Imágenes de páginas
PDF
EPUB

pluie de cendres volcaniques et de cristaux fragmentés, cimentés en place (1). N'ayant trouvé aucun phénocriste à contours primitifs bien délimités, nous n'avons pu vérifier si la roche est clastique dans ce sens du mot; nous n'avons pas non plus observé la texture cinériforme qu'on trouve parfois dans ce cas. Nous n'avons pu déterminer davantage si la roche est effusive. C'est donc une question encore en litige. Nous pensons donc que la roche verte de Grand-Coo est une roche kératophyrique, formée sur les quartzophyllades reviniens (actuellement au Nord) à l'époque revinienne, puis recouverte par les phyllades reviniens (actuellement au Sud); puis que le tout a été redressé postérieurement.

Il reste d'ailleurs des témoins de la succession de ces deux phénomènes. Ainsi, dans les plages de calcite des paquets cristallins qui présentent des lamelles polysynthétiques, on observe fréquemment que ces lamelles sont infléchies et s'étalent même en buttant contre les plages de quartz adjacentes; certains grains de quartz sont fragmentés et les morceaux ont joué; enfin certains grains de quartz montrent l'extinction onduleuse. Tous symptômes qui rappellent les pressions subies par la roche lors du redressement.

Quant aux fissures observées dans le banc, on peut les attribuer au retrait par refroidissement et il est hors de doute qu'elles se seront accentuées lors du redressement des couches.

Bruxelles, décembre 1903.

(1) CH. DE LA VALLÉE POUSSIN et A.-F. RENARD, Les tufs kératophyriques de la Mehaigne. (MÉMOIRES COURONNÉS ET AUTRES MÉMOIres publiés par l'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE, 1896, t. LIV.)

DE LA

SOCIÉTÉ BELGE DE GÉOLOGIE

DE PALÉONTOLOGIE ET D'HYDROLOGIE

(BRUXELLES)

Tome XVII

(Deuxième série, tome VII)

ANNÉE 1903

BRUXELLES

HAYEZ, IMPRIMEUR DES ACADÉMIES ROYALES DE BELGIQUE

112, rue de Louvain, 112

[blocks in formation]

Depuis longtemps, les différents voyageurs dont les itinéraires ont traversé les régions voisines de l'ancien royaume de Msiri ont signalé ce pays comme recélant d'importantes richesses minérales, parmi lesquelles on citait surtout le cuivre.

On trouve déjà des indications sur ce sujet dans les récits de Livingstone (2) et, plus tard, Cameron (3), outre qu'il signale des gisements de fer en plusieurs endroits du Manyéma et de l'Urua, déclare, d'après les renseignements reçus des indigènes, que « le cuivre se trouve en quantité considérable au Katanga et jusqu'à une grande distance au couchant de cette province ».

Plus récemment, Joseph Thomson nous dit que le cuivre se rencontre en abondance au Katanga et que ce pays est réputé, dans tout l'intérieur de l'Afrique, comme la source de tout le cuivre employé par les indigènes (4). Wissmann signale aussi du cuivre provenant du Katanga (5).

(1) Travail publié dans le tome VIII (1894) des Mémoires de la Société des Sciences, Lettres et Arts du Hainaut et déjà reproduit dans la Revue universelle des Mines, 1894. (2) Explorations dans l'intérieur de l'Afrique australe, 1857.

Zambèse, 1866, et Dernier journal, 1874.

(3) A travers l'Afrique, 1876.

(4) To the Central African Lakes and back, 1881.

(5) Meine zweite Durchquerung Aequatorial Afrikas, 1890.

Exploration du

« AnteriorContinuar »