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C. SONDAGE DE WALSOORDEN.

La Nouvelle Gazette de Rotterdam du 20 septembre 1902 contenait le << fait divers >> suivant :

<< Dans ces derniers temps, le courant de l'Escaut occidental, près de Walsoorden, s'est déplacé vers la rive, de sorte que l'état de choses devenait dangereux. La wateringue de Walsoorden a ordonné en conséquence quelques sondages pour faire connaître l'état intérieur de la rive. Un de ces sondages a pénétré jusqu'à la profondeur de 43 mètres, qui est celle de l'Escaut, et a constaté une couche d'argile de 7 mètres, à une profondeur de 8-9 mètres. Ensuite viennent plusieurs couches de sable verdâtre. A 27 mètres, on rencontra l'argile rupelienne et, à 37 mètres, une couche coquillière assez épaisse. » Je réussis à acquérir une série d'échantillons par l'intermédiaire de M. P. A. Adriaansens, président de la wateringue, à qui je témoigne ici toute ma gratitude.

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1. Argile marine sableuse, gris brunâtre, en partie le sol
d'une digue, surface 3m, 25+ A. P...
2. Sable quartzeux, glauconifère, très fin (0mm, 1 — ()mm, 2)
3. Sable quartzeux, glauconifère, fin (0mm,20mm,3).
Quelques miettes de tourbe au-dessus de 3,55 et
quelques foraminifères en dessous de 5m,25

4. Sable quartzeux, glauconifère, fin, un peu plus grossier
que le précédent (0mm,30mm,5). Un peu de tourbe
pulvérulente et de débris de coquilles

5. Le même sable. Les grains de quartz de 0mm,2 — 0mm,3, parfois 0mm,8, sont anguleux, quelques-uns plus gros, jusqu'à Omm.8, sont bien arrondis. Pas de débris de coquilles

6. Sable fin, glauconifère, un peu plus hétérogène et grossier (0,2-0,5) que le précédent. Beaucoup de débris de coquilles .

7. Sable fin, moins glauconifère que les précédents. Les grains mesurent généralement moins de 0mm,5, parfois jusqu'à 1 millimètre. Beaucoup de débris et quelques coquilles intactes. Quelques petits cailloux de silex noir, jusqu'à 1 centimètre, deux petits cailloux de quartz blanc de 1/2 centimètre et quelques morceaux de grès argileux. Probablement un dépôt de plage

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8. Sable très fin (0mm,1, rarement 0m 2), micacé, argileux

et glauconifère. Quelques rognons d'argile durcie et
des débris de coquilles

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No d'ordre.

9. Sable très fin et extrêmement fin, clair, glauconifère.

Quelques débris de coquilles en dessous de 25m,15.

10. Argile solide, gris clair. Au-dessus de 30m,35 et en dessous de 31m,25, bleuâtre et contenant quelques débris de coquilles. L'argile intermédiaire est plus ou moins rougeâtre.

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11. Argile gris clair, sableuse

13. Sable fin, très glauconifère, non argileux (0mm,2 (mm,5). Un peu de débris de coquilles.

12. Sable fin, clair verdâtre, glauconifère, angulaire (0mm,1 0mm,4), un peu argileux. Beaucoup de débris de coquilles et de coquilles reconnaissables

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14. Sable relativement grossier (0mm,30mm,5 et même 1 millimètre). Très glauconifère, peu de débris de coquilles. Quelques grains de quartz atteignent 2 millimètres

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Pour fixer l'âge géologique de ces différentes couches, il faut naturellement tenir compte des restes organiques. Pour les numéros 1-9, ce sont tous des espèces encore vivantes, à savoir:

ESPÈCES.

4

5

6

9

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Couches

+

+

+

+

+

Je crois que tous les géologues seront d'accord pour regarder cet ensemble comme appartenant à l'époque récente, dont les dépôts se continuent donc jusqu'à 29,50 -A. P. Je traiterai de la partie en dessous de 29m,50 dans le chapitre X.

CHAPITRE VI.

Sondages dans l'Ouest du Brabant.

A. SONDAGE DE ROSENDAAL.

En mars 1870, l' « Amidonnerie Heuman» fit creuser un puits, dont la succession des couches fut reproduite dernièrement par M. Rutot dans le Bulletin de la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie, de 1901, page 380.

Le fait le plus remarquable à noter est sans doute la grande épaisseur de l'argile, représentée sous divers aspects, s'étendant de 45 à 85 mètres de profondeur.

M. Rutot ne nous dit pas à quelles divisions du Quaternaire il rattache les différentes couches traversées.

Je serais tenté de rapporter les 6",75 supérieurs à l'Alluvium, à cause de la tourbe, située entre 3 et 6,75 de profondeur, et qui est peut-être l'équivalent de celle constatée entre 2 et 3 mètres sous Bréda. Puis vient le Diluvium sableux, ou système flandrien, qui repose probablement sur le système moséen. Impossible de dire à quelle profondeur il faudrait tracer la limite entre ces deux systèmes.

B. SONDAGE DE BERGEN-OP-ZOOM.

En 1897, l'État a exécuté un sondage assez important pour la nouvelle Maison de Justice cantonale de cette ville. J'en dois les échantillons à l'obligeance de M. W. Metzelaar, ingénieur au Département de la Justice, et à celle de feu le R. P. V. Becker, d'Oudenbosch.

Avant de m'occuper du sondage lui-même, je veux donner quelques détails sur le terrain qui porte la ville et qui s'élève à plusieurs mètres au-dessus du niveau d'Amsterdam, ce à quoi on ne s'attendrait pas, vu la proximité de l'Escaut et de la plaine maritime. La carte du « Waterstaat » donne des chiffres de 10 et même 15 mètres A. P. à quelques kilomètres de la ville, chiffres qui sont pourtant dus en partie à la

présence de petites collines, et il s'agit de savoir si ce sont des sables mobiles de l'intérieur ou bien des dunes plus ou moins maritimes.

Notre grand géologue Staring s'en est occupé quelque peu dans le premier volume (publié en 1856) de son Sol des Pays-Bas (Bodem van Nederland). A la page 342, il dit « qu'il n'est pas probable que les collines de sable qui entourent Bergen-op-Zoom et qui s'élèvent en collines remarquablement élevées à Woensdrecht, Ossendrecht et Putten, soient d'anciennes dunes maritimes. Elles ont tout à fait l'aspect des sables mouvants ordinaires, formés sur les terres élevées de la Campine, qui se terminent ici. On y a cherché en vain des restes de coquilles marines. Pourtant, on voit distinctement qu'autrefois, l'Escaut oriental en a baigné la base et a déposé les terres argileuses de Woensdrecht. >>

A la page 429 du même travail, il avoue «< qu'il ne serait pas impossible qu'on eût affaire à des dunes lacustres, résultant de l'action combinée du vent et des vagues »>.

M. G. A. van Geytenbeek, dans sa thèse : Essai d'un Traité géologique sur la province de Zélande, pendant l'époque actuelle, Leide, 1875, est plutôt du second avis et va même plus loin. Il considère ces collines de sable comme des dunes, formées sur une ancienne côte des PaysBas, antérieure à la lagune ou Haff, qui était séparé de la mer du Nord par les dunes actuelles. Il signale pourtant qu'en beaucoup d'endroits, elles possèdent plutôt le caractère des sables mobiles de l'intérieur; mais ceci peut bien être la conséquence du jeu des vents pendant une série de siècles. Il s'appuie sur le fait qu'on a trouvé, dans la coupure de Woensdrecht (faite en 1866 environ), des coquilles marines, telles que Cardium edule, Mya arenaria, Mytilus edulis et Littorina littorea. L'argument paraît concluant; pourtant M. Seelheim n'a assuré, il y a moins d'une vingtaine d'années, que ces coquilles ne signifient rien, parce qu'elles proviennent de l'argile de l'Escaut, avec laquelle on a amendé quelques terres du voisinage.

Pour me former une conviction, j'ai fait quelques excursions dans la contrée et j'y ai trouvé directement, tant au Nord de la ville, vers Halsteren, qu'au Sud, vers Woensdrecht et Ossendrecht, un escarpement assez raide, qui s'élève jusqu'à 8 mètres au-dessus de l'étroite plaine qui borde l'Escaut oriental. Quelques petites vallées (AugustaPolder, Hoeks-Laag, Prins-Karels-Polder) conduisent graduellement sur le plateau. On y reçoit l'impression que cette pente rapide est le produit de l'action des vagues, comme les talus à pic de nos dunes maritimes, si l'on n'a affaire à une faille, dirigée du Nord au Sud.

15

1903. MÉM.

Or, le plateau à l'Est de cette ligne est (selon toute apparence) le Zanddiluvium ordinaire du Brabant septentrional et supporte ici, comme en tant d'autres endroits, des sables mobiles, qui s'étendent jusqu'à son bord escarpé.

La plaine assez étroite, entre ce versant et la ligne des hautes marées, porte en réalité (près de Woensdrecht, par exemple) de petites dunes véritables, hautes de 5 à 6 mètres, mais qui se distinguent facilement des sables mobiles du plateau.

La hauteur, relativement élevée, de l'orifice du sondage (5,83 + A. P.) étant expliquée, je puis passer au sondage lui-même.

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1. Sable fin (0mm 2 – 0mm 3, parfois 0mm,5), argileux et

brun. Terrain remanié, fragments de poteries. Dune?

2. Le même sable fin. jaune clair, humifère au sommet, ancienne surface

3. Sable très fin (0mm,1 Omm,2, avec quelques grains
jusqu'à 0mm 4). La majeure partie de ceux-ci sont
bien roulés ou un peu subanguleux .
4. Sable fin, plus grossier (0mm 2. Omm 4), parfois argi-
leux. Traces de coquilles et débris de bois. A 20m 15,
un galet d'argile durcie de 7 × 4 × 2 centimètres..

5. Le même sable fin, souvent un peu plus grossier (0mm,3 - Omm.5, parfois 1 millimètre). Morceaux de lignite, surtout entre 31 et 32 et entre 36 et 37 mètres - A. P., jusqu'à 2.5 × 1 × 1 centimètres. Rognons d'argile durcie, traces de coquilles, entre autres Corbula gibba, plaques d'Échinides (à 35 — 37 mètres — A. P.)

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6. Sable grossier (souvent 0mm 5 1 millimètre). avec quelques cailloux de quartz de 2 et 3 millimètres. Fragments de lignite et d'argile; caillou de silex, de 6 x 4 x 3 centimètres.

7. Sable brun clair, fin (0mm,1 - ()mm ̧3), avec très peu de grains grossiers (0mm 50mm,8), point de cailloux.

8. Sable grossier et très grossier (jusqu'à 1mm,5), avec quelques cailloux de lydite, de silex et d'argile durcie, qui atteignent jusqu'à 2 centimètres. .

9. Sable très fin (0mm,1 0mm 3, parfois jusqu'à 1 et 2 millimètres). Un peu glauconifère. Nodules d'argile durcie et fragments de lignite. Débris de coquilles et quelques coquilles déterminables. Mactra et Corbula. Traces de bryozoaires à 59 mètres. .

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10. Argile sableuse, gris clair. Quelques coquilles
11. Sable fin, plus glauconifère que 9, contenant des Fora-
minifères, des Échinides et des débris de coquilles.

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