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Bagdelone enlevaient les redoutes des Rivets, de la Ramusse, et d'autres postes sur le Mont-Cenis; les piémontais, poursuivis à plus de trois lieues, avaient abondonné, en fuyant, leur artillerie, équipages et munitions.

Le 17 prairial, Vaubois (*) s'emparait du fameux poste des Barricades, et rétablissait la communication entre l'armée des Alpes et celle d'Italie.

Le 23, 200 français mettaient en déroute 1500 piémontais dans la vallée d'Aoste. Le 30, les piémontais étaient battus au petit Saint Bernard, par les troupes françaises que commandait Bagdelone.

Le 15 messidor, le général en chef de l'armée d'Italie, Dumerbion, mettait en déroute 4000 piémontais, et les expulsait de Piétra.

Le 26, Verstante était prise par les français sous le commandement de Lebrun, qui, le 8 thermidor suivant, s'empara de Roccavion.

Le 28 fructidor, les camps de la Chenal,

(*) Aujourd'hui Sénateur.

Samback, Pratz et plusieurs autres postes, furent enlevés à la baïonnette par les français aux ordres de Petit Guillaume.

Les 4. et 5o. jours complémentaires, le général Dumerbion remportait à Cairo, entre Finale et Acqui, une victoire sur les piémontais soutenus par 10,000 autrichiens: des magasins considérables furent le prix de cette brillante action.

Le 8 messidor de l'an III, le général de division Serrurier (*), secondé du général de brigade Petit Guillaume, battait, au col de Terme, un corps nombreux de piémontais venus pour s'emparer d'Orméa.

Le 11 thermidor, le général de division. Laharpe enlevait les redoutes du camp de

Pietri.

Le 8 fructidor, les français remportaient sur les piémontais une victoire à SaintBernouil.

Le 14, le général de brigade Moulin mettait en déroute 4000 piémontais, au mont Genèvre.

(*) Aujourd'hui Sénateur.

Le 15, défaite de 1500 piémontais par Serrurier.

Le 3o. jour complémentaire, 8000 autrichiens sont défaits à Borghetto, par Masséna et St-Hilaire.

En l'an IV, le 3 vendémiaire, affaire de Garesio, par le général de brigade Miolis.

Le 26 brumaire, combat du champ di Pietri, dans lequel les généraux de division Augereau et Charlet firent éprouver à l'ennemi une perte considérable en tués et blessés.

Les 6, 7 et 8 frimaire, combat de Spinardo, dans lequel Serrurier fit 600 prisonniers et prit 19 pièces de canon.

Cependant le 2 du même mois, le général en chef Schérer, secondé des généraux de division Serrurier, Masséna et Augereau, gagna la brillante bataille de Loano sur les austro-sardes; 9000 ennemis tués, 5000 prisonniers, dont plusieurs officiers généraux, et 200 officiers de tous grades; la prise de Finale, de la Pietra, Loano, Vado et Savonne, avec tous leurs magasins; la prise de 100 bouches à feu, 100 caissons, 5 dra

peaux, et d'une immense quantité de fusils: tel fut le fruit de cette victoire signalée.

Quoique l'armistice conclu avec le roi de Sardaigne soit du 9 floréal an IV, je termine ici le précis des faits de l'armée des Alpes et d'Italie. J'ai préféré renvoyer à l'article Autriche, la suite de ce récit, pour ne pas scinder les opérations de l'armée d'Italie sous le général Bonaparte, auquel il se lie naturellement.

Loi contenant la ratification du traité de paix conclu le 26 floréal an IV, entre la République française et le roi de Sardaigne.

Le 30 floréal an IV.

LE CONSEIL DES ANCIENS, formé en comité général, conformément à l'article 334 de la Constitution, pour délibérer sur la résolution ci-après; adoptant les motifs d'urgence exprimés dans le préambule de cette résolution, approuve l'acte d'urgence.

Suit la teneur de l'acte d'urgence et de la résolution du 29 floréal :

Le conseil des Cinq-Cents, formé en comité général pour délibérer conformément à l'article

554 de la Constitution, après avoir examiné le traité de paix conclu à Paris, le 26 floréal de l'an IV, entre le citoyen Charles Delacroix fondé de pouvoir du Directoire exécutif, et les chevaliers de Revel et de Tonso, fondés de pouvoir du roi de Sardaigne, arrêté et signé par le Directoire exécutif le 28 du même présent mois, soumis le même jour par un message, et conformément aux règles constitutionnelles l'examen et à la ratification du Corps législatif; dont la teneur suit :

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LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE et sa majesté le roi de Sardaigne, également animés du desir de faire succéder une heureuse paix à la guerre qui les divise, ont nommé; savoir: le Directoire exécutif, au nom de la République française, le citoyen Charles Delacroix, ministre des relations extérieures; et sa majesté le roi de Sardaigne, messieurs les chevaliers de Revel et de Tonso, pour traiter, en leur nom, des clauses et conditions propres à rétablir et consolider la bonne harmonie entre les deux États; lesquels, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs respectifs, ont arrêté les articles suivans:

ART. I. Il y aura paix, amitié et bon voisinage entre la République française et le roi de

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