Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Le prix de l'instrument sera alors établi dans des conditions d'autant plus favorables que les auteurs, désireux avant tout de rendre service à la Science, ont décidé de faire abandon de tous leurs droits en ce qui concerne la vente des appareils.

L'Assemblée est unanime à féliciter les inventeurs de cet intéressant instrument, qui paraît appelé à rendre de très sérieux services dans l'intéressant problème de l'appréciation méthodique et de la comparaison du degré de transparence.

BIBLIOGRAPHIA GEOLOGICA

AVANCEMENT DE L'OEUVRE ET REFERENDUM

AU SUJET DU MODE DE PUBLICATION

PAR

M. MOURLON

M. Mourlon prie ses collègues de la Société belge de Géologie de vouloir bien agréer l'hommage d'un exemplaire de chacun des derniers tomes parus de la Bibliographia geologica, comprenant :

1° Pour la série A (travaux antérieurs à 1896), le tome V, paru en 1902, ainsi que les tomes VI et VII de 1903;

2o Pour la série B (ou de la bibliographie courante), le tome V de 1902, en attendant le tome VI de 1905, qui est à l'impression.

Depuis la publication, dans notre tome XVI, 1902, de sa note intitulée Quelques mots au sujet de la présentation de nouveaux tomes de la Bibliographia geologica et du projet de M. Kilian sur la création d'une agence de bibliographie géologique, la Société s'est occupée de la question bibliographique. C'est ce qui engage M. Mourlon à solliciter de ses collègues la reproduction dans notre Bulletin de la préface ci-après du dernier tome qui vient de paraître :

<«< Depuis l'apparition du tome VI de la série A, qui a précédé immédiatement le présent tome de la même série, j'ai été amené à publier dans les Annales de la Société géologique de Belgique (t. XXX, Bibl. 1905) une note qui intéresse tout spécialement notre publication et qui est intitulée Referendum bibliographique, précédé de l'exposé des principaux résultats scientifiques et économiques du Service géologique de Belgique. Elle résulte d'un échange de vues, au sujet du mode de publication de

notre Répertoire universel des sciences géologiques, qui a eu lieu l'an dernier, à la séance du 17 juin de la Société belge de Géologie.

» Les développements donnés à cet échange de vues dans le tome XVI (1902) qui vient seulement de paraître, aboutissent à réclamer la faculté de souscrire, non pas seulement aux volumes de la Bibliographia geologica, mais à des parties spéciales de celle-ci, à délivrer sous la forme de fiches imprimées.

» Il est certain que ce serait le mode le plus pratique si l'on pouvait espérer, tout en conservant les souscripteurs aux volumes, en obtenir pour les fiches spéciales un nombre suffisant pour justifier les sacrifices importants que réclamerait ce nouveau mode de publication.

» C'est ce qui m'a engagé à rédiger le Referendum en question, afin qu'on pût s'assurer si l'indifférence qui, naguère encore, semblait être le principal obstacle au développement de l'œuvre bibliographique entreprise, s'est transformée au point de laisser espérer un certain nombre d'adhérents aux fiches spéciales.

>> Pour ce qui est du prix auquel pourrait être livrée la fiche imprimée, il ne m'a été possible de l'annoncer autrement que comme ne devant pas dépasser cinq centimes. Toutefois, il est à supposer que lorsque l'on pourra être fixé sur le prix de revient et sur les moyens pratiques de réaliser ce nouveau mode de publication par fiches, il sera possible d'établir un tarif différentiel suivant le nombre de fiches. souscrites.

>> On ne peut cependant s'empêcher de faire remarquer combien il serait regrettable, sous prétexte de réaliser un progrès, de compromettre la bonne marche, si pas l'existence même, de l'œuvre bibliographique si laborieusement échafaudée.

» En attendant, nous pourrons toujours, le cas échéant, fournir les fiches qui nous seraient réclamées, en faisant recopier celles, imprimées ou manuscrites, de notre Répertoire, comme je l'annonçais déjà dans la préface du tome V de la série B.

» Et sans rien vouloir préjuger des résultats de notre Referendum, il ne sera peut-être pas inutile de reproduire ci-après les considérations qui le terminent :

» Je crois devoir insister auprès de ceux de nos collègues qui apprécient la grande utilité de pouvoir bénéficier de la publication d'un Répertoire universel des sciences géologiques et d'assurer son avenir, pour qu'ils agissent, à leur tour, auprès des Instituts géologiques avec lesquels ils sont le plus directement en relation, à l'effet de les faire s'inscrire, s'ils ne le sont déjà, parmi les souscripteurs de la Bibliographia geologica.

>> Ils contribueront ainsi, quelles que soient les destinées que nous réserve l'avenir, à ne plus laisser subsister le moindre doute quant à la bonne marche et à la continuité de l'œuvre.

>> Celle-ci, favorisée surtout par nos souscripteurs à l'étranger, et encouragée en haut lieu, comme je suis heureux de pouvoir constater que c'est encore le cas de la part du chef actuel de notre Département, M. le Ministre Francotte, semble avoir triomphé maintenant de l'indifférence, voire même parfois de l'hostilité inséparable, semble-t-il, de toute tentative de progrès, pour ne plus donner prise qu'à des critiques amicales, comme les appelle l'auteur de celles qui ont provoqué le présent Referendum. »

La lecture de la communication précédente suggère à M. Van den Broeck quelques réflexions dont il a fait parvenir la rédaction suivante :

[blocks in formation]

Lorsque, à la séance du 17 juin 1902, j'ai présenté à l'assemblée certaines critiques au sujet du mode de publication actuel, exclusivement en volumes, de la Bibliographia geologica, éditée par les soins du Service géologique de Belgique, j'avais conscience de faire œuvre utile en montrant combien il est fâcheux que la grande majorité des travailleurs se trouve absolument empêchée, vu l'élévation des frais d'abonnement aux trois volumes dont l'apparition périodique annuelle est annoncée comme devant être la règle, de profiter des précieux avantages de cette œuvre si utile.

Tous ceux qui ont essayé, comme moi et bien d'autres, de se servir pratiquement des volumes, ont dû reconnaître, cela n'est plus discutable, que ce système est matériellement inapplicable, surtout d'une façon courante. Si l'on ne veut pas fâcheusement se priver des brillants avantages de l'œuvre éditée sous la direction de notre distingué confrère M. Mourlon, et exécutée avec tant de conscience et de talent

technique par son adjoint M. G. Simoens, il faut donc se résigner à faire découper les indications du volume, judicieusement imprimées à cet effet sur le recto des pages seulement, et les faire coller sur fiches rigides pour les classer méthodiquement, ce qui n'est pas une mince besogne, à les trier ensuite soigneusement et enfin à en séparer les éléments directement utilisables suivant la spécialité et la nature, variables, des recherches et des travaux de chacun.

[ocr errors]

J'ai montré que la série des volumes de la série A ou rétrospective, ainsi transformée en fiches, coûtera à l'abonné, après un certain temps, la somme d'environ deux mille francs et qu'annuellement chaque volume de la série B ou courante donnera lieu, transformé en fiches, à une dépense supplémentaire de trente francs, doublée naturellement lorsqu'il paraîtra deux volumes par an de cette série (1).

A raison de trois volumes annuels paraissant pour l'ensemble de l'œuvre et représentant chacun huit francs d'acquisition, ou d'abonnement, et trente francs d'appropriation, cela constitue une dépense annuelle de 38 X 3, soit de CENT QUATORZE FRANCS pour l'abonné désireux d'utiliser rationnellement et pratiquement les volumes de la Bibliographia geologica.

Or, si l'on songe à la spécialisation actuelle, et sans cesse croissante, des recherches et des études, et aux limites relativement étroites du domaine scientifique exploré par la plupart des travailleurs, on conviendra sans peine que de pareilles dépenses, qui sont, bien entendu, un véritable devoir pour les institutions Musées, Bibliothèques et Sociétés scientifiques, ne sont plus conciliables, non seulement avec les ressources pécuniaires, relativement restreintes, de la grande majorité des travailleurs isolés, mais encore avec la proportion de documents qu'ils sont à même d'utiliser parmi cette quantité de titres bibliographiques des séries rétrospectives et courantes, qu'ils auront annuellement à faire transformer en fiches, s'ils veulent en faire quelque usage pratique et sérieux.

Comme je l'annonçais, ils y renonceront, cesseront leur dispendieux abonnement aux volumes, et l'œuvre se verra ainsi, en peu d'années, privée d'une partie de ses chaudes et déjà nombreuses adhésions individuelles du début.

Pour remédier à ces inconvénients, j'avais proposé que, à l'instar de ce qui se fait au Concilium bibliographicum de Zurich, on se décidât à

(1) A raison d'un seul volume par an de la série B, contenant seulement 3 000 titres, il est impossible de fournir l'ensemble de la bibliographie géologique annuelle courante. Cela n'est pas contestable.

publier, mais parallèlement aux volumes, conservés en vue des institutions scientifiques, - abonnés obligés à l'ensemble de l'œuvre, — des FICHES IMPRIMÉES ISOLÉES, pouvant donner lieu à des abonnements partiels de toute espèce.

Rappelons ce que je disais à ce sujet, le 17 juin, au chapitre de mon étude dans lequel j'examinais « les moyens à employer pour faire répondre aux desiderata de M. Kilian l'œuvre belge de la Bibliographia geologica universalis.

Après avoir montré que le poids et l'aggravation annuelle des charges qu'impose, aux abonnés à titre personnel et individuel, l'acquisition de la double série de volumes de l'œuvre, devaient fatalement tendre à rendre de plus en plus difficile le recrutement de nouveaux adhérents et aussi le maintien des abonnements individuels acquis pendant les premières années du fonctionnement, j'ajoutais:

Après une phase transitoire qui paraît s'annoncer déjà, phase appelée à se caractériser par le développement du système hybride des fiches dites recopiées, il faudra bien ou abandonner la partie, ou adopter franchement le système des fiches imprimées.

Or, est-il possible, tout en maintenant les bases d'organisation actuelles et même, s'il le faut, la publication en volumes, de s'assurer pratiquement, dès aujourd'hui, les avantages précieux du système des fiches imprimées? Absolument oui. Il suffit simplement, sur les cinq cents. volumes dont se compose l'édition de chaque tome, d'en faire découper d'office, dès leur apparition, un certain nombre (chiffre à examiner 100, 200 ou 300) et de ranger en boîtes ou en tiroirs à casiers ad hoc, les petites et minces découpures ainsi formées, qui, bien entendu, resteraient encore non collées sur fiches rigides et réduites donc, par rognage intensif et découpure du livre, à l'état de simples petites étiquettes sur papier mince. Un volume ainsi découpé prend infiniment moins de place que le livre initial, et ceci répond donc péremptoirement au reproche d'encombrement que faisait M. Mourlon au système des fiches imprimées. Un MINIMUM justifié de ces documents, variable suivant les besoins croissants de la demande, serait collé chaque année sur fiches rigides et servirait à satisfaire aux demandes courantes. Tout cela assure, il faut le remarquer, un minimum de dépenses et de nécessités d'emplacement.

Plus tard, lorsque le nombre des abonnés et acheteurs aux multiples séries de fiches augmentera et que l'institution fonctionnera en pleine voie de succès et de clientèle étendue, comme celle de Zurich, alors successivement on collerait sur fiches rigides un plus grand nombre de spécimens de titres pris dans les stocks des volumes découpés; ensuite le nombre de ces volumes à découper augmenterait lui-même insensiblement jusqu'au

« AnteriorContinuar »