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6o Région haute à affleurements primaires directs. . .

COMPARAISON DES COUCHES BELGES AVEC LES COUCHES CORRESPONDANTES DU SUD-
EST DE L'ANGLETERRE ET TABLEAU RÉSUMANT CETTE COMPARAISON

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Les deux excursions annuelles de la Société, en 1901 et en 1902, eurent pour but de poursuivre les comparaisons nécessaires à une entente commune sur le parallélisme des deux séries géologiques française et belge.

La première excursion eut lieu sur le territoire français et sous la direction de M. Gosselet; on explora dans cette région la limite Nord du bassin tertiaire parisien. La seconde, parallèle à la première, se fit sur le territoire belge, sous la direction de MM. Rutot et F. Cornet.

Ces excursions, dont le compte rendu n'a pas encore paru, ont amené la publication d'une notice des plus intéressantes (2), due à notre savant confrère M. G. Dollfus, dont la compétence en la matière ne saurait être mise en discussion. Cette notice, compte rendu sommaire de la dernière excursion, fait faire un grand pas vers le but poursuivi. L'auteur rappelle d'abord qu'une partie de la classification adoptée

(1) Travail présenté à la séance du 10 février 1903 de la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie.

(2) G. DOLLFUS, ancien président de la Société géologique de France, collaborateur principal à la Carte géologique de France, Classification des couches crétacées, tertiaires et quaternaires du Hainaut belge. (LA FEUILLE des jeunes NaturALISTES, no 386, 1er décembre 1902.)

par la Carte géologique de Belgique est restée fixée dans les cadres tracés par Dumont il y a longtemps et passe à son examen critique, en étant parfois un peu dur pour Dumont, l'illustre géologue, dont la Belgique s'honore à juste titre. N'oublions pas que Dumont travaillait il y a plus de cinquante ans, qu'il n'avait presque rien par devers lui, que tout était à créer. Depuis lors, les sciences ont progressé à grands pas et il est beaucoup de savants illustres qui ont émis à cette époque des idées admises alors sans conteste et considérées à présent comme invraisemblables.

La théorie solaire de François Arago, qui faisait de l'astre central de notre système un corps opaque, solide, entouré d'une atmosphère lumineuse et calorifère, ne se discute même plus aujourd'hui.

Si les Belges figurent avec honneur parmi les premiers pionniers des sciences géologiques, motif de plus pour ne pas nous engourdir dans une immobilité tout orientale. Nous avons fait, en Belgique, trop de géologie de clocher, s'il est permis de s'exprimer ainsi, moi tout le premier, comme tous les autres. Les études générales font découvrir les erreurs locales. Tâchons donc de progresser : c'est à ce point de vue seul que nous examinerons les idées de M. G. Dollfus; nous écarterons, a priori, toutes questions personnelles et ne répondrons même pas si celles-ci venaient à se produire.

Rappelons-nous toujours que errare humanum est; dans vingt-cinq ou cinquante ans, nos idées auront vieilli, elles seront remplacées par d'autres, et ce que nous écrivons aujourd'hui n'aura peut-être plus qu'un intérêt rétrospectif pour l'histoire des sciences géologiques.

M. G. Dollfus parle d'abord des systèmes jurassique et crétacique; nous n'en dirons qu'un mot et cela d'une manière absolument incidente.

L'auteur rappelle que dans les environs de Tournai, lors de l'excursion, on a observé une marne verdâtre, d'âge turonien, avec petits galets de phtanite noir à la base. Cette couche de galets est la base de l'étage turonien, déjà signalée par nous (1) en 1886, dans le sous-sol de la ville d'Alost. Nous venons encore de la retrouver en 1902 au sondage de MM. Moens frères, à Alost.

Ce niveau à gros éléments est donc bien persistant. Il ne figure pas dans la légende de la Carte géologique. Cette lacune est à combler.

(1) 0. VAN ERTBORN et P. COGELS, Les puits artésiens de la station de Denderleeuw et de la filature de M. M. Vandersmissen, à Alost. (ANN. DE LA Soc. GÉOL. de Belg., t. XIII. Mém., 1886.)

Avant d'aborder la série éocène, il nous semble utile d'exposer quelques généralités, ou plutôt de les rappeler, car elles sont admises par tous aujourd'hui.

En géologie, la donnée paléontologique règne en maître. Aux théories les plus ingénieuses, elle oppose le fait brutal, incontestable des faunes. La stratigraphie elle-même lui est subordonnée, car les couches graveleuses et caillouteuses perdent une grande partie de leur signification et de leur importance, lorsque la même faune, sans modifications bien sensibles, persévère au-dessus d'elles.

En accordant à la paléontologie ce rôle prépondérant, nous sommes en parfaite communauté d'idées avec l'un de nos confrères, qui disait jadis que les fossiles sont à la géologie ce que les monnaies sont à l'histoire. Ils caractérisent nettement un horizon géologique.

Nous nous permettrons de compléter la comparaison de notre confrère en ajoutant que les niveaux caillouteux et graveleux d'origine marine et persistants indiquent les changements de règne; les mêmes éléments localisés annoncent des vicissitudes locales, circonscrites. Dans le premier cas, ils limitent les étages; dans le second, les assises.

Il y a toutefois lieu d'établir certaines distinctions entre les couches à gros éléments, limitant ou paraissant limiter les étages.

Nous attachons une importance capitale aux couches de cailloux, formées d'éléments transportés, ayant fait un voyage horizontal; tels sont ceux de la base de l'Ypresien, par exemple, que nous avons trouvés dans le sous-sol de la Flandre, de la côte jusqu'à la Dendre (1).

Nous attachons une signification tout autre aux cailloux de silex verdis et corrodes, que la légende de la Carte géologique place à la base de l'étage landenien. Ils n'ont, d'après nous, fait qu'un voyage vertical de haut en bas et nous apprennent que la couche crétacique dans laquelle ils se sont formés, est partiellement ou totalement dénudée. Quoique remaniés, ils sont restés à leur ancien niveau géologique. Leur valeur stratigraphique nous paraît donc nulle; aussi les avons-nous déterminés comme prétertiaires (2) dans plusieurs coupes de sondages. Ils sont à la base du Landenien marin lorsque celui-ci repose directement sur le

(1) Ils sont constitués de silex noir et d'autres roches roulées, parfois plus ou moins altérées, comme à Ostende (Royal Palace Hôtel.) En ce point, il y en avait une quarantaine sur une surface de 6 décimètres carrés.

A Alost (teinturerie Moens frères), environ 150 sur une même surface, quelquesuns de silex et de quartz, la plupart de quartzite vert devillien, roulés.

(2) Soc. royale malacol. de Belg. Séance du 3 février 1894, t. XXIX.

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