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titre nouvel en 1363; Regnault de Corbie, en 1468; Jean de Noyon, en 1508; Jean de Durand, en 1558 (1).

Fitz-James. Dix-sept arpents de pré, donnés par les seigneurs de Warty et par Jean Desviers. La nation les vendit, en 1790, 8,350 livres.

Fournival.

Trois muids de grains de rente sur la terre et

sesseur de ce nom de leur seigneurie de Fay. I la vendit, en 1688, à Adrien Fromentin, receveur du grenier à sel de Beauvais, et celui-ci la céda, vers 1715, à David de Seton. Louis de Seton, son fils, la laissa en héritage à Simon Chaperon de Saint-André de Fernanville, son neveu, vers 1750.

Indépendamment de ces fiefs, il en existait encore plusieurs autres possédés par divers seigneurs; puisque nous trouvons des saisines données à l'abbaye, en 1519, par Guillaume du Mast; en 1520, par Robert de Mailly, seigneur de Silly, Auxmarais; en 1530, par Jean de Gouy, seigneur de Ponceaux, Montreuil-sur-Brêche, qui se qualifient seigneurs de Fay-sous-Bois dans ces actes.

(1) La seigneurie de Filerval était possédée, en 1363, par Guillaume de Cramoisy, et celle de Thury, en 1230, par Barthelemy de Thury; en 1316, par Guillaume de Thury; en 1363, par Gosset de Thury. Arnaud de Corbie, chancelier de France en 1388, et seigneur de Joigny, acquit les terres de Thury, Filerval, Auneuil et du Becquet-Saint-Paul, sur la fin du XIVe siècle, et les donna en mourant (1413) à Jean et Arnaud de Corbie, ses neveux, fils de Thomas de Corbie et de Marguerite de Crésecques. Arnaud II de Corbie eut Auneuil, Thury et Filerval. Il fut grand panetier du roi Charles VI et n'eut pas d'enfants de N. de Croy, qu'il épousa en 1409. Il eut cependant un fils naturel, Regnault de Corbie, à qui il laissa toutes ses terres, et que Jean de Corbie, évêque d'Auxerre, son frère, institua son héritier. Regnault Ier de Corbie, seigneur de Filerval, Courcelles, le Becquet, donna ces seigneuries à Regnault II de Corbie, son fils, en 1461. Celui-ci épousa Jeanne de Saint-Cler, dont il eut trois filles : Jeanne, qui épousa Louis du Plessis, seigneur de Foines; autre Jeanne, mariée à Jean de L'Espinay, et Marguerite, femme de Jean de Noyon. Elles firent toutes trois les foi et hommage pour le fief de Filerval, au comte de Clermont, le 8 décembre 1482; mais Marguerite et Jean de Noyon, son mari, en restèrent seuls possesseurs et le vendirent, vers 1530, à Claude de Durand, chevalier, favori du roi François I", auprès duquel il fut fait prisonnier à la bataille de Pavie.

Claude de Durand (de sable, à 3 chevrons d'argent, à la fasce de même),

seigneurie de Fournival, donnés, en 1485, par Barthélemy de Fournival, sénéchal de Bulles, et ratifiés, en 1190, par Drogon de Bulles, fils du donateur.

Francastel. Quatorze mines de blé de rente sur 42 journaux de terre, sis au terroir de Francastel, données, en 1246, par Pierre, chevalier, seigneur de Jumelles.

Giencourt (Breuil-le-Vert. Deux muids de vin de rente sur les fiefs de Fouquerolles et de Carbonnel, sis à Giencourt.

seigneur de Filerval et Thury, avait épousé, en 1521, Anne de la Fontaine, dont il eut Jean de Durand, qui épousa, en 1567, Charlotte de Meaune, et mourut en 1580, après avoir eu quatre enfants: Odet, Isaac, seigneur de Dury-Saint-Claude, Anne et Marie.

Odet de Durand, seigneur de Thury et Filerval, capitaine d'hommes d'armes sous les ordres du prince de Condé, épousa, en 1589, Marie Le Père, dont il eut. François, Claude, seigneur de Dury-Saint-Claude, Marie, Espérance, Louise et Marthe.

François de Durand, seigneur de Thury, Filerval, lieutenant de la compagnie des gardes du prince de Condé et capitaine de ses véneries, épousa, vers 1621, Madeleine de Vignole, dont il eut: Henri, Louis, autre Louis, Louise, Marie, Madeleine.

Henri de Durand, maréchal-général de la cavalerie légère de l'armée de Catalogne, épousa, en 1661, Françoise Le Rouge et mourut en 1680, ne laissant qu'un fils, Joseph de Durand, qui fut capitaine au régiment de Champagne. Françoise Le Rouge vendit la terre de Thury, pendant la minorité de son fils, en 1681, à Jacques Delhommeau.

Le fils du nouveau seigneur de Thury, François Delhommeau, qui était avocat général des eaux et forêts de France, vendit sa seigneurie de Thury et Filerval à Jean-Dominique Cassini, astronome célèbre, appelé en France par Louis XIV. Il avait épousé, en 1673, Geneviève Delattre qui lui donna un fils, Jacques Cassini, astronome non moins distingué que son père. Jacques Cassini, seigneur de Thury et Filerval, mourut le 15 avril 1756, laissant ses seigneuries à César-François Cassini de Thury, son fils, membre de l'Académie des Sciences, qui commença les premiers travaux de la carte de France dite de Cassini, et mourut en 1784. JacquesDominique, comte de Cassini, directeur général de l'Observatoire de Paris, membre de l'Académie des Sciences, son fils, termina la carte de France, commencée par son père, et mourut en 1845. Il avait eu pour fils Henri Cassini, botaniste distingué, membre aussi de l'Académie des Sciences, mort du choléra en 1832.

Regnauld de Soisy en passa titre nouvel en 1353, et sa veuve,
Jeanne de Ronquerolles, dame de Sailleville, en 1364.

Godenvillers.

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Un muid de blé de rente sur les dimes du

lieu, donné par Raoul de Ferrières en 1200.

Gouy (Noyers-Saint-Martin). Une ferme, avec chapelle et 522 journaux de terre. La nation la vendit, en 1790, 292,100 livres, à Pierre de Flers ct Pierre Pillon. Cette ferme doit son origine à la donation du territoire de Gouy par Baudoin de Fournival (1134); Ugerius de Noyers et Payen, son frère (1156); Ascelin de la Cengle (1180). Bérenger de Noyers y ajouta 12 mines devant la porte de la ferme, en 1189; Pierre de Montataire, une autre pièce, en 1202; Jean de la Cengle, chevalier, seigneur de Thieux, les 60 mines du Champ-André, en 1208. Diverses acquisitions l'augmentèrent encore; ainsi l'abbaye acquit, en 1238, de Guillaume, maire de Quèvremont, trois mines et demie de terre; quatre mines sous le bois de Parmont, de Robert, Gautier et Eremburge de Quévremont; cinq mines, sous le bois Rohard, de Garnier de Quèvremont; cinq mines, au même lieu, de Pierre Caigne; cinq mines, au même lieu, d'Houdiard de Quèvremont; trois mines, au même lieu, d'Odeline de quèvremont et Pierre, son fils; neuf mines, au même lieu, de Pierre Brunel, de Quèvremont; en 1239, quatre mines et demie, de Raoul de Brunvillers et Odeline de Quèvremont, sa femme; le bois Rohard contenant 20 arpents et demi, et vingt-quatre mines de la terre des Landes, de Pierre de Quèvremont, écuyer; trois arpents de bois contigus au bois Rohard et vingt-quatre mines de la terre des Landes, de Mathieu et Eustache de la Motte, neveux de Pierre de Quèvremont, et d'Isabelle de Quèvremont, leur mère; quatre mines, lieudit la vallée Corneloie, de Jean Brunel, de Noyers; en 1242, le bois de Parmont, contenant 32 arpents, de Mathieu et Eustache de la Motte; en 1264, 40 arpents du bois dit du Champ au Puit (campus ad puteum), sis entre Gouy et Quèvremont, d'Ada de Quèvremont, veuve d'Arnoult du Quesnel.

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Grandvallée (Noyers-Saint-Martin).

Une ferme, conte

nant 381 mines de terre labourable. Cette ferme, située entre celle de Gouy et celle de la Borde-Mauregard, fut formée à leurs dépens. Elle doit son origine aux mèmes donations ou acquisitions qu'elles.

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En outre de ces deux grandes fermes, l'abbaye de Froidmont
possédait, au territoire de Noyers, le bois des Landes, sis au
sud de Gouy et contenant 43 arpents; le bois de la Vallée Cor-
nette, contenant 18 arpents, et le bois des Cailloux, contenant
23 arpents, tous deux situés au midi de la ferme de Grandvallée;
le bois du Grand-Perreux, contenant 27 arpents et le bois du Petit-
Perreux, contenant 22 arpents, sis entre Grandvallée et Gouy.

De plus elle avait la seigneurie de la plupart de ses terres,
donnée par Baudouin de Fournival en 1134; Robert et Jean de
Conti, seigneurs de Bulles, en 1208 et 1229; Pierre de Quèvre-
mont, Mathieu de la Motte, Baudoin de Reuil et Guillaume de
Valescourt, en 1238, 1239, 1242; Raoul de Gaudechart pour
Helvide, sa femme, en 1264.

Grandmesnil autrefois Grosmesnil (Campremy.

Une

ferme, qui fut vendue, par la nation en 1790, avec 700 journaux
de terre en dépendant, à Charles Meurine, pour 503,600 livres.
Les religieux de Froidmont fondèrent cette Grange, en 1142,
aussitôt que le chevalier Odon de Gromesnil leur eut donné toute
sa terre de ce lieu. Aymond Faget ajouta une autre partie du
territoire, et Oger de Wavignies, Pierre de la Tournelle, Raoul
de Bucamp et ses frères, et Arnoult de Campremy abandonnèrent
tous les droits de seigneurie et autres qu'ils pouvaient avoir sur
ce territoire, en 1256. Ce domaine déjà considérable s'accrut
encore par la donation du bois de Vesomesnil, en 1179, par
Gautier le jeune, seigneur de Mouy; d'un demi-muid de terre
par Goscion et Gontran de Gromesnil (1181); de quatre muids de
terre par Foulques du Quesnel (1186); des bois de Grosselve et
du Cornillet par Hugues de Wavignies et Aubry, seigneur du
Quesnel (1191); de la terre de Beaufay par Ermengarde de Bre-
teuil (1193); des terres sises entre Grandmesnil et la vallée, vers
Wavignies, par Odon Faget (1193); de quatre mines de terre par
Hugues de Gournay (1197); des bois de Beaufay, de Bus Mesnart,
et Grosselve en partie, par Baudoin, chevalier, seigneur de
Wavignies (1202); de 26 mines de terre, lieudit Vesomesnil, par
Hugues, clerc de Sauqueuses (1203); de la vallée de Saint-Nicolas
par Raoul de Campremy (1205); des droits seigneuriaux du terri-
toire de Vesomesnil par Drogon de Mouy, et Ansold, seigneur de
Ronquerolles (1208); des terres du Bois dame Ermain, du Bois
Nicholet et du Bois Richard, dans la vallée Saint-Nicolas, par

Thomas de Wavignies, Odon de Bury Houdiarde, sa femme, et
Werric de Wavignies, son fils, (1227, 1230, 1235); du bois Bouvèle
et des terres adjacentes par Pierre de Brunvillers, Thibault Faget
et Werric, seigneur de Wavignies (1214-1235); des terres du
Mont-Tilloy par Pierre Sorel de Paillart, Erard de Campremy
(1232-1236); de plusieurs terres par Jean, Grégoire et Colard de
Campremy (1232, 1243, 1251). Tous les seigneurs du voisinage
rivalisaient de générosité pour doter la grange de Grand-
mesnil

Haudivillers. Quarante-six mines de terre, faisant partie
de la ferme de Mauregard, étaient sur le territoire d'Haudi-
villers.

Hondainville.

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Quatre mines de blé de rente sur le moulin
d'Hondainville. Deux muids de vin sur des vignes à Hondain-
ville, donnés, en 1248, par Eustache de Hez, partant pour la
croisade.

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La Borde-Hérelle (Sains-Morainvillers). Une ferme, cons-
truite sur un enclos de deux arpents, faisait valoir 246 journaux
de terre labourable et 16 journaux de bois en 1521. La nation
la vendit, en 1790, pour 304 journaux de terre et bois, la somme
de 58,200 livres, à Henri-Charles-Antoine Rousselin, receveur
de l'enregistrement à Breteuil.

En 1189 et 1190, Ascelin de la Cengle, chevalier, seigneur de
Gannes, et Arnoult, chevalier, seigneur de Montigny, donnèrent
à l'abbaye de Froidmont leur bois d'Aioviler, sis entre Longbus,
Morainvillers et La Hérelle, pour le défricher (ad dirumpendum).
Les religieux se mirent à l'œuvre et y fondèrent un établissement
agricole, une grange. Hugues de Longbus, Jean, avoué d'Haris-
sart, et Raoul de Montigny, tous chevaliers, renoncèrent à tous
leurs droits de seigneurie sur les terres de cette grange par actes
de 1229, 1251 et 1253. Arnoult de Longbus, fils de Hugues, donna
à son tour, en 1248, tout le bois Fourrais, sis entre les terres de
la grange de La Borde et le bois Borrel, et ses sœurs Marie et
Gila de Longbus, 108 mines de terre entre Longbus et Gannes,
en 1230, pour augmenter le domaine de cette ferme. Ce devait
être une belle exploitation.

La Borde-Mauregard (Reuil-sur-Bréche). Une ferme con-
tenant, en 1521, 480 mines de terre et vendue par la nation,
en 1790, pour la même contenance, 102,300 livres, à Pierre-

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