principale cause qui le rend boulant et qui provoque les écroulements de digues si redoutés. Un autre point de quelque intérêt est la nature bigarrée de rouge clair du sable entre 21 et 28 mètres A. P. du forage I, et qui rappelle en effet les sables franchement diluviaux de la terre ferme. M. Seelheim, dans son travail prérappelé, cite quelques sondages antérieurs dans l'île de Walcheren, qu'il ne faut pas laisser tomber dans l'oubli. La coupe des terrains constitue un appendice à la Geneeskundige Plaatsbeschrijving van Zeeland (Topographie médicale de la Zélande), La Haye, 1870. Je les reproduirai en abrégé, parce que les interprétations en sont mieux comparables aux miennes. No d'ordre. I. Sondage à l'Ouest des nouvelles écluses à Flessingue. 6. Sable plus ou moins argileux. coquillier entre 15,5 et 16,5 et entre 17m,5 et 22m,37 — A. P. 8. Sable argileux, vert foncé en partie, coquillier au-dessus de 25 mètres - A. P. II. Sondage au Nord des nouvelles écluses de Flessingue. 4. Argile brunâtre. 10,10 1,50 5. Sable fin, gris ou brun, plus ou moins argileux, plus grossier en bas n y aurait quelque motif de faire commencer sous Veere, à environ 8,50-A. P., le Diluvium suivant la conception de M. Scelheim, qui ne sort pas des limites qu'il indique (16 mètres groupe A, 2,5 groupe B). - Quant à la couche de tourbe, tant démantelée en Zélande, on l'a trouvée à Flessingue de 2,50 à 3 mètres et de 1,80 à 3,50-A. P., et à Veere de 2,40 à 2m,90 et de 2,20 à 4m,40 A. P. Il n'est fait aucune mention de l'intéressante « tourbe située à plus grande profondeur (jusqu'à 19 mètres A. P.) » que j'ai retrouvée en tant d'endroits des deux provinces de Hollande. -- La variation des couleurs, due au degré d'oxydation du fer, est parfois curieuse. Ainsi sous Veere (n° IV), on rencontre un « sable brun » à 8-12 mètres A. P., et sous Flessingue, une « argile brune » entre 8,60 et 8,90 ou 10,10- A. P., coïncidence remarquable. Dans le courant des années 1895 et 1896, la Société d'Exploitatation des Chemins de fer de l'État a entrepris un sondage tout près de la gare de Flessingue, dont le but, la recherche de l'eau douce, n'a pas été atteint. Malheureusement, il en est de ce sondage comme de tant d'autres le géologue n'en prend connaissance que quand le travail est terminé. Il va sans dire qu'il eût donné des résultats plus fructueux pour la science si j'avais été prévenu avant le commencement des travaux. A part cela, je me fais un plaisir d'exprimer ma gratitude envers la Direction principale de la Société à Utrecht, envers feu M. van der Kun, son ingénieur à Bréda, et surtout envers M. Koning, son inspecteur à Middelbourg, qui a eu plus spécialement à s'occuper du travail et qui m'a aidé à divers points de vue. Les coquilles se trouvaient en partie dans les échantillons mis à ma disposition, mais principalement dans un monceau qui se trouvait près de l'orifice du sondage, et d'où j'ai pu les faire retirer, grâce aux bons soins de M. Koning. Il va sans dire qu'ils n'ont pas de valeur pour la stratigraphie, sauf quelques-uns très caractéristiques, comme Fusus contrarius, Terebratula grandis, etc., qui servent du moins à démontrer que tel ou tel étage géologique a été entamé. Ensuite, il s'est présenté un fait aussi inexplicable que déplorable : il existe deux collections d'échantillons, dont les chiffres de profondeurs sont parfois assez différents. Pour toute sûreté, je m'en tiens à la liste, indiquée comme officielle, mais qui a rapport à la collection que je n'ai pas examinée. Impossible de faire luire plus de lumière dans ces ténèbres, l'entrepreneur étant décédé. En lisant l'énumération de ces circonstances, on serait tenté de se demander « Les ingénieurs savent-ils ou non qu'il existe une science géologique, aux progrès de laquelle ils pourraient aider avec un peu de bonne volonté et avec si peu de peine? » Cote de la surface: 3,5+ A. P. Nos d'ordre. Description des couches rencontrées. 1. Argile marine, gris clair et sable marin fin, terrain remblayé. 2. Argile marine, gris clair. . ALLUVIUM MARIN. 8. Argile grise, mêlée d'un peu de sable fin. Débris de coquilles, probablement Scrobicularia piperata 9. Sable fin, blanc (0mm,10mm,2, rarement 0mm,5), avec quelques rognons calcaires, au-dessus de 6 mètres - A. P. et mêlé de poudre brune, tourbeuse, entre 8 et 9 mètres A. P. A sa base, il contient quelques petits cailloux (3-4 millimètres) de calcaire noir bleuâtre et de silex. De temps à autre, il contient quelques coquilles, telles que Cardium edule, Corbula gibba, Hydrobia ulvae. SYSTÈME EEMIEN, DILUVIUM SABLEUX OU FLANDRIEN MARIN. 10. Sable quartzeux plus grossier, glauconifère vers le bas, avec des fragments de Cardium edule, de Scrobicularia, de Serpula et de bois.. 11. Sable grossier (0mm,60mm,7, même 1 millimètre), bigarré clair, coquilles typiques de l'Eemien, telles que Mytilus edulis, Pecten, Cardium edule, Scrobicularia piperata, Tellina, Corbula gibba, Hydrobia ulvae et un petit Cerithium reticulatum, l'espèce caractéristique par excellence du système eemien. Un petit Capulus est peut-être remanié du Pliocène 12. Sable fin (0mm,20mm,3, rarement 0mm 5). glauconifère à la base, contenant une couche d'argile. Quelques coquilles eemiennes, Cardium edule, Tellina Balthica et le caractéristique Tapes virgineus . TERTIAIRE. 13. Sable fin (0,3-0mm.5), argileux et argile très sableuse, gris clair (18,7-19m.5). Débris de coquilles et beaucoup de valves entières de Corbula gibba . . . . 14. Sable fin (0mm,2 0mm,3), très glauconifère, distinctement vert. Petit caillou de grauwacke et un de silex. Ce sable contient deux espèces de nodules durcis. Les uns, plus nombreux, ne sont évidemment que le sable environnant, durci par de la silice, exceptionnellement par le calcaire des coquilles qu'il contient. Ils sont toujours arrondis. Les autres sont plus gros, à arêtes plus ou moins tranchantes, donc évidemment des fragments de nodules plus gros, brisés (par l'opération du sondage). Ils sont bruns, homogènes, marneux et proviennent probablement d'une des couches argileuses inférieures. Ils rappellent parfaitement ceux du sondage de Goes, de 96 à 99 et de 109 mètres - A. P., qui se trouvent dans le Rupelien .. 15. Argile gris clair, micacée, peu sableuse, non glauconi fère 16. Sable fin, vert, plus fin (0mm,10mm,2) en haut qu'en (bas (0mm,2—0mm,3). Quelques coquilles 18. Sable fin (0mm,20mm,3), moins glauconifère que le précédent (environ 10)... 19. Sable glauconifère, semblable au précédent, mais converti pour la majeure partie en nodules vert foncé ou noir, siliceux, jusqu'à 4 centimètres. 20. Sable très fin (0mm,1), quartzeux, argileux et micacé, relativement pauvre en glauconie . 24, Argile gris clair, sableuse, glauconieuse et micacée, semblable à 17. Ce sondage, entrepris pour usage particulier, a été exécuté par le sondeur Hartmann, de Loosduinen lez-La Haye, qui m'a fait cadeau du petit nombre d'échantillons rassemblés. Je tenterai de les décrire, tant bien que mal, puisque le sondage a été poussé jusqu'à la profondeur assez considérable de 63 mètres. No d'ordre. Cote de la surface: 2 mètres + A. P. Description des couches rencontrées. 1. Argile, non conservée. 2. Tourbe, morceaux de bois. Idem. 3. Sable marin fin (0mm,30mm,4), glauconie sporadique. |