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tions, soit pour y ménager des servitudes, suppléaient au défaut d'espace et donnaient à la résidence des religieux de nouveaux agréments et une plus grande sécurité. Le prieuré devenait ainsi une forteresse difficile à surprendre, et le but religieux et militaire de l'ordre était pleinement atteint.

Les vicomtes de Châteaudun en eurent-ils ombrage? Toujours est-il que les démêlés qu'ils eurent avec les Templiers d'Arville rejaillirent sur ceux de la Boissière. Mais la sentence de 1218 (1) leur rendit entière justice et leur fit restituer tout ce qui leur avait été enlevé à eux et à leurs tenanciers par la reconnaissance explicite de leurs droits sur le marais d'Aigue-Morte ou de Morteuve et les compensations pécuniaires qui leur furent allouées.

En 1223, le vicomte Geoffroy reconnut en outre aux Templiers le droit de justice sur le faubourg de la Boissière, sauf certains droits seigneuriaux, le ban, le criage et les coutumes perçues sur le marché du jeudi tenu dans le même faubourg (2). Guillaume de Jalan et Reginald son fils furent les négociateurs habiles de cette paix que le comte de Blois, Jean de Chatillon, affermit de nouveau en 1257 (3).

Les donations n'en furent point toutefois ralenties. Gohier de Lanneray donnait ses vignes de Chateaudun en mai 1219 (4). Guillaume et Robert de Morville cédaient en pure aumône leur vigne du Gué-Valin en 1224 (5). Eudes Craton en 1233 (6), Guillaume de Chartres et Jean

(1) Ch. LXX. et LXXIII.

(2) Ch. XCII et XCIII.

(3) Ch. CXLVI.

(4) Ch. LXXVIII.

(5) Ch. XCVII.

(6) Ch, CXV.

de Pray en 1234 (1), Geoffroy Halou en 1236 (2), Guillaume et Jodoin Troussel en 1249 (3), Mathieu de Pontault en 1258 (4), firent pareil abandon de morceaux de vignes sises paroisse Saint-Valérien, à la Boissière, au faubourg Anteaume, à Villefein, etc. Guy et Philippe de Mondoucet en 1236 (5 Etienne Morel, même année, donnaient des terres labourables ou des prés (6), Guillaume d'Ormoy en 1245 leur reconnaît la libre possession d'une terre donnée par un nommé Bourgouing (7).

Nous ne parlerons pas des simples acquisitions, mais nous devons mentionner la contestation soulevée par les religieux de Marmoutier établis à Chamars, dont les intérêts devaient fatalement heurter ceux des chevaliers. Un jugement arbitral, survenu en 1231, après de longues enquêtes, donna gain de cause à ceux-ci et leur reconnut la possession de Morteuve et du cours du Loir (8).

Le prieuré de Notre-Dame de la Boissière fut-il jamais un chef-lieu de commanderie indépendant, comme le nom de Nicolas d'Orfin, procureur de la Boissière en 1198, le laisse supposer ? du moins il ne conserva pas longtemps son autonomie.

Après sa réunion à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, le prieuré de la Boissière fut donné à ferme. Nous avons mentionné comme fermiers ou administrateurs de la Boissière Jehan de Monceaux décédé le 23 février 1421,

(1) Ch. CXVI.

(2) Ch. CXXI.

(3) Ch. CXXXVIII.

(4) Ch. CXLVIII.

(5) Ch. CXXIII.

(6) Ch. CXX.

7) Ch. CXXXVI.

8) Ch. CVIII.

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