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à cette œuvre une somme de 500 livres.

Quand la ville de Sallanches a été consumée par un incendie, qui a laissé dans la plus affreuse misère une population de trois mille âmes, l'Académie, considérant que cette ville avait à reformer des écoles, à réparer des édifices religieux, à racheter des instruments d'agriculture, a pensé que c'était user de ses revenus d'une manière conforme à leur destination, que de lui en donner une partie. Elle a voté une somme de mille livres pour les incendiés de Sallanches.

Quand MM. Courtois et Aubert ont émis des actions pour fonder la Galerie savoisienne, la Société, regardant cette publication comme utile aux arts, a voulu l'encourager de ses suffrages, et elle a pris deux actions.

Ainsi l'Académie, fidèle à sa mission, s'est montrée, comme elle se montrera toujours, jalouse d'encourager tout ce qui

peut contribuer au progrès de l'intelligence et au bien-être de la société.

Mélanges.

M. Mottard, docteur-médecin à SaintJean-de-Maurienne, a adressé à l'Académie un tableau des tremblements de terre qui se sont fait sentir dans cette ville pendant l'année 1839.

Déjà le même phénomène a été consigné dans les Mémoires de l'Académie royale de Turin, par Mgr Billiet, alors évêque de Maurienne. Cependant, comme ce phénomène mérite d'être consigné dans les annales de la province même dans laquelle il s'est montré, la Société a jugé convenable d'admettre ce tableau dans le XIe volume de ses Mémoires. Si jamais il vient à se renouveler, nos neveux auront un moyen de comparaison.

Nous devons faire observer qu'entre le tableau publié par Mgr Billiet et celui de M. le docteur Mottard, il n'y a pas un accord parfait relativement au nombre des tremblements de terre. M. Mottard en compte davantage, soit parce qu'il a consigné un certain nombre de secousses qui n'ont été ressenties que près de la montagne qui paraît en avoir été le centre, et qui n'ont pas été sensibles à St-Jeande-Maurienne, où Monseigneur faisait ses observations, soit parce que M. Mottard aura inscrit des secousses trop faibles pour avoir pu être parfaitement constatées aux yeux de Mgr Billiet, qui est d'une grande rigidité dans ses observations.

M. Mottard a accompagné son tableau d'un grand nombre de réflexions sur les circonstances qui ont accompagné ce phénomène, sur la nature des lieux où il s'est fait sentir avec plus de violence, sur

ses liaisons avec ceux de même nature qui se sont reproduits dans d'autres pays, et enfin sur les moyens d'observations qui ont été mis en usage; mais l'Académie a cru convenable de ne consigner que les faits.

M. l'avocat Duplan a adressé à la Société une lettre dans laquelle il a fait connaître un phenomène qui s'est manifesté dans les eaux salines de Moûtiers en Tarentaise. Voici le fait :

Il y a dans le petit village de Salins, et tout près l'une de l'autre, deux sources thermales minérales. L'une, très-abondante, alimente les salines royales de Moûtiers; l'autre, moins abondante, est employée pour l'établissement des bains.

Les eaux de la grande source n'ont eu, jusqu'au mois de décembre 1841, qu'une température de 31°c., tandis que les eaux

de la petite source qui alimente les bains jouissent d'une température de 37° centigrades.

Or, d'après des observations exactes faites par M. Duplan, et répétées par M. le docteur Savoyen, directeur des bains, il paraît que la température de la grande source s'est élevée de 31° c. à 34° c., et qu'elle conserve cette chaleur. On attribue ce changement au tremblement de terre qui s'est fait sentir assez fortement à Chambéry et à Moûtiers, le 2 décembre 1841, à 8 heures du soir. Depuis la même époque, la quantité d'eau se serait accrue d'un pouce dans chaque source.

Comme il serait possible que le changement provenu dans la température de la grande source ne fût que l'effet d'un mélange dans les eaux des deux sources, l'Académie n'admet ces faits que provisoirement, et fera faire de nouvelles observations.

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