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blaient avoir dû créer des obligations pour la commune, car celle-ci avait acquis un titre de plus au respect de l'étranger. C'est donc en souvenir d'un ordre si bienfaisant, et comme un hommage à la mémoire des hospitaliers de l'ordre de saint Antoine, qu'on aurait dû conserver et

prefacti dicte domus sancti Anthonii, vestris illustrissimis et sincerissimis et invictissimis protectionibus electionem pretactam, sic ut premittitur factum, ipsius electionis decretum nostrum, unam prefato nostro electo, humiliter et devote perpetuum tenore presentamus, supplicant. vestris serenissimis, illustrissimis et invictissimis subterfugiis supra dictis quatenus electionem et electum hujusmodi quant. in nobis est et ad majestatem vestram spectat ejusdem preceptorie collatio atque provisio favorabiliter recipiend. et admittend. illam et illum per vos approbant et confirmand. per quoque vestras patentes litteras, ut moris est representare et elect. predict. authoritate vestra principali approbare et gratiose confirmare, necnon eidem electo curam et administrationem dicte preceptori committere digneminis et volitis. In quorum omnium et singulorum fidem et testimonium premissorum, presentes litteras sive presens publicum instrumentum nostre prt. election. in se continen. sive continens exinde fieri et per notarium infrascriptum signari et subscribi, sigillique dicte domus nostre sancti Anthonii quo in talibus utimur, jussimus et fecimus appensam communiri.

Data et acta Trajecti Mose, predicte leodiensis diocesis, sub anno a Nativitate Domini millesimo quingentesimo quadragesimo sexto, mensis maij, die decima nona stilo Leodiense, indictione quarta, hora sexta de mane, vel circiter, Pontificatus sanctissimi in Xristo patris et domini nostri domini Pauli, divina providentia pape tertii, anno suo duodecimo, presentibus ibidem providis et discretis viris, Adam de Overbunde, Johannes Plas, Francisco Leykens, et Gerardo in die Steyr, testibus ad premissa vocatis, pariter atque rogatis.

Plus bas :

ego

Et Henricus de Quertu presbiter sacra apostolica auctoritate ncts, quia premiss. omnino et singul. dum. sint ut premittetur fierent et asferetur, una ter presentibus testibus presens interfui eaque omnia et singula sic fieri vidi et audivi, ideoque hoc presens publicum instrumentum manu alterius fideliter scriptum manu tunc propria subscripsi et subsignari signo meo majori solito et consueto, in fidem ac robur etiam ex singulorum premissorum rogatu requisitus.

(A gauche le signum de Henri de Quertu).

reparer les ruines de leur église (1). A ces motifs historiques se joignait celui du mérite artistique, qui plaidait tout autant pour la conservation. Les proportions, les formes et les détails de l'édifice étaient largement conçus. Les nefs, quoique dépourvues de leur couronnement, inspiraient encore le respect que le beau style ogival ne manque jamais de produire; leur ensemble, avec les tours, était grand, sans lourdeur, et des ornements et des moulures bien profilés coupaient ces masses en zônes d'une heureuse proportion. De près, les ruines de Saint Antoine offraient un motif avantageux au peintre, qui se sentait ému en face d'un si beau tableau. Aux parties de leur appareil encore teintes du rouge dont on colorait les édifices au XVIe siècle, succédaient d'autres ébrêchées par les boulets des Français - qui assiégèrent la ville en 1794-portant les traces du feu qui consuma alors une partie de l'église et des tours, et plus rapprochés du spectateur, les constructions du couvent, quelques arbres, des débris de pierres et d'autres accessoires concouraient par une heureuse variété de lignes et de couleur à compléter ce pittoresque ensemble. Vues de loin, et surtout à quelque distance de la ville, ces deux tours, liées par l'ogive de la grande nef, dominaient la ligne monotone des maisons bourgeoises du quartier, et annonçaient favorablement la cité dont elles terminaient l'angle extrême Nord.

Pour donner une idée plus précise de l'église des Hospitaliers, nous offrons deux dessins qui reproduisent le monument vu de différents points. Le premier, placé au commencement de ces notes, est pris de l'intérieur de la cour du monastère; les nefs de l'église et les deux tours, en partie ruinées, s'offrent ici assez près de l'œil, un des clochers étant encore terminé par sa flèche, qui cependant s'élan

(1) Envisagés sous le point de vue matériel et positif, ces murs solides, élevés sur un emplacement spacieux, auraient pu servir à maint établissement utile qui manque à la ville.

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çait davantage anciennement. Entre l'église et le bâtiment à droite, se trouve l'entrée de la cour, à laquelle une grande porte donnait accès. Les profils des moulures, les dessins des ogives, des rosaces et des menaux des fenêtres, prou. vent pour le style de l'édifice, dont elles dessinaient et ornaient les belles proportions.

Notre dessin ovale reproduit l'aspect de l'angle nord de la ville, baigné par la Meuse, telle qu'elle était au XVI® siècle, avec l'église Saint Antoine, à côté de celle de l'ordre Teutonique. Une planche de l'ouvrage géographique par Braun et Hoefnagel, Urbes precipuae totius mundi, représentant une vue de Maestricht en 1580, nous a fourni le motif de cette vignette. L'église Saint Antoine s'y voit, à gauche, avec ses deux tours intactes et surmontées de leurs anciennes flèches; au centre du croisillon, sur la nef, s'élève une tourelle (1), terminée par une croix en forme de T, la même qui couronne les deux grandes flèches. Le grand édifice à droite, avec tour au centre, est la commanderie Teutonique dite Nouveaux Joncs dépendance de la commanderie provinciale de Vieux Joncs, près de Bilsen, autre monument non moins remarquable sous plus d'un rapport, auquel déjà antérieurement on avait fait subir le triste sort qui vient de frapper l'église Saint Antoine.

(1) Cette tourelle était la seule dont une église de couvent pouvait être surmontée, tandis que les églises de grands monastères, les collégiales et les paroissiales, avaient un ou plusieurs grands clochers. Ces deux grandes tours distinguaient donc l'église des Antonins de celles des autres couvents de la ville, parce que les membres de la maison étaient chanoines réguliers de l'ordre de saint Antoine.

Nous notons ici qu'à la suppression de la maison, deux cloches extraites des tours furent vendues à l'église du village de Voerendael (l'ancien Coriovallum, près de auquemont), dans le Limbourg : la grande, pesant 1928 livres, pour la somme de 1632 florins de Liége, et la petite pour 1047-4-0. A la vente des meubles de l'église, on adjugea pour la somme de 140 fl. un ancien tapis que nous croyons avoir eu un certain intérêt artistique ou archéologique.

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