoniac, pourvu que ce dernier ne soit pas en quantité plus grande que le premier;

Que, quelle que soit la proportion des deux substances, il n'y a pas à craindre de voir se former du sublimé - corrosif, parce que la réaction des deux sels ne peut avoir lieu qu'à une température supérieure à celle du corps humain;

Que le médecin pourra toujours ordonner le calomel seul et sans addition de chlorures alcalins, parce que la quantité de ces sels contenus dans les organes du corps humain, n'est pas suffisante pour donner lieu à la formation du sublimécorrosif.

Dans la séance du 22 juillet 1842, M. Joseph Bonjean a fait à la Société une

communication verbale conçue en ces

termes :

« En 1840, MM. Orfila et Lassaigne » ont annoncé à l'Académie royale de » Paris qu'ils avaient trouvé du plomb >> dans les urines d'hommes et d'animaux >> empoisonnés par des préparations plom>> biques.

» Ce fait méritait d'autant plus de » fixer l'attention, qu'il avait été jusqu'ici » contesté par la plupart des physiologistes.

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» L'année dernière, j'ai fait quelques >> recherches à ce sujet pour me convain>> cre par moi-même que certains métaux » étaient réellement absorbés à l'état sa»lin, et je suis parvenu à reconnaître la » présence du plomb, du mercure et de » l'arsenic dans l'urine de malades à qui >> ces substances avaient été adminis»trées commé remèdes. Je me borne

aujourd'hui à l'indication des résultats,

>> et plus tard je ferai connaître le détail » de mes expériences.

Géologie.

M. l'abbé Chamousset a, dans plusieurs séances de la Société, donné des détails pleins d'intérêt sur la géologie des environs de Chambéry. Il a successivement classé toutes les montagnes qui l'entourent, et indiqué les espèces de terrains qui s'étagent dans chaque masse.

Les géologistes étrangers qui avaient visité nos montagnes n'avaient pu donner que des indications générales sur leur nature; M. Chamousset a visité toutes les localités, examiné les masses, compté et pour ainsi dire analysé les couches de chaque montagne, rassemblé et comparé les caractères organiques qui peuvent aider à les déterminer ; et à l'aide de tous

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