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Si la publication du compte rendu officiel ne devait pas trop tarder, le mieux serait, M. Van den Broeck l'admet avec plusieurs de ses collègues, de reproduire purement et simplement, comme annexe au procès-verbal d'une de nos dernières séances de l'année, les comptes rendus officiels pour les adjoindre à l'exposé personnel du délégué belge M. Van den Broeck.

La séance est levée à 10 heures.

ANNEXE A LA SÉANCE DU 17 NOVEMBRE 1903.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

Le Mammouth du Musée de Saint-Pétersbourg.

Le nouvel exemplaire d'Elephas primigenius que l'on a découvert, il y a deux ans, en Sibérie, sous le cercle polaire arctique, est arrivé sain et sauf, si l'expression peut s'appliquer à un animal qui a péri il Ꭹ a quelques milliers d'années. Les loups et les renards avaient dévoré les parties molles qui recouvraient le crâne, mais pour le reste, il était aussi frais qu'une carcasse de bœuf sortant d'une glacière. Au Musée de Saint-Pétersbourg, on a représenté ce fossile dans la position dans laquelle on l'a découvert, c'est-à-dire couché à terre, les pieds de derrière sous le ventre et les membres antérieurs à l'état de flexion. Il semble, d'après cette position, que l'animal a dû être surpris par derrière par une descente d'un paquet de neige, et qu'il a été enfoui et étouffé sous celle-ci.

On a trouvé dans la bouche de l'animal de l'herbe qui avait été mâchée, mais qu'il n'avait pas eu le temps d'avaler. On voit donc clairement que l'animal était un vrai herbivore, qui se nourrissait de plantes analogues à celles que l'on rencontre encore de nos jours dans la tundra.

Le Dr Salensky a publié un beau travail, avec planches, où il compare le squelette et les dents avec ceux de Elephas indicus et E. afri

canus.

V. D. W.

1903. PROC.-VERB.

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EUG. DUBOIS, membre de la Société belge de Géologie. Faits relatifs à la recherche de la direction et à l'origine des eaux souterraines de nos provinces maritimes (PaysBas). En langue néerlandaise; tiré-à-part de : Verslag van de Gewone Vergadering der Wis- en Natuurkundige Afdeeling, van 27 Juni 1903. Amsterdam.

L'auteur constate que l'origine et l'allure des eaux souterraines des provinces basses de la Hollande sont peu connues. Un grand nombre d'hypothèses furent émises sur leur origine. Des faits observés jusqu'à ce jour, on peut cependant tirer certaines conclusions. M. Dubois a principalement étudié la partie Sud de la Hollande septentrionale et la partie limitrophe de la Hollande méridionale et de la province d'Utrecht.

D'innombrables sondages, exécutés dans cette région, ont bien fait connaître la nature du sol. La couche supérieure est généralement peu perméable et rend difficile l'infiltration verticale des eaux dans les sables grossiers et les graviers sous-jacents.

A la suite d'un grand nombre d'observations faites sur le niveau piézométrique de nombreux puits forés, l'auteur constate que les eaux cheminent des polders les plus élevés vers les plus bas. Il arrive parfois dans ces derniers que les forages amènent à la surface des nappes qui s'équilibrent au-dessus du sol. L'auteur appelle aussi l'attention sur l'influence qu'eut l'asséchement du lac de Haarlem sur la nappe phréatique des dunes.

Nous nous permettrons d'attirer tout particulièrement l'attention des hydrologistes sur le mémoire si intéressant de notre savant confrère. Cette étude consciencieuse leur sera d'une grande utilité. O. v. E.

Dr ED. IMBEAUX. Annuaire des distributions d'eau. Les eaux de Paris, Versailles et la banlieue. Paris. Ve Ch. Dunod, éditeur, 1903.

L'Annuaire s'occupe de toutes les distributions d'eau établies dans les pays de langue française. L'extrait, sur lequel nous attirons l'attention, est consacré tout spécialement aux eaux de Paris et de sa banlieue.

L'historique de cette question à Paris offre un intérêt tout particu

lier; il nous fait voir les différentes phases que la question a présentées au siècle dernier. Aux canaux à ciel ouvert de la première moitié du siècle succède un programme nouveau à partir de 1854. Il en résulta une double canalisation : les anciennes dérivations furent utilisées pour les services publics, et Belgrand eut recours aux sources pour les usages domestiques. On établit les dérivations de la Dhuis et de la Vanne. On fora les puits artésiens de Grenelle et de Passy. Les quantités étant encore fort insuffisantes, on dériva les sources de l'Avre, du Loing et du Lunain. Enfin, dans la dernière décade, on eut recours aux eaux de rivière filtrées.

La notice donne une description complète, avec cartes, du service des eaux dans la ville de Paris et indique le mode d'alimentation en usage dans les différents arrondissements.

Un chapitre est consacré à la consommation, au prix et conditions de vente; un autre aux quantités disponibles et aux quantités consommées; un autre encore traite de la composition et de la qualité des eaux et de la surveillance dont elles sont l'objet au point de vue sanitaire. Les différents systèmes d'alimentation étant actuellement insuffisants, on se propose de porter la quantité d'eau disponible à 900,000 mètres cubes par vingt-quatre heures, quantité énorme, dont une partie doit être captée dans le val d'Orléans.

L'Annuaire traite encore de nombreuses distributions établies dans les localités voisines de Paris et fait connaître les différents modes de captage qui y sont mis en pratique. Il serait impossible de les signaler dans un résumé bibliographique; nous ne pouvons que recommander l'Annuaire à tous ceux qui s'occupent de la question si importante des eaux alimentaires. 0. v. E.

MELLARD READE. The evolution of earthstructure. Longmans, Green et Co, 1905, London. Un vol. de vi + 342 pages, contenant XL planches.

M. Mellard Reade étudie les problèmes géologiques de la plus haute portée. Dans le livre qu'il nous présente, il a recherché les lois qui président à l'évolution des formes de l'écorce terrestre. Il démontre que partout le niveau des îles et des continents, aussi bien que la surface de la mer, subit des variations, mais qu'elles sont, pour les pre

miers, plus difficiles à constater actuellement par suite de la lenteur des mouvements et de la difficulté de trouver des points de repère stables.

L'Angleterre, au Nord d'un axe qui passe par l'île de Man, paraît se relever, alors que, par contre, au Sud de cet axe, le niveau du sol descend, et ce mouvement est d'autant plus accentué qu'on se rapproche du Sud. Il a surtout été constaté sur les bords du canal de Bristol, sur les côtes de Cornouailles et du Devonshire. On a également démontré un relèvement pour la Scandinavie, le Groenland, le Spitzberg, l'île de Kolgouïev, la Nouvelle-Zemble. Tout récemment encore, l'expédition Sverdrup a montré que, dans l'extrême Nord, Ellesmereland s'est relevé pendant l'époque moderne. On sait par les travaux de Gilbert et Spencer que les rives des Grands Lacs de l'Amérique du Nord n'ont pas actuellement l'inclinaison qu'elles avaient autrefois. Enfin les deux bords du continent américain, la côte pacifique et la côte atlantique, montrent, par leurs terrasses marines relevées, qu'ici aussi le continent se relève. On peut donc dire que tout l'hémisphère Nord relève sa surface à partie d'une latitude donnée.

L'auteur déclare avec raison que, pour expliquer ce relèvement, le principe de l'isostasce n'est pas suffisant, et que le dépôt des sédiments au fond de la mer, agissant par son poids, ne peut pas expliquer le relèvement des couches dans les continents voisins. Il admet qu'il doit exister dans les profondeurs du globe des forces qui maintiennent la proportionnalité entre les terres et les mers, et que les changements de niveau du sol sont provoqués par des changements de volume de certaines portions de la terre, sans que toutefois la masse de celles-ci ne soit modifiée.

Il cherche la raison de ces changements de volume dans certaines modifications physico-chimiques étudiées dans les laboratoires, et il en énumère quelques-unes. Il admet aussi que le refroidissement du globe ne se fait pas d'une manière régulière, et qu'il est probable qu'il s'y manifeste des périodes d'activité suivies de périodes de repos.

Nous nous permettrons de signaler à l'auteur une observation qui rentre dans le cadre de ses idées. Le refroidissement de la couche terrestre solide superficielle n'est pas le même aux pôles et à l'équateur, il varie au fond de l'Océan et à la surface du sol. Le refroidissement au fond des mers profondes, où l'eau est constamment au voisinage de 0° et où les courants, que l'on a constatés dans certaines régions profondes, soustraient de grandes quantités de calorique, permettent de supposer que le refroidissement du globe sous les

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