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la-Ville (1), on trouve la succession des couches suivantes (fig. 1) (2) : 1 La couche végétale couverte de bruyère, formée d'un sable blanchâtre et de matières organiques. Elle a une couleur gris foncé;

2o La couche de sable gris, ne différant de la précédente que par sa couleur plus claire et par une plus faible teneur en matières organiques;

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Il y a ici un fait frappant : c'est que le tuf humique se rencontre toujours au contact du sable jaune.

(1) Faisons remarquer qu'à Villers-la-Ville, dans la propriété de M. Boël, où existe le Bruxellien, nous trouvons également du tuf humique, exactement comme dans le cantonnement de Hasselt. L'alternance des couches est identique à celle que nous signalons pour la Campinc.

(2) Dans les figures 1, 3, 4, 6, 7, nous n'avons pas représenté de la même façon le sable jaune et le sable gris. Toutefois la différenciation matérielle des figurés du sable jaune et du sable gris n'est pas une différenciation dans la nature lithologique, mais simplement dans la couleur.

Sur la carte de la figure 2 se trouve indiqué, par des pointillés et des flèches, le chemin que nous avons suivi, afin de rechercher la présence du tuf et l'épaisseur des diverses couches :

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Tinterslag.
Marais.

Hasselt

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FIG. 2. Extrait de la planche 25 de l'Institut cartographique militaire.

Échelle = 1/80000

Chemin suivi pour les sondages

Voici la moyenne obtenue :

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L'endroit où nous avons rencontré le tuf à la plus grande profondeur se trouve sur la crête de partage de la Meuse et de l'Escaut, à la cote 75. Il était à 0m,60, mais toujours au contact du sable jaune. Cependant, en moyenne, il ne dépasse pas en cet endroit Om,25 à 0m,30.

La ligne marquée I sur la figure 2 représente une longueur de 100 mètres, orientée de l'Ouest à l'Est, suivant laquelle, tous les 5 mètres, nous avons fait des trous de sondage pour mesurer l'épaisseur des diverses couches. Nous avons obtenu :

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longueur. La différence de niveau d'un bout à l'autre est environ La figure 3 représente l'allure des diverses couches suivant cette

6 mètres.

100

Si l'on examine attentivement cette coupe, on voit que toutes les ondulations que fait le banc de tuf sont celles du sable jaune, de la couche supérieure de sable gris et également de la partie superficielle du sol. Il est donc certain que, dans cette formation, une grande place doit être attribuée aux phénomènes d'altération des roches et aux phénomènes d'infiltration (1).

En effet, il est probable que, primitivement, toute l'épaisseur de la couche n'était que du sable jaune, c'est-à-dire ferrugineux. Mais la richesse en fer devait varier d'un point à l'autre; de même le tassement devait être différent d'un endroit à l'autre.

Dans la coupe (figure 3), nous remarquons des ondulations dans toutes les couches superposées. On peut se les expliquer ainsi : là où le tuf est plus bas et forme cuvette, celle-ci est répétée dans le sable gris et la couche végétale. L'eau, en tombant, s'est donc accumulée dans ces dépressions de la partie superficielle du sol; en descendant dans la terre, elle y a produit un lavage beaucoup plus énergique que dans les endroits voisins où n'existaient pas ces dépressions. De là nous concluons :

1° Que l'eau a entraîné plus profondément les matières dissoutes; 2o Que dans ces endroits il se peut aussi que le sable ait été moins tassé. Donc l'infiltration y est devenue d'autant plus facile;

3o Il est également certain que la richesse en fer du sable jaune, comme en tous autres éléments, n'est pas constante dans une même couche. Là où il y avait moins de fer, par exemple, l'eau de pluie chargée d'anhydride carbonique, d'acides humiques et ulmiques provenant de la couche végétale, pouvait donc entraîner plus bas les matériaux qu'elle avait dissous.

Ce qui sert encore à prouver ces faits, c'est la coupe représentée dans la figure 4, dont la disposition se rencontre très fréquemment. On voit que le tuf se présente sous forme de poches ressemblant aux poches phosphatées. L'infiltration des matières entraînées par la pluie a donc été plus forte dans ces endroits que dans les parties voisines, et cela pour les raisons que nous avons données plus haut.

Avant de répondre aux trois questions que nous nous sommes posé dans le sommaire, voyons, en quelques mots, ce que c'est que l'ortstein ou tuf humique il résulte de la cimentation de grains de sable ferru

(1) Van den Broeck, Mémoire sur les phénomènes d'altération des dépôts superficiels par l'infiltration des eaux météoriques, 1881, pp. 35 à 53, surtout pp. 49 et 50 pour ce qui concerne l'alios.

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