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En 106/5 déjà, le mur d'enceinte s'était écroulé et avait été réparé aux frais du cosmète de l'année, Eudoxos, f. d'Eudoxos, Acherdousios (IG, II-III2, 1011, 1. 41) (1). Sous l'Empire, c'est le seul gymnase dont il soit fait mention dans les listes d'éphèbes où son nom apparaît fréquemment. Nous réunissons ci-dessous, par ordre chronologique, les textes de cette époque où il en est question.

1. - PLUT., Quaest. conv., 9, 1 : 'Αμμώνιος ̓Αθήνησι στρατηγών ἀπόδειξιν ἔλαβε τῷ Διογενίῳ τῶν γράμματα και γεωμετρίαν καὶ τὰ ῥητορικὰ καὶ μουσικὴν μανθανόντων ἐφήβων (fin du ler siècle de notre ère, environ) (2).

2. IG, II-III2, 1102: lettre d'Hadrien (131/2) où nous avons proposé de restituer τοῖς περὶ τὸ Διογένε]ιον. L'empereur aurait restauré le gymnase et donné une certaine somme aux éphèbes (3).

3.

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IG, III, 741 dédicace du peuple au cosmète Athènaios, εὐνοίας ἕνεκεν καὶ κοσμιότητος τῆς περὶ τοὺς ἐφήβους καὶ ἐπιμελείας tñs meρi tò Aloyέvetov (10e année du pédotribat d'Abaskantos 148/9) (*).

=

4. — IG, III, 1133: mention de Γἐπὶ Διογενίου ̓Αβάσκαντος Εἰσιδότου, tout à la fin de la liste des éphèbes et des ἐπέγγραφο (34e année du pédotribat d'Abaskantos

=

172/3) (5).

(1) BIBLIOGRAPHIE : Πρακτικὰ τῆς ἀρχαιολογικής Εταιρίας, 1861, p. 19; DITTENBERGER, De ephebis Atticis, Göttingen, 1863, pp. 51 sqq.; KÖHLER, Hermes, VII, pp. 1 sqq. ; WACHSMUTH, Die Stadt Athen im Alterthum, I, p. 630 sq. et Real-Enc., V, pp. 734 sq.; DUMONT, Essai sur l'Éphébie attique, 1, pp. 50, 96, 197, 209 sq., 219; GRASBERGER, Erziehung und Unterricht, III, pp. 134, 138, 417, 425 sq.; NIESE, Geschichte der griech. und makedon. Staaten, II, p. 288; CURTIUS, Die Stadtgeschichte von Athen, pp. 239, 282; DAREMBERGSAGLIO, Dictionnaire des ant. gr. et rom., II, pp. 629, 631; III, p. 226; THALHEIM, Real-Enc., V, p. 2740; JUDEICH, Topographie von Athen, p. 337 ; GROH, Topografie starych Athen, Prague, 1909, p. 384; BAEDEKER, Grèce, p. 65; FOUGÈRES, Grèce2, p. 107; GRAINDOR, BCH, XXXVIII, 1914, pp. 393 sqq.; XXXIX, 1915, pp. 242 sq; ZIEBARTH, Aus dem griechischen Schulwesen, p. 41 (nous n'avons pas pu nous procurer la 2me éd.).

(2) Sur ce personnage également mentionné dans le même ouvrage, VIII, 3, 1, cf. SCHMID, Real-Enc., suppl. I, p. 69, no 9a et notre Chronologie des archontes athéniens sous l'Empire, p. 89 et n. 1.

(3) BCH, XXXVIII, 1914, p. 392 sqq. L'éditeur des IG, qui n'a pas eu connaissance de notre article, propose d'autres restitutions de VON PREMERSTEIN et WILAMOWITZ qui ne peuvent se concilier avec l'état du marbre que nous avons revu. (Cf. ci-dessus, p. 180, n. 6).

(4) Cf. notre Chronologie, p. 152, n. 4. (*) Ibid., p. 174, no 130.

5. IG, III, 1135 mention de l'[ên Atoyevεijou —10— 5 Payalɛús (même époque que le précédent).

6. — 1G, III, 1145, col. III, 1. 15 sqq. : ἐκ τῶν σεβαστοφορικῶν | ἐδόθη ἐν Πλαταιαῖς τῷ | διαλό[γ]ῳ διανομὴ τοῖς ἡ ἐφήβοις καὶ τοῖς περὶ τὴν | ἐπιμέλειαν αὐτῶν τεταγμένοις καὶ εἰς θυσία[ς] | ὑπὲρ τοῦ Αὐτοκράτο[ρος] [ τῆς ὑγείας καὶ εἰς σπονδὰς | ἐδόθη τὰ λ]οιπὰ τοῖς [ περὶ τ[ὸ Διογένειον Cette phrase est encadrée entre la liste des éphèbes de l'année, qui précède, et celle des névypaço, qui suit (Archonte Tib. Claudius Bradua, vers 191/2) (1).

7. IG, III, 1160, col. II, 11. 43 sqq.: catalogue d'éphèbes avec liste des agonothètes à la fin de laquelle figure l'éphèbe P. Aelius Pheidimos, Pallèneus, agonothète des Épinikia, qui, à l'occasion de ce concours, εἱστί[ασ]ε τοὺς συνεφήβο[υς] καὶ τοὺς περὶ τὸ | ΔιοYÉVELOV. Ce catalogue comprend non seulement des éphèbes mais aussi des énévуpapo: (Archonte Helvidius Sécundus, 192/3) (2). ἐπένγραφο IG, III, 1171: liste d'éphèbes où l'on mentionne, col. 1, 1. 4 de la partie du texte gravée sur la face latérale de l'hermès, Γἐπὶ Διογενείου Κλαύδιος) Ξενοφών, entre le κεστροφύλαξ et le xayάplos (Archonte G. Quintus Himertos, vers 199/200) (3).

8.

9.

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IG, III, 1176: liste d'éphèbes avec mention de l'én Διογ(ενείου) διὰ βίου) Dionysios, entre le διδάσκαλος à vie et le λevτiáρtos (vers le début du IIIe siècle).

10. IG, III, 5 = SIG3, 885 et IG, II-III2, 1078 : décret relatif — à la participation des éphèbes à la procession qui accompagne les lepá d'Éleusis à Athènes et d'Athènes à Éleusis. Une copie doit être placée dans l'Éleusinion d'Athènes, une autre à Éleusis, une troisième dans le Diogéneion (1. 42) (Archonte Arabianos, vers 207/8) (4).

11. — IG, III, 1177: liste d'éphèbes. Parmi les fonctionnaires, on cite Γἐπὶ Διογενείου κεστροφύλαξ puis Γἐπὶ Διογενείου (col. I, 11. 39 sqq.) (Archonte Dionysios d'Acharnes, 212/3 ou peu après) (5).

(1) Ibid., p. 201, no 152. Pour les eẞxotopopixά et le dáλoyos, cf. ci-dessus, pp. 170, n. 3, 219 sq. L'intitulé de cette liste dit que le cosmète a fait graver la liste de ses collègues et des éphèbes.

(2) Ibid., p. 204, no 153. Pour l'intitulé de cette liste, cf. la note précédente. (3) Ibid., p. 213, no 160.

(*) Sur cette date, cf. ibid., p. 229, no 168.

(5) Ibid., p. 241, no 173.

La liste est incomplète et l'on ne sait si elle comportait des ἐπέγγραφοι,

12.

IG, III, 1184 : liste éphébique suivie de oἱ πε[ρὶ τὸ Δι]ογένειον θύσαντες καὶ σπείσαντες ἐν τῷ Διογένειῳ τὰ ἐξιτήρια εὐωχήθησαν. La quatrième et dernière colonne se termine par la mention τάξεις ἐν Διογενείῳ, suivie des noms de l'hypopédotribe, de l'hoplomachos, du secrétaire, du sous-secrétaire, du κεστροφύλαξ, du διδάσκαλος, de l' ηγεμών et du θυρωρός. Le début de ce catalogue est perdu (pas avant 217/8).

13. IG, III, 1186 : liste éphébique. L'ἐπὶ Διογ[εν]είου est cité entre le διδάσκαλος à vie et le κεστροφύλαξ (vers 222/3) (4).

14. IG, III, 751 (= Kaibel, Epigr. gr., 114): dédicace des οἱ ] περὶ τὸ Διογένειον | συνάρχοντες au fils du cosmète Aurélius Appianus Chrestos, mort avant de χλαῖναν περὶ αὐχένι θέσθα[ι] (Archontat d'Epiktètos, cf. III, 1192, vers 227/8) (3).

15. IG, III, 1197 : mention de P[ἐπὶ Διογενίου à l'avantdernière place dans la liste des fonctionnaires éphébiques, avant 1 κεστροφύλαξ - λεντιάριος. Dans l'intitulé de ce catalogue éphébique, le cosmète et l'anticosmète spécifient que ἀνέγραψαν το[ὺς] ὑπ ̓ αὐτοὺς ἐφήβους καὶ τοὺς | περὶ τὸ Διογένειον. Ce catalogue qui est complet ne comporte pas de liste d' ἐπέγγραφο bien qu'il y eût largement place pour la graver (cf. le haut de la col. IV) (Archonte Flavius Asklepiades, entre 238/9 et 243/4) (*).

16. — IG, III, 1199 : le cosmète ἀνέγρα[ψεν τοὺ[ς ὑπ ̓ αὐτῷ ἐφη][βεύσαντ[ας] καὶ τοὺς περὶ τὸ Διογέ][νειον. A la fin de la liste des fonctionnaires, Γ' ἐπὶ Διογενείου suivi du λεντιάριος seulement. Le catalogue des éphèbes est complet ou peu s'en faut. Pas d' ἐπέγγραφο (Archonte Laudicianus, vers 251/2) (*).

17. – 1G, III, 1202: [οἱ] συνστρ[ε]μματάρχαι την στήλην [ἀ]ναστήσαντες τόν τε κοσμητὴν | καὶ τοὺς συνάρχοντας καὶ | τοὺς περὶ τὸ Διογένειον καὶ τοὺς | συνεφήβου[ς] ἀνέγραψαν.

Suit la liste des éphèbes et des ἐπέγγραφοι. (Col. 1, 1. 40). Le dernier

(*) Ibid., p. 244, n° 176. (2) Ibid., p. 250, no 178. (3) Ibid., p. 252, no 179. (*) Ibid., p. 259, no 181.

de la liste des fonctionnaires éphébiques est le ἐπὶ Διογενείου (Archonte Philostratos, 262/3 ou 266/7) (1).

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18. IG, III, 1218: fragment de liste d'éphèbes. L'un d'eux, [τούς τε σωφ]ρονιστὰς καὶ τοὺς | [περὶ τὸ Διογένει]ον καὶ τοὺς συν[εφήβους ἀνέ]γραψεν (date incertaine).

19.

IG, III, 1230 : fragment de liste éphébique de date inconnue, avec mention de l'[en] A[:oyevɛiou] avant le λevtiάpios.

20. IG, III, 1243: fragment de date incertaine. L'[è]TM! Atoyε[velou] venait à la fin de la liste des fonctionnaires.

Nous ne reviendrons pas sur la question topographique: nous persistons (2) à croire que le Diogéneion se dressait à l'Est de la

(1) Ibid., p. 268, no 185.

(2) Nous ne connaissons encore que par le compte-rendu du Bolletino d'Arte, 1921, pp. 94 sq., une conférence donnée par M. Guidi à l'École italienne d'archéologie d'Athènes et qui traite du Diogéneion. D'après M. Guidi, les bustes de cosmètes que nous avons publiés dans le BCH, XXXIX, 1915, pp. 241 sqq., trouvés en même temps que des listes éphébiques dans le mur dit de Valérien qui se dressait près de l'église de St-Dimitrios Katiphoris, ne proviendraient pas du Diogéneion, comme nous l'avons soutenu après d'autres, mais bien de l'Agora. Et le Diogéneion n'aurait pas été situé près de l'endroit où s'élevait naguère l'église en question.

Cette théorie nous paraît insoutenable. Nous possédons quatre hermès de cosmètes encore intacts (BCH, 1. l., pp. 268 sq., fig. 5 à 8). Or, la dédicace de deux d'entre eux (pp. 321, 324) ne fait nulle mention de l'autorisation accordée par les pouvoirs compétents, Aéropage et Boulè, d'élever ces hermès, ce qui ne laisserait pas d'étonner s'ils se dressaient dans un endroit public comme l'Agora, surtout que ces deux portraits, ont été érigés par les éphèbes. En outre, portraits et listes étaient encastrés pour la plupart (ib., p. 262) dans les parties basses du mur dit de Valérien voisin de l'église : on a dû les trouver à pied d'œuvre et, comme l'Agora ne peut avoir été située à cet endroit, il faut y chercher de préférence un gymnase comme le Diogéneion.

M. Guidi semble surtout avoir perdu de vue que le décret IG, II2, 1078 a été trouvé près de St-Dimitrios. Or, où était exposé ce décret ? D'après les II. 40 sqq., une copie était placée à l'Éleusinion, une autre au Diogéneion (la 3me n'entre pas en ligne de compte : elle était à Éleusis). Comme l'Eleusinion était situé à un endroit encore mal défini, certes, mais qu'il faut chercher tout près de l'Acropole, ce décret nous ramène encore une fois vers le Diogéneion qu'il faut évidemment placer près de St-Dimitrios comme nous y invitent et les portraits de cosmètes et les documents éphébiques.

M. Guidi s'appuie surtout sur le texte d'Aristote, 'A0. noλ., 53, 4, où il est dit que, au IVe siècle, les listes d'éphèbes étaient gravées sur des tables de bronze placées devant le Bouλeutýρtov, c'est-à-dire sur l'Agora. Mais les catalogues éphébiques trouvés près de St-Dimitrios sont tous sur marbre. Accordons à M. Guidi que l'on avait, au cours des temps, substitué la pierre au métal. Il faudrait encore être sûr que ces listes d'époque impériale sont ces documents officiels que l'on exposait sur l'Agora et non des duplicata placés dans un gymnase. Or, parmi ces textes éphébiques, il en est qui ne sont certainement

Tour des Vents et non loin de celle-ci, là où s'élevait jadis l'église de St-Dimitrios Katiphoris.

Il est d'autres problèmes encore mal résolus, que pose surtout l'expression of pì tò Aloyévelov, si fréquente dans les documents éphébiques d'époque impériale.

Dumont ne s'est pas expliqué très clairement sur ce point. S'il a bien vu que le «< Diogéneion était le noviciat de l'éphébie » (I, p. 50), par contre, il semble se contredire en affirmant un peu plus loin (p. 96) que « le Ptolémaion et le Diogéneion étaient surtout réservés aux éphèbes » et que « l'éphébie finit par confondre les élèves du Diogéneion avec les siens propres » (p. 235). Il écrit aussi (p. 210) que «< tout engage à croire que ce gymnase, plus encore que le Ptolémaion, était un lieu ordinaire de réunion des éphèbes » (p. 210), que les τάξεις ἐν Διογενείῳ «devaient étre des divisions des classes établies dans le collège en vue des exercices gymnastiques » (p. 219) et, à propos de l'éni Atoyevεiou, que c'était un directeur du Diogéneion mais un directeur hors rang (p. 197).

Grasberger adopte à peu près les conclusions de Dumont : << Waren die Zöglinge des genannten Diogeneion, allem Anscheine nach keine eigentlichen Epheben, sondern die Schüler eines Vorcurses, eingetheilt nach den dreizehn Phylen in der römischen. Zeit, aber vor den Fremden in den Ephebenlisten aufgeführt» (1). Comme l'existence d'un xeoτpopúλa est attestée pour le Diogéneion, il s'ensuit qu'on s'y occupait aussi de culture physique en même temps que de l'enseignement des γράμματα, de la γεωμετρία, des ῥητορικά et de la μουσική, comme le montre le texte de Plutarque. Ce n'était pas seulement un gymnase mais vraisemblablement aussi une sorte d'internat.

Telle est à peu près l'idée que Grasberger se faisait des Diogéneion sous l'Empire.

Thalheim (2) émet une hypothèse à première vue fort séduisante qui identifie les οἱ περὶ τὸ Διογένειον avec les ἐπέγγραφο,

pas des documents officiels : certains émanent, le texte le dit expressément, d'éphèbes qui ont fait graver les noms de leurs camarades d'éphébie (IG, III, 1089, par ex.) ou des membres de leurs ovoτpéupata (1129).

Ces remarques suffiront, je pense, pour montrer la fragilité de l'hypothèse de M. Guidi. Du reste, ce sont là des problèmes qu'il est oiseux de débattre : des fouilles ultérieures les élucideront sans doute mieux que toutes ces controverses.

(1) O. I., III, p. 425.

(2) Real-Enc., V, p. 2740.

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