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et les souscripteurs, sont parfaitement acceptables, c'est-à-dire que les abonnements PARTIELS que je propose seraient CONDITIONNELS, et ne deviendraient définitifs et réalisables, par le Bureau directeur ou exécutif, qu'à la condition pour celui-ci d'avoir pu réunir AU PRÉALABLE le minimum reconnu nécessaire d'abonnements fermes, globaux et à versements annuels, indispensables pour assurer la marche régulière de la publication.

Tel est précisément le moyen pratique que je soumets également à la direction de la Bibliographia geologica pour lui permettre, sans courir aucun risque, de s'assurer très largement du concours de nombreux et précieux abonnés à des séries de fiches, qui ne seraient livrables, suivant les éléments d'un tarif différentiel très favorable, qu'à condition que les rentrées positives et annuelles amenées soit par l'abonnement aux deux volumes, soit par les engagements d'abonnement à forfait et à d'importantes séries annuelles ou bisannuelles de fiches, soient suffisantes pour garantir la bonne marche de l'œuvre.

S'il avait été dans mes attributions d'être appelé à formuler le Referendum que j'avais réclamé en faveur de l'OEuvre de la Bibliographia geologica, j'aurais établi l'exposé des points suivants comme condition essentielle de succès d'un tel appel :

1° Annoncer qu'à côté de l'abonnement actuel aux volumes de la Bibliographia geologica, paraissant à raison de deux à trois par an, il serait institué, en cas d'accueil favorable dans le monde des travailleurs et des spécialistes, des séries variées d'abonnements à des fiches libres imprimées, dont le prix serait établi d'après un tarif différentiel, avantageant fortement les demandes importantes;

2o Signaler que les séries pourront être composées d'après des bases diverses et multiples au gré des abonnés ou souscripteurs. Il y aurait, par exemple, des séries stratigraphiques, paléontologiques, géographiques ou de géologie régionale, monographiques (en vue de groupes zoologiques ou régionaux), des séries pour les sciences appliquées, les phénomènes spéciaux, spécialités minéralogiques, pour la morphologie, la géodynamique interne ou externe, la lithologie, etc.;

5° Bien préciser que de telles séries de fiches spéciales, sur des sujets donnés relatifs aux travaux, recherches ou collections de l'abonné, seraient servies par paquets de nombre fixe de fiches, réglé par les taxes postales les plus avantageuses aux envois et seraient liquidées, sans aucune périodicité régulière de temps, après l'envoi d'un nombre

de fiches à déterminer d'après l'engagement plus ou moins important du souscripteur.

4° Signaler qu'afin de faire jouir les forts souscripteurs des avantages du barême minimum et aussi de s'assurer d'adhésions fermes englobant des nombres importants de fiches, on pourrait admettre, semble-t-il, des engagements à forfait sans limite de temps c'est-à-dire laisser le souscripteur s'engager, par exemple, pour 2000, 4 000 ou 6 000 fiches, à répartir en deux, trois ou quatre exercices et les lui faire obtenir sans délai à des conditions très favorables.

5° Établir un tarif différentiel conçu dans le genre de celui que nous proposons ci-après.

Souscription à une série de fiches conforme aux desiderata
de l'abonné et comportant:

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6o On pourrait soulever la question de savoir si ces conditions favorables ne devraient pas impliquer une limite de temps, tandis que des engagements à forfait, sans limite de temps, donneraient lieu par exemple, pour chacune des catégories numériques ci-dessus, à une majoration d'un centime ou d'un demi-centime par fiche.

(1) Ce prix des fiches, tel qu'il est ici proposé, serait encore utilement réduit, car le Concilium de Zurich a établi un prix d'abonnement aux fiches bien plus avantageux encore. Si, pour moins de 100 fiches, on paie à Zurich 5 centimes pièce, avec un minimum d'achat de 50 centimes, il existe une diminution continue pour les demandes d'achat ou d'abonnement, progressant par 25, puis 50, puis par 100, par 250, par 500 fiches, et donnant lieu à des prix représentant, par exemple, 4 centimes pièce par 200 fiches, 3 centimes par 500 fiches, 2 1/2 centimes pièce pour des demandes de 750 à 1000 fiches, 2 centimes par 1 500 à 2 000 fiches, 1 3/4 centime pièce pour des demandes de 2 000 à 2 500 fiches, 1 1/2 centime quand la demande s'élève de 2500 à 3 000 fiches, avec un minimum de 1 1/3 centime quand la demande dépasse 3000 fiches.

En regard de tels avantages, qui seuls permettent l'extension d'importants abonnements aux fiches, on comprend que le prix unique de cinq centimes, qui, pour 3 000 fiches, dans le projet éventuel de M. Mourlon, ferait revenir celles-ci à 150 francs, au lieu de 39 francs avec l'adoption du barème du Concilium, n'a rien de pratiquement applicable. Avec un abaissement à 4 et même à 3 centimes, le prix des 3000 fiches serait encore de 120 et de 90 francs.

Je réclame pour cet exposé des bases d'un referendum pratique le bénéfice de l'improvisation, c'est-à-dire qu'une rédaction définitive, bien mûrie et justifiée le plus possible dans chacune de ses parties, pourrait peut-être avantageusement remplacer l'exposé sommaire qui précède. Ce que j'ai voulu, c'est simplement exposer comment il faut entendre le Referendum que j'ai proposé dans la discussion du 17 juin 1902 et qui, s'il avait été formulé et lancé dans le monde scientifique dans l'ordre d'idées qui précède, aurait assurément eu un tout autre sort que celui auquel est FATALEMENT Condamné celui, si peu explicite et si peu engageant, qu'a lancé M. Mourlon et qui, d'ailleurs, aux yeux de la plupart, restera perdu et ignoré au milieu d'un exposé concernant un objet tout différent.

Le Referendum que j'avais réclamé en février 1902 et qu'a pensé mettre sur pied le Directeur du service géologique et de la Bibliographia geologica n'est PAS RÉALISÉ.

Il appartient à M. Mourlon, qui sera doublement éclairé par l'exposé qui précède et par les résultats négatifs, faciles à prévoir, de l'envoi de sa brochure, de renouveler l'épreuve dans les conditions voulues. En ce faisant, il aura le triple avantage de rencontrer et d'obtenir le concours et les sympathies que ce projet implique, de rendre service à l'œuvre, glorieuse déjà, de la Bibliographia geologica, tout en assurant définitivement son avenir, et enfin de mériter la reconnaissance des multiples travailleurs et spécialistes du monde entier pour lesquels l'abonnement aux volumes de l'œuvre n'est pas accessible et restera d'usage pour ainsi dire matériellement impossible.

Encore quelques mots au sujet des couches rouges du bassin houiller de la Campine, par M. G. SIMOENS, membre de la Commission de la Carte géologique du Royaume.

A la séance du 16 juin dernier, j'ai déposé sur le bureau de la Société, après l'avoir lue, une communication intitulée : « A propos des roches rouges du bassin houiller de la Campine. » Cette note avait principalement pour but de rencontrer les arguments présentés par M. de Lapparent, qui tendaient indirectement à infirmer les idées. exprimées par moi en 1902 et qui consistent, on s'en souvient, à considérer les roches rouges d'Eelen comme appartenant en partie au PERMIEN, ensuite à admettre dans le bassin campinois l'existence d'une stratification ininterrompue pendant la fin des temps primaires. M. de Lapparent disait, en effet, que les roches rouges appartenaient au

Houiller moyen; il concluait en outre à l'absence du Houiller supérieur en Belgique.

A la suite de cette lecture, M. X. Stainier a exprimé des idées dont il a fait parvenir la rédaction insérée dans le procès-verbal distribué aux membres de la Société. Tout en voyant avec plaisir notre sympathique confrère défendre avec moi des conclusions que j'ai développées à différentes reprises depuis plus d'un an, je lui demanderai néanmoins l'autorisation de relever certains arguments que, malgré toute l'autorité dont jouit, à bon droit, notre savant collègue, je ne puis consentir à admettre.

Dans ses remarquables « Études sur le bassin houiller du Nord de la Belgique », M. Stainier déclare qu'après avoir admis d'abord l'âge triasique des roches rouges, il croit « que l'âge triasique est bien peu probable et que ces roches sont tout au moins PERMIENNES, si pas du Houiller supérieur ». Dans la note qu'il vient de publier, il abandonne cette manière de voir en pensant que « vraisemblablement ces roches sont triasiques »>, et je ne me serais pas tant ému des avis exprimés par notre confrère s'il n'avait ajouté : « JE CROIS QU'IL NE PEUT PLUS ÊTRE

QUESTION DU PERMIEN. >>

<«< Voici, dit M. Stainier, sur quoi je me base. Si les renseignements qui m'ont été fournis sur ce sondage (Biesen Ven) sont exacts, le contact des deux roches se ferait en discordance de stratification, ce qui ne permettrait plus d'attribuer ces roches rouges au Houiller. »

A cela je réponds :

1o En principe, si cette stratification discordante existe, elle n'autorise pas à croire que les roches rouges sont plutôt triasiques que houillères ou permiennes. C'est un critérium qui, au point de vue de l'âge relatif des roches, n'a pas pour moi la valeur que lui attribue notre confrère, et j'exposerai à ce sujet mes idées dans un travail spécial.

2o En considérant cette stratification discordante comme un caractère permettant de rejeter l'âge houiller des roches rouges, ce ne serait pas une raison pour adopter l'âge triasique plutôt que l'âge PERMIEN;

3o M. Stainier se charge lui-même de détruire son argumentation. En tournant la page, on peut lire dans sa note ceci : « Les résultats des derniers sondages de la Campine m'engagent à abandonner le caractère de faille-limite étendue que j'avais donné à la limite séparative entre les roches rouges d'Eelen et le terrain houiller. Je persiste cependant à croire, malgré l'avis d'honorables contradicteurs, que cette limite séparative est une faille normale et non un joint de stratification discordante. » Mais si, dans la pensée de M. Stainier, la stratification discor

dante n'est qu'une faille, il devient impossible de se servir de cette prétendue discordance comme argument pour rejeter soit l'âge houiller soit l'âge permien des roches rouges. M. Stainier dit aussi «< qu'on ne peut guère se refuser à attribuer nos roches rouges au Trias, comme on l'a fait avec raison en Westphalie ».

Il eût été plus exact de dire qu'on ne peut se refuser à attribuer ces roches au Trias ou au PERMIEN, comme on l'a fait dans ce pays.

Après avoir comparé la Belgique à la Westphalie et conclu à l'abandon du Permien, notre confrère écrit : « En Westphalie, en effet, on a constaté la présence d'un manteau de roches triasiques et PERMIENNES recouvrant en discordance de stratification le bord Nord du bassin houiller. De plus, on voit, en Westphalie, le Trias et le PERMIEN se superposer en stratification débordante, de façon que le Trias masque souvent l'affleurement du ZECHSTEIN salifère. >>

On voit par ces lignes que la comparaison entre les deux implique plutôt l'existence en Belgique du Permien.

Nul ne saurait, dit M. Stainier, se refuser à admettre le bien fondé de l'opinion de M. M. Lohest concernant la nature du gisement salifère de Beeringen. «< Avec raison, selon nous, dit-il, M. Lohest considère ce gisement comme une crevasse remplie de roches salifères PERMIENNES ou triasiques. >>

Aussi je pense que, précisément pour les raisons que vient de nous fournir M. Stainier, il ne nous est pas possible de suivre notre confrère quand il nous dit « QU'IL NE PEUT PLUS ÊTRE QUESTION DU Permien ».

:

M. Stainier rappelle qu'« en Westphalie, les gisements importants de sel ont été rencontrés dans les endroits où la surface du Houiller s'enfonçait sous des cuvettes plus épaisses de roches PERMIENNES et triasiques. Or, dit-il, au moins une semblable cuvette s'observe en Belgique c'est celle à laquelle on a donné le nom de golfe d'Eelen. » Ce qui précède non seulement ne paraît pas laisser croire qu'IL NE PEUT PLUS ÊTRE QUESTION DU PERMIEN, mais confirme au contraire ce que j'ai dit à ce sujet dans ma note du 22 avril 1902. On peut y lire, en effet, à la page 187 : « Si, au contraire, comme je le crois, le bassin de la Campine ne s'est pas plissé et si la chaîne hercynienne s'est écrasée contre le massif résistant du Brabant, protégeant ainsi le bassin du Nord, il faut naturellement y admettre, pendant toute l'époque permienne et triasique, une sédimentation ininterrompue; dès lors, la partie la plus profonde des roches d'Eelen doit être rattachée à l'époque permienne, et il devient difficile d'admettre la superposition directe du Trias sur le Houiller.

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