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Puits artésien de la brasserie Caulier, avenue Frère-Orban, à Mons.

Je n'ai pu me procurer sur ce forage, pratiqué en 1902, que des données très sommaires, dont je ne garantis par l'exactitude. Sous une assez forte épaisseur de terrain non en place (terre-plein des boulevards), on aurait traversé quelques décimètres de sable ypresien, boulant, puis l'argile ypresienne, dont la base aurait été atteinte à 19,50. De 19,50 à 54 mètres, sable glauconifère landenien (L1); de 54 mètres à 61 mètres, sorte d'« argile durcie ». La craie blanche (??) aurait été atteinte à 61 mètres.

Puils artésien du canal du Centre, à Mons (1).

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(1) A 500 mètres au Nord et 400 mètres à l'Ouest du beffroi de Mons. Orifice à la

cote 30.

Nous appelons l'attention sur l'analogie qui existe entre les roches traversées de 34",10 à 40,60 et celles que Delvaux a signalées, en 1876 (1), au puits artésien Paulet, entre 57 mètres et 69 mètres, et qu'il a qualifiées de : « Heersien, ou terme nouveau du Landenien inférieur ».

Des roches infralandeniennes analogues à celles-là sont reconnaissables dans les données de plusieurs sondages forés à l'Ouest de Mons dans les vallées de la Haine, notamment au puits artésien du moulin Cousin, dont nous allons donner la coupe (profondeur de 68,64 à 77",75).

Nous ne pouvons, dans une note exclusivement consacrée à la publication de simples documents, discuter la question de l'âge de ces dépôts, sur laquelle nous nous proposons de revenir plus tard.

Bornons-nous à faire remarquer qu'il s'agit de dépôts marins (glauconifères) qui n'ont rien de commun avec le Montien supérieur (d'eau douce) ni avec les argiles à végétaux de Trahegnies, qualifiées de heersiennes sur la feuille Binche-Morlanwelz de la Carte géologique.

Puits artésien du moulin Cousin, au Pont-Canal, à Mons (2),
foré en 1844-1845.

Les données relatives à ce forage sont des plus laconiques. Nous en donnons les interprétations qui paraissent les plus probables.

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(1) E. DELVAUX, Note sur un sondage exécuté à Mons en septembre 1876 (ANN. DE LA

Soc. GÉOL. DE BELGIQUE, t. IV, p. 51, 1876).

(2) A 30 mètres au Nord et 1 650 mètres à l'Ouest du beffroi de Mons. Orifice à la cote 29.

(3) Textuellement d'après le carnet de sondage.

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M. Rutot, vu l'heure avancée de la séance, remet à une réunion prochaine sa communication sur l'état de la question de l'antiquité de l'homme. Par contre, il donne connaissance, d'une part, de la découverte d'ossements nouveaux recueillis dans les travaux de BruxellesMaritime et, d'autre part, de la prise de possession, par le Musée royal d'Histoire naturelle, d'une magnifique tortue trouvée dans le Landenien supérieur de Grand-Reng. L'orateur a envoyé pour le procès-verbal de la séance la rédaction suivante, un peu développée, de sa communication orale.

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Dans ces derniers temps, le personnel du Musée royal d'Histoire naturelle a été informé de la découverte d'ossements fossiles dans diverses localités; de plus, notre dévoué confrère M. l'ingénieur en chef De Schryver, directeur des travaux maritimes de Bruxelles, a

continué à nous transmettre, avec tous les renseignements nécessaires, les trouvailles faites dans les gigantesques travaux dont il a la haute direction.

Nous allons dire quelques mots de chacune de ces trouvailles.

I.

Découverte d'une molaire d' Elephas antiquus » dans les travaux maritimes de Bruxelles, à Laeken.

Ily quelques semaines, M. l'ingénieur en chef De Schryver faisait parvenir au Musée, avec quelques fragments d'ossements, une molaire d'Éléphant qui attira aussitôt l'attention des naturalistes du Musée.

Jusqu'ici, les nombreuses pièces rencontrées dans les travaux maritimes de Bruxelles, lors de l'enfoncement des caissons de piles ou de culées de pont, qui pénètrent et traversent en entier les sables et cailloux campiniens du fond de la vallée de la Senne, pour reposer sur le sable argileux ypresien (Éocène inférieur), avaient toujours pu être aisément rapportées à l'une ou l'autre espèce de l'ensemble faunique actuellement bien connu et que l'on désigne sous le nom de faune du Mammouth.

En effet, depuis mes dernières communications, de nombreux restes de cette faune, recueillis à des cotes diverses dans le cailloutis campinien, s'étaient ajoutés à ceux que nous possédions déjà, venant sans cesse confirmer l'homogénéité de la faune du Mammouth, caractérisant d'une manière si nette et si précise la deuxième assise de notre Quaternaire, connue sous le nom d'assise campinienne. On sait qu'en Belgique, cette assise renferme en toute évidence, et à des niveaux définis, les facies de l'industrie humaine que j'appelle, en commençant par le bas :

a. Transition du Mesvinien au Chelléen,

b. Chelléen,

c. Acheuléen.

C'est donc avec le Campinien que commence, d'une manière très nette, la grande époque paléolithique, contrastant ainsi avec la première assise quaternaire ou assise moséenne, caractérisée par la seule présence de l'industrie primitive ou éolithique.

La molaire envoyée par notre zélé confrère, M. l'ingénieur en chef De Schryver, et provenant du caisson devant supporter la pile pivot du

pont de l'avenue Van Praet, à Laeken (cote 4.60; base caillouteuse du Campinien, au contact avec l'argile ypresienne), attira done immédiatement notre attention.

Son facies, de prime abord, ne se rapportait en rien à l'Elephas primigenius, auquel nous sommes maintenant si habitués; car les lamelles dentaires, très écartées, indiquaient une forme plus ancienne.

J'eus recours aux lumières de notre confrère M. Dollo, conservateur au Musée, et, après de nombreuses recherches dans les ouvrages des principaux auteurs, nous en sommes arrivés à considérer la molaire comme appartenant à l'Elephas antiquus, bien que nous ayons penché à plusieurs reprises pour l'Elephas meridionalis.

Ce qui nous a fait pencher en définitive pour l'Elephas antiquus, c'est que la molaire est longue et étroite et que les lamelles ne présentent pas les fortes irrégularités de contour qui se montrent sur les dents de l'Elephas meridionalis.

Ajoutons que la molaire se trouve dans un état parfait de conservation, aussi fraîche que peut l'être la plus belle dent de Mammouth. Elle est de la même couleur gris foncé que les autres ossements du Campinien et ne présente aucune trace de roulage par transport ou charriage. plus ou moins prolongé.

Quelle conclusion peut-on tirer de cette découverte?

Aucune conclusion ferme ou définitive assurément; toutefois, on peut émettre les considérations suivantes :

La molaire a été rencontrée dans un lit caillouteux base du Campinien, reposant sur l'Ypresien, à la cote 4.60.

La cote du sol naturel, dans la vallée de la Senne, à Laeken, étant 15, cela signifie donc que la molaire a été rencontrée à 10,40 de profondeur.

Deux hypothèses se présentent :

1° Ou bien la pièce est in situ, ou en position originelle;

2o Ou bien elle n'est pas en position originelle.

Jusqu'à présent, le Campinien n'a fourni, à notre connaissance, aucun représentant authentique de la faune de l'Elephas antiquus.

La molaire d'Elephas antiquus recueillie constitue donc une grande nouveauté.

Si le Campinien, toujours situé à des cotes très basses, puisque les dépôts de cette assise ont été abandonnés aussitôt le creusement maximum des vallées accompli, et dès lors souvent noyés par la nappe aquifère phréatique, ce qui est la principale condition de conservation des fossiles, a toujours recélé jusqu'ici la faune du Mammouth pure, sans

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