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CHAPITRE XII.

Récapitulation.

Résumons maintenant les résultats stratigraphiques des huit sondages néerlandais qui ont percé le Diluvium et atteint la formation pliocène. Je ne m'occuperai que très accessoirement de celui d'Arnhem, puisqu'on n'en a conservé que des débris trop insignifiants pour permettre des conclusions. Il a cependant prouvé que le Diluvium s'étend de 15 mètres + A. P. à 71 mètres A. P., de sorte qu'il y a une épaisseur de 86 mètres.

Les sept autres sondages sont plus importants.

Il y en a trois, exécutés en Zélande, à Flessingue, à Walsoorden et à Goes, dont le Pliocène est recouvert de dépôts marins, de sorte qu'il serait possible qu'une partie en ait été lavée par les vagues de la mer.

J'admets à Flessingue le Rupelien de la base du sondage, soit à 71,5 — A. P. à 66TM,5 ou 55,5, peut-être même à 49m,2-A. P., où les prémières coquilles pliocènes apparaissent. Le Diestien, assez bien constaté, s'étend de 49,2 jusqu'à 19,5; le Waltonien, moins bien déterminé, de 19,5 à 18,5, et le système cemien, de 18",5 à 13TM5 A. P. Sous Walsoorden, nous n'avons affaire qu'au Diestien, s'étendant de 42 mètres à 29,5 — A. P. et recouvert d'alluvions.

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A Goes, ma répartition s'est modifiée après la critique de M. Harmer; j'y admets actuellement le Rupelien de 220 à 95 mètres, le Diestien de 95 mètres à 54,5, le Waltonien de 54",5 à 34 mètres, l'Amstelien de 34 à 29 mètres A. P., puis l'Alluvion. Dernièrement, M. Harmer a cru devoir y introduire le Quaternaire au lieu de l'Amstelien, à cause du Cardium groenlandicum et de quelques espèces récentes, mais non caractéristiques. L'espèce susdite, quoique vivant actuellement dans les mers boréales, est mentionnée dans le Crag Mollusca pour Bawdsey et Sutton, par conséquent du Butleyen ou Amstelien, de sorte que je crois qu'il n'y a pas lieu à modification.

Pour les quatre autres sondages, nous sommes dans des conditions plus favorables; ceux-ci ne fournissent aucune indication bien convaincante de dénudation par les vagues de la mer. Le Pliocène y est recouvert par le Quaternaire continental, de sorte qu'il est toujours possible qu'une partie en ait été enlevée par les eaux fluviales.

A Bergen-op-Zoom, le Gedgravien ou Diestien s'étend probablement de 73 à 61 mètres A. P., puis vient un étage indécis « b», de

1903. MÉM.

17

59 à 51 mètres A. P., recouvert, entre 44 et 39 mètres A. P., par un sable graveleux contenant quelques espèces de coquilles qui ont pu vivre à l'époque quaternaire. Le reste du sondage, de 39 mètres -A. P. à la surface 6 mètres A. P., appartient au Diluvium sableux ou Flandrien.

A Mariëndaal, il est moins difficile de former une distinction stratigraphique; les coquilles s'y prêtent mieux. J'y admets le Diestien de 20 mètres à 7,5-A. P., le Waltonien de 7,5 à 4 mètres-A. P.

A Gorkum, d'après M. Harmer, toute la partie pliocène traversée par le sondage, de 178 à 117 mètres - A. P., appartient à l'Amstelien, qui est recouvert du Diluvium graveleux préglaciaire.

A Utrecht, le Diestien s'étend de 365 à 268 mètres, le Waltonien de 268 à 240 mètres, et l'Amstelien de 240 à 152 mètres A. P.

Finalement, à Diemerbrug lez-Amsterdam, on n'a atteint que l'Amstelien, s'étendant de 555 à 190 mètres A. P. et recouvert également du Quaternaire préglaciaire.

Il y a dans tous ces sondages continentaux une lacune importante entre le sommet des couches tertiaires et la base des couches quaternaires, et il en est de même en Belgique, mais non dans l'Est de l'Angleterre, où la série est complète. Il est donc assez probable que, tant en Belgique que dans les Pays-Bas, il y a eu une émersion du sol dans la dernière partie de la période pliocène.

C'est aussi l'avis de M. Harmer, qui appuie cette hypothèse sur la présence de coquilles terrestres ou fluviatiles rencontrées entre 88,5 et 116 mètres - A. P. sous Gorkum, 152 -- 165 mètres Utrecht et au-dessus de 254 mètres A. P. sous Amsterdam.

A. P. sous

La surface du Tertiaire aurait aussi été à nu à Bergen-op-Zoom et Mariëndaal, avant le commencement du Quaternaire, de sorte qu'une rivière, correspondant au Rhin ou à la Meuse, aurait eu l'occasion de poursuivre son cours sur le fond de la mer du Nord à sec jusque dans l'Est de l'Angleterre, phénomène dont M. Harmer est convaincu d'avoir trouvé les preuves.

A cette émersion aurait succédé un nouvel affaissement du sol, qui a duré pendant toute la période quaternaire et probablement encore dans les temps historiques. Dans mon opinion, il aura cessé dès le milieu du XVIe siècle, chiffre qui a été admis aussi par M. Rutot pour la Belgique.

Utrecht, janvier 1905.

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III

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Ancien sondage de Goes (revision)

296

Sondages de Bruinisse, question du Diluvium en Zélande.

210

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VIII.

dans l'Ouest du Brabant

224

dans l'Est du Brabant.

228

.

236

IX.

241

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Répartition verticale des fossiles dans les quatre nouveaux sondages. 244

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L'étude du Pliocène en Belgique et en Angleterre dans la dernière
période décennale.

Considérations sur quelques coquilles embarrassantes.

A PROPOS

DE LA

CARTE GÉOLOGIQUE

DE LA

province d'Anvers et de la partie du Limbourg située au Nord du Démer

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La carte géologique de la province d'Anvers et de la partie du Limbourg située au Nord du Démer, que nous avons eu l'honneur de présenter à la séance de la Société du 21 avril dernier, était à l'échelle du 160 000°; nous l'avons réduite à celle du 400 000o.

La présente carte est accompagnée de deux diagrammes, le premier donnant la coupe géologique Ouest-Est du plateau du Limbourg par 50° 57' de latitude; le second partant de ce parallèle et se prolongeant dans la direction du Nord jusqu'à Utrecht, soit sur une longueur de 125 kilomètres. Nous appellerons tout spécialement l'attention sur ce dernier, qui permet de constater l'inflexion régulière des couches vers le Nord. Cette allure est caractéristique des formations géologiques dans cette région. Il y a vingt-cinq ans au moins que nous insistons sur ce fait, et dans ces derniers temps on émettait encore l'idée de relèvement dans cette direction. Personne n'ignore à présent que plus les sondages houillers sont situés vers le Nord, plus ils ont de mortsterrains à traverser. Le fait est donc dùment prouvé.

Nous croyons utile de dire qu'aucun des tracés de la présente carte n'est emprunté à ceux de la Carte géologique à l'échelle du 40 000o.

(1) Présenté à la séance du 21 avril 1903.

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