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stratigraphique, soit zoologique; c'est-à-dire qu'il faudrait autoriser les demandes de séries de fiches se rapportant, par exemple, à tout l'ensemble ou à un groupe déterminé de la faune ou de la flore de tel ou tel terrain, en même temps qu'on accepterait des abonnements ayant pour but de réunir, par exemple, les poissons ou les mollusques ou les foraminifères de tel ou tel groupe de terrains, aussi bien que de l'ensemble des formations sédimentaires.

La légère majoration de prix sus-indiquée, et qui serait justifiée par la complication d'écritures et de travail du bureau d'expédition, ainsi que par la majoration de frais de multiples ports partiels (1), pourrait éventuellement être réduite par l'engagement que prendraient les acquéreurs de s'inscrire comme demandes d'achat pour des séries appelées à prendre ultérieurement une certaine importance. (Engagement d'acquisition à période indéterminée, mais s'étendant à 100, 200 ou 500 fiches totalisées.)

Telle qu'elle est actuellement proposée, la publication est franchement coûteuse pour le particulier et pour le modeste travailleur, par le ait même qu'elle englobe dans son essence tout l'ensemble, si étendu et si complexe, de la Paléontologie. Les travailleurs, les spécialistes, qui sont légion, désireront très généralement ne s'abonner que pour un groupe déterminé et toujours relativement limité, basé sur l'une ou l'autre des deux bases précitées.

D'aucune façon, les neuf dixièmes d'entre eux ne pourraient devenir des clients pour l'ensemble de l'œuvre, et les tenir à l'écart par la nécessité d'abonnements annuels globaux et complets, c'est perdre de gaîté de cœur une source importante de rentrées et diminuer en même temps la portée utilitaire de l'œuvre.

Il n'y aura guère que les musées, les laboratoires, instituts, académies, bibliothèques et un certain nombre de sociétés savantes, continue M. Van den Broeck, qui s'astreindront, et ils auront même le devoir de le faire, à prendre des abonnements annuels réguliers et complets. Ce n'est pas l'existence parallèle ou accessoire d'un type d'abonnement partiel, à l'usage des travailleurs spécialistes, qui pourra les détourner de la réunion, nécessaire dans leurs archives, de l'œuvre COMPLÈTE de la Paleontologia universalis. On pourrait même refuser aux institutions de l'espèce la faculté des abonnements partiels, essentiellement destinés à favoriser les travailleurs isolés, les spécialistes.

En l'absence de ces mesures dilatoires, l'ensemble des souscriptions

(1) Les envois ne se feraient que par groupes de 10 ou 20 espèces (20 ou 40 fiches), à moins de conventions spéciales avec frais à charge de l'abonné.

globales à espérer suffira-t-il pour assurer la vitalité et le bon fonctionnement de l'œuvre? C'est possible; mais le contraire n'aurait rien qui pût étonner. Dès lors, n'est-il pas préférable d'organiser, dès le début, les deux types d'abonnement, d'autant plus que certaines mesures pratiques et efficaces pourraient encore être prises pour éviter tout mécompte. Le système du double type d'abonnement, dès l'origine, fournirait, par les indications tirées du nombre des demandes d'abonnement ainsi comprises, des données sur les nécessités variées du tirage, qui ne peut être le même pour tous les groupes de fiches (1). Savoir approximativement d'avance les quantités proportionnelles des chiffres de tirage est un avantage précieux et évitera des frais de remise en train, de retirage et de réédition, inévitables si l'on se décidait, après coup, à étendre aux demandes partielles et spécialisées l'abonnement d'abord réservé à l'ensemble de l'œuvre. Quant aux mesures pratiques permettant d'éviter des mécomptes, elles consisteraient, d'après les vues de M. Van den Broeck, à admettre, à côté de l'abonnement global et annuel à l'œuvre entière, des abonnements partiels qui seraient conditionnels, c'est-à-dire qui ne deviendraient définitifs et exécutables, par le Bureau directeur ou exécutif, qu'à la condition d'avoir pu réunir AU PRÉALABLE le minimum reconnu nécessaire d'abonnements fermes globaux et à versements annuels, indispensables pour assurer la marche régulière de la publication.

L'Assemblée, après une courte discussion, admet ces vues de M. Van den Broeck comme favorables à la réalisation de l'œuvre et pense qu'il serait utile qu'elles fussent transmises, simplement à titre d'information, mais avec l'approbation de l'Assemblée, au Comité international de la Paleontologia universalis.

Au cours de son exposé, M. Van den Broeck a donné lecture d'une lettre de M. D.-P. OEhlert, conservateur du Musée de Laval et promoteur de l'œuvre décrétée à Paris, lettre dans laquelle on relève le passage suivant, auquel répond en grande partie, pense M. Van den Broeck, la proposition telle qu'elle vient d'être formulée pour être transmise au Comité international.

(1) Le tirage à des chiffres différentiels s'impose. Il y aura, par exemple, dix ou vingt fois plus d'amateurs pour les fiches des mollusques que pour celles des vertébres supérieurs ou concernant les plantes, etc. Dans le tirage des feuilles de la Carte geologique de Belgique, on a été amené à faire de même : il y a des régions très demandées. d'autres ne provoquant que très peu de demandes, et il a été tenu compte des probabilités de l'espèce dans le chiffre du tirage des différentes feuilles de la Carte.

« Les différents modes d'abonnement, dit M. OEhlert, ont déjà été l'objet de réflexions de la part de personnes s'intéressant à cette œuvre, mais cette question n'a pas encore été examinée par la Commission, elle sera sans doute discutée au Congrès de Vienne. D'ici là, ajoute M. OEhlert, je ne puis que vous donner mon avis personnel.

>> Je ne verrais pas d'inconvénient à ce que, à côté des abonnements globaux (40 francs par an pour 160 fiches représentant 80 espèces), il y eût des ventes facultatives soit par séries de 10 ou de 20 fiches, soit même par unités, mais il me semble que ce mode de vente ne peut être adopté au début de l'œuvre. Il faut d'abord s'assurer d'un nombre suffisant d'abonnés à la publication entière, ceux-ci pouvant seuls assurer un revenu indispensable pour la vie et le fonctionnement de la publication. >>

Après avoir exposé les efforts du début de l'entreprise et signalé que grâce aux fonds (8,000 francs) généreusement votés par le Comité d'organisation du Congrès de Paris, il a déjà été possible de lancer 6000 numéros spécimens de l'appel aux souscripteurs, M. OEhlert estime avec raison que ce ne sont pas les modestes fonds de roulement du début qui permettront d'alimenter l'œuvre. Il évalue à 250 le nombre de souscriptions globales nécessaires. Quant aux bénéfices, s'il y en avait, ils seraient employés à augmenter le nombre des fiches publiées annuellement, sans modifier le prix de l'abonnement.

«En tout cas, ajoute M. OEhlert, si l'achat par séries ou par unités était accepté, il faudrait que le prix en fût majoré, de façon à favoriser ceux qui s'abonneraient à l'œuvre entière.

>> Il est à remarquer, dit M. OEhlert en terminant, qu'aucune décision officielle ne pourra être prise que par la Commission, et elle pourra décider avec d'autant plus de sûreté lorsqu'on connaîtra le nombre d'abonnés à la publication entière, document qui sera établi pour le Congrès de Vienne.

>>

» La première livraison pourra sans doute paraître dans l'été de 1903. >>

Comme suite à l'exposé qui vient d'être fait et en réponse à la question de savoir si la Société pourra s'inscrire comme souscripteur à l'ensemble de l'œuvre, l'Assemblée est unanime à répondre par l'affirmative, sous réserve de l'approbation du Président et du Trésorier, tous deux absents à la séance.

Communications des membres :

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Les découvertes récentes de poissons fossiles en Belgique et en France.

M. Kemna, à propos de la découverte de restes de poissons devoniens du genre Pteraspis, près de Lille et en Belgique, expose les travaux récents de Traquair sur les poissons du Silurien de l'Écosse. Il insiste sur la portée théorique de ces faits. La continuation de cette étude sera communiquée à la Société dans sa séance de mai, et l'ensemble du travail sera publié dans le prochain fascicule du Bulletin.

M. A. Rutot, en l'absence de l'auteur, résume un travail de M. R. BRADFER, intitulé: Le tuf humique ou ortstein aux points de vue géologique et forestier, et il émet ensuite les considérations suivantes :

M. Rutot constate d'abord que l'on tend de plus en plus à abuser du mot tuf, auquel on donne des acceptions tellement éloignées de la définition type, que bientôt le mot tuf deviendra le simple équivalent de « roche solide ».

En effet, d'après M. Bradfer, les grès ferrugineux du Diestien et du Bruxellien deviennent des tufs; dès lors, il n'y a pas de raison de s'arrêter, et nous verrons remplacer sans tarder les mots « grès » et <«<psammite >>, par exemple, par le mot tuf.

D'autre part, l'auteur, énumérant les divers tufs, qu'il divise en tufs ferrugineux, en tufs calcaires et en tufs gypseux, ne signale comme tuf calcaire en Belgique qu'un certain concrétionnement qui, paraît-il, existerait sous les dunes du littoral, alors qu'il oublie complètement de signaler le tuf calcaire qui se dépose à la sortie des sources d'eaux très chargées de calcaire et qui est très bien représenté le long de la vallée de la Meuse, à Marche-les-Dames notamment, où il en existait des milliers de mètres cubes.

M. Bradfer discute également le mode de formation de l'alios et de l'ortstein et, contrairement à l'opinion adoptée, il déclare ne pas croire que ces concrétionnements se forment dans la limite de balancement des eaux de la nappe phréatique.

Il est possible que l'opinion adoptée ne représente pas toujours l'exacte vérité, mais la dissertation de l'auteur ne parait pas suffisante pour faire adopter une autre opinion.

M. Rutot croit donc qu'avant d'imprimer le travail de M. Bradfer dans le Bulletin, - impression qui est toutefois admise en principe, il y aurait lieu d'engager l'auteur à revoir quelque peu certains points de la partie géologique de son travail.

Comme suite à la communication qu'il a eu l'honneur de faire à la séance de la Société du 21 octobre 1902 sous le titre : Quelques mots au sujet de l'hydrologie de la Côte belge, le baron O. VAN ERTBORN la complète par une nouvelle notice, intitulée : La question des eaux alimentaires dans les régions dunales et poldériennes du Littoral belge.

Cette zone côtière, occupée par plus de 250,000 habitants, se trouve dans les conditions les plus fâcheuses au point de vue des eaux alimentaires et n'a d'autres ressources que les eaux pluviales captées dans des citernes. Tel est, d'ailleurs, le cas dans tous les polders.

Le Ministère de l'Agriculture a publié le résultat d'une enquête sur les eaux alimentaires en Belgique, due à M. J.-B. André, ingénieur, inspecteur de ce Département. Ce travail, très documenté, a permis à M. van Ertborn d'y puiser de nombreux renseignements sur la question des eaux de la région côtière.

Enfin il fut encore parlé en ces derniers temps, dans une séance de la Société des Ingénieurs, du drainage des dunes, système qui donne de bons résultats dans d'autres pays; malheureusement cette zone est fort réduite en Belgique, et M. van Ertborn craint qu'une fois les réserves épuisées, on n'éprouve de fâcheux mécomptes. Le but utilitaire de la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie ne peut être mieux atteint qu'en signalant ces aléas aux communes intéressées.

Dans le même ordre d'idées, M. VAN ERTBORN fait une seconde communication au sujet des niveaux aquifères du sous-sol de la ville d'Alost. Le forage d'un puits artésien dans la teinturerie de MM. Moens frères, en cette ville, lui a permis de faire la revision du travail de M. le Dr Raeymaekers sur le même sujet (1).

L'auteur précité n'ayant eu que des renseignements de seconde main, il arriva, ce qui se produit toujours dans les cas analogues, que plusieurs d'entre eux manquent de précision.

M. van Ertborn croit donc rendre service aux habitants de la ville

(1) Annales de la Société géologique de Belgique, t. XXVbis, in-4°, p. 45, avec plan de la ville d'Alost au 10000e, 1900.

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