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latéraux se relèvent légèrement du côté du limbe. Longueur : 15 millimètres; largeur: 22 millimètres. Axe saillant, de forme triangulaire, dominant les côtés latéraux, dont il atteint un peu plus de la moitié en largeur; sa longueur égale environ les deux tiers de la longueur totale du pygidium. Les deux sillons dorsaux qui le limitent sont nettement marqués. En plus du genou articulaire, il porte sept articulations, dont les trois premières sont ornées, au milieu, d'un très petit grain, d'autant moins saillant qu'on s'éloigne de la ligne suturale du thorax. Chacun des lobes latéraux porte six côtes peu arquées, à bord postérieur aigu, séparées par des rainures intercostales assez profondes et subdivisées par un sillon qui prend naissance près de l'axe et s'élargit du côté de l'extrémité des plèvres, qu'il rend fourchues. Ces côtes, dont les premières sont très nettes, s'atténuent graduellement, de telle façon que la dernière est assez peu visible. Le pygidium est bordé d'un limbe rudimentaire, plat et horizontal. Le test est orné de très fines stries irrégulières, sillonnant les côtes un peu obliquement, et l'impression de sa doublure montre un réseau de stries dichotomes, concentriques au contour extérieur.

Ce trilobite me paraît appartenir au groupe des Proëtus à test strié, de Barrande. Je le dédie au savant professeur de Lille, M. Ch. Barrois, qui, en 1900, a bien voulu l'examiner. Il le considère comme une forme nouvelle du genre Proëtus, dont les espèces les plus voisines, qui d'ailleurs ne sont pas identiques, sont: Proëtus latens (1) de Bohême, étage F, et Proëtus catilus (2).

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(1) BARRANDE, p. 451, pl. XV, fig. 52 et 53.

(2) MAURER, Neues Jahrbuch für Mineralogie, B. B., 1880, p. 13, pl. I, fig. 10.

Fouilles au « Trou de l'Abfme », à Couvin (juillet 1902), par EUGÈNE MAILLEUX.

Les travaux effectués en vue de l'aménagement de la grotte du << Trou de l'Abime », à Couvin, ont amené la découverte, à l'intérieur de la caverne, d'assez nombreux ossements.

Déjà en 1888, des fouilles avaient été pratiquées en cet endroit par MM. Paul Gérard, Yvan Braconier et Max Lohest (1). Je me contenterai de renvoyer, pour la description de la caverne, à celle des premiers explorateurs (2).

Le sol de la caverne présentait la coupe suivante, du haut en bas :

A. — Argile remaniée, provenant des anciennes fouilles, mélangée à une argile noire renfermant quantité de débris, pouvant se rapporter à l'époque moderne. Épaisseur 10 à 30 centimètres.

B. Terre grise, calcareuse, mélangée à une argile jaunâtre contenant des blocs anguleux de calcaire parfois assez volumineux. Épaisseur : 40 centimètres.

C. Argile rouge, plastique, passant vers la base à un tuf calcaire très dur. Épaisseur 30 centimètres.

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Les dépôts, qui n'étaient pas nettement stratifiés, ont complètement disparu. Ils diminuaient graduellement d'épaisseur vers le fond de la caverne, où le rocher affleurait en avant de l'abîme (3).

La couche A renfermait des tessons de poteries appartenant à l'époque romaine et au haut moyen âge (XIII-XIVe siècle). Notons ici en passant que les fragments de poteries dont parlent MM. Braconier et Lohest (4) appartiennent, sauf un seul, à l'époque romaine et non pas à l'époque néolithique.

La couche C contenait d'assez nombeux ossements, dont la détermination est due à l'inépuisable obligeance du savant naturaliste, M. L. Depauw. Nous indiquons ci-après les espèces auxquelles ils appartiennent.

(1) Voir Annales Soc. Géol. de Belg., t. XV, BULL., 1888, pp. LX à LXV.

(2) Loc. cit, pp. LXI et LXIV.

(3) Voir croquis, loc. cit., p. LXI.

(4) Loc. cit., p. LXIII.

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MM. Braconier et Lohest citent l'Ursus arctos; peut-être ont-ils voulu désigner l'Ursus priscus (?), car M. L. Depauw, qui a aussi examiné la plupart des ossements découverts en 1888 par M. Paul Gérard, n'y a reconnu, dans les restes appartenant au genre Ursus, que Ursus spelaeus et Ursus priscus (?).

La présence du Tigre, de la Hyène et de l'Ours des cavernes caractérise nettement le Quaternaire inférieur des grottes, âge de l'Elephas primigenius.

Certains ossements portent des conchoïdes de percussion, et, d'un autre côté, les premiers explorateurs constatent la présence de quelques << silex patinés, taillés en lames et n'offrant pas de caractères spéciaux », ainsi que de traces de foyers (1). On peut donc en conclure que bien qu'il y ait laissé fort peu d'indices de sa présence, l'homme contemporain du Mammouth a habité cette caverne.

(1) Loc. cit., p. LXIL

Il est ensuite donné lecture de la note ci-après de M. E. Fournier :

E. FOURNIER.

Quelques mots sur la source d'Arcier près de Besançon.

Réponse à la note de M. Putzeys.

C'est avec le plus vif étonnement qu'en lisant la très intéressante note de M. Putzeys sur les sources vauclusiennes, je m'y vois accusé d'avoir voulu « sauver la source d'Arcier de Besançon », alors que depuis sept ans que je professe la Géologie à l'Université de cette ville, je ne cesse de mettre en garde la population contre son usage.

Cette question des eaux d'Arcier a même donné lieu, dans la presse locale, à de nombreuses polémiques, au cours desquelles j'ai eu à soutenir une lutte parfois très vive contre les préjugés d'une partie du public qui prétendait que les eaux d'Arcier ayant été utilisées de temps immémorial, étaient par conséquent excellentes (!!), et contre l'opinion de certains membres du corps médical qui affirmaient que l'eau d'Arcier était meilleure que la plupart de celles utilisées dans les autres villes de France et qu'il n'y avait pas lieu d'alarmer la population en lui révélant l'origine de cette eau et les causes de contamination auxquelles elle est sujette.

Je ne reviendrai pas ici sur les diverses phases de cette polémique, mais, pour montrer l'état d'esprit qui règne dans une partie de la population, je tiens à relater ici un incident typique tout récent.

A force de récriminations, j'avais fini par obtenir que toutes les fois que l'eau d'Arcier serait suspecte, on ouvrirait dans tous les quartiers de la ville des bouches d'eau d'Aglans (eau excellente en tous temps). J'avais même demandé que cette distribution d'eau fût permanente; on ne put faire droit à cette demande, le débit de la source d'Aglans étant, paraît-il, insuffisant (1). Ces bouches portaient un écriteau indicateur : Eau d'Aglans, et chacun pouvait y venir puiser l'eau potable nécessaire à son alimentation.

Or, fin juillet dernier, et au moment où des cas de fièvre typhoïde s'étaient déclarés à Nancray, j'apprenais avec stupeur qu'on avait refoulé l'eau contaminée d'Arcier dans les réservoirs d'Aglans et que, par

(1) Le captage des sources d'Aglans ayant été amélioré, la municipalité va se mettre en mesure de remplacer les bornes provisoires par des bornes permanentes.

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