MM. DESMIER DE CHENON (Mis), à Domezac (Charente). FERAND, ancien ingénieur en chef du département de la Vienne, à Poitiers. GUÉRIN (P.), archiviste aux Archives Nationales, à Paris. GUIGNARD, docteur en médecine, à Poitiers. HORRIC DU FRAISNAUD DE LA MOTTE, à Goursac (Charente). LECOINTRE-DUPONT père, membre de plusieurs Sociétés savantes, à Poitiers. ORFEUILLE (Cte R. D'), membre de la Société des Antiquaires de l'Ouest, à Versailles. OUDIN, avocat, à Poitiers. ROCHEJAQUELEIN (Mis DE LA), ancien député des Deux-Sèvres, à Clisson (Deux-Sèvres), ROCHETHULON (Mis DE LA), ancien député de la Vienne, à Beaudiment (Vienne). ROMANS (Bon Fernand DE), à la Planche d'Andillé (Vienne). TRANCHANT (Charles), ancien conseiller d'État, ancien conseiller général de la Vienne, à Paris. TRIBERT (G.), ancien conseiller général de la Vienne, à Marçay (Vienne). TRIBERT (L.), sénateur, à Champdeniers. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DES ARCHIVES PENDANT L'ANNÉE 1881 Dans le cours de l'année 1881, la Société a tenu ses quatre séances ordinaires les 20 janvier, 28 avril, 18 juillet et 17 novembre. MM. Tranchant et de la Boutetière, membres honoraires, conformément à l'art. IV des statuts, sont passés membres titulaires. Durant cette année, la Société a perdu trois membres : 1° M. Fillon (Benjamin), décédé à la Cour de Saint-Cyr en Talmondais, le 23 mai 1881. Numismate, archéologue, historien, artiste, M. Fillon laisse une œuvre considérable, dans laquelle nous signalerons surtout ses Considérations sur les monnaies de France, l'Art de Terre chez les Poitevins et Poitou et Vendée. La Société lui doit: Extraits des Archives historiques de Fontenay-le-Comte (tome I des Archives, p. 117). 20 M. Briquet (Apollin), décédé à Levallois-Perret, le 17 août 1881. Fils de l'historien de la ville de Niort, dont il a continué les recherches, et surtout bibliographe, M. Briquet nous a donné: Enquêtes faites en Aunis par ordre d'Alphonse de Poitou en 1260 (tome VII, p. 191), et les Lettres de Jean Besly (tome IX). 3o M. Rédet. La notice sur notre regretté président se trouve en tête de ce volume. Correspondance. Lettres: 1° de M. Tamizey de Laroque, du 29 novembre 1880, annonçant qu'il donnera un compte-rendu du tome IX (lettres de Besly) dans la Revue critique; il a paru dans le numéro du 16 mai 1881. 2o De M. le ministre de l'Instruction publique, du 25 juin 1880, au sujet des publications des pouillés à faire par la Commission de géographie de l'ancienne France: la Société se réserve de publier le pouillé de l'évêché de Poitiers du commencement du XIV siècle, qui fait partie du volume connu sous le nom de Grand-Gauthier, dont une partie composera le tome X des Archives. La copie collationnée, due à M. Rédet, est déposée par lui sur le bureau; il se chargera d'en préparer la publication pour le tome XII des Archives. 3o Du même ministre, du 11 juillet 1881, demandant un historique de la Société : MM. Rédet et Richard sont chargés d'y répondre. 4° Du même ministre, du 18 juillet 1881, relative à la modification apportée aux concours de la Sorbonne. TOME X. a Communications: Par M. Lecointre-Dupont, des délibérations du corps consulaire de Poitiers de 4782 à sa suppression, et de deux pièces manuscrites, l'une de 1616, concernant la famille de Hautefois, l'autre de 1623, relative à la seigneurie du Bouchet, commune de Thurageau; Par M. Tranchant, au nom de M. de Maulde, de la copie des pièces du procès de Gilles de Raiz qui se trouvent aux Archives de Nantes. Ce document, quelque intéressant qu'il soit, concernant spécialement la Bretagne, ne peut entrer dans le cadre des publications de la Société ; Par M. Richard, d'une charte en français de 1280, appartenant à M. de Monjou; elle est adoptée pour les miscellanées ; Par M. Ledain, qui propose de faire copier aux Archives de Luçon une visite ecclésiastique du milieu du XVIe siècle, laquelle pourrait être jointe à celle de l'archiprêtré de Parthenay de 1598, communiquée par M. l'abbé Drochon, dont la publication a été admise en principe. Travaux en cours d'exécution. Tome X (Cartulaire de l'Evêché), publié par M. Rédet; lors de sa mort, l'impression était arrivée à la fin du texte. M. Richard, suivant le désir du défunt, terminera le volume, en tête duquel sera placée une notice sur M. Rédet que M. Richard est aussi chargé de rédiger. Tome XI. (Trésor des Chartes), publié par M. Guérin. M. Richard reverra la publication en 2o épreuve et donnera le bon à tirer. Travaux en préparation. Le tome XII, dû à M. Ledain, comprendra uniquement les lettres adressées à MM. du Lude, gouverneur du Poitou au XVI siècle. Les copies du manuscrit de D. Housseau seront augmentées par diverses pièces recueillies en divers lieux par M. Ledain, par une communication d'originaux due à M. Thibaudeau, de Londres, etc. M. de la Marque continue l'annotation des lettres adressées à MM. de Boisguérin, gouverneur de Loudun, au commencement du XVIIe siècle. M. de la Lande, possesseur des originaux, a envoyé quelques pièces qui n'avaient jamais été transcrites jusqu'ici. M. Bricault de Verneuil annonce qu'il sera prêt, dans le courant de l'année 1882, à éditer le Journal de Denesde, qui pourrait entrer avec des miscellanées dans la composition du tome XIII. Renouvellement du bureau. A la séance du 17 novembre, ont été nommés pour 1882: MM. RICHARD, président; LEDAIN, secrétaire ; BRIGAULT DE VERNEUIL, trésorier; BARDOnnet, de la BOUTETIÈRE, DE LA MÉNARDIÈRE, LECOINTRE-DUPONT, membres du Conseil. NOTICE SUR M. RÉDET Au mois d'octobre 1824, le lieutenant de maire de Delémont délivrait à un élève du collège de cette petite ville, se rendant à Paris pour compléter ses études, un certificat portant qu'il s'était de tout temps distingué par sa piété et ses bonnes mœurs, qu'il avait mérité l'estime et la bienveillance de ses supérieurs par sa docilité et son bon comportement, enfin, qu'il avait été le modèle de la jeunesse. Cet élève était Rédet, à qui on peut rendre ce témoignage que, pendant tout le cours de son existence, il ne cessa de justifier le jugement porté jadis sur l'enfant. Louis-François-Xavier Rédet est né le 30 novembre 1807, à ... Delémont, chef-lieu de canton du département du Haut-Rhin, que les événements de 1814 ont réuni à la Suisse. Son père, alors juge de paix de cette ville, descendait d'une vieille famille de bourgeoisie, originaire de Cluse, en Savoie. Sa mère appartenait à la famille lorraine de Reiset. Bachelier en 1825, Rédet se fit ensuite recevoir licencié en droit à la Faculté de Paris, le 31 janvier 1829. Pendant les quatre années qui suivirent, tout en se livrant avec ardeur à l'étude de l'histoire, qui avait toujours attiré ses préférences, il chercha à se créer une position. Mais une difficulté naturelle à parler en public, mise à tort sur le compte d'une grande timidité qui n'était nullement dans son caractère, l'éloignait de beaucoup de carrières; aussi, dans le monde lettré où vivait sa famille maternelle, ayant entendu parler de l'École des Chartes, dont les cours venaient de se réorganiser, il sentit que là était sa vocation, et au mois de janvier 1823, il passa l'examen d'élève-pensionnaire. Ses maîtres avaient pour noms Guérard et Champollion-Figeac; sous |