Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[blocks in formation]

docteur és lettres, professeur d'histoire à l'université de Leide,

ET

ALPH. DIEGERICK,

conservateur adjoint des archives de l'état à Gand.

Tome II.

TROUBLES DES MALCONTENTS ET DES GANTOIS.

(septembre 1578 — février 1579).

WERKEN VAN HET HISTORISCH GENOOTSCHAP,

GEVESTIGD TE UTRECHT.

NIEUWE SERIE No. 55.

's GRAVENHAGE,
MARTINUS NIJHOFF.

1890.

AVANT-PROPOS.

En arrangeant et en étudiant les matériaux que nous avions réunis pour former notre second volume, nous avons rencontré tant de documents se rapportant à des événements considérés jusqu'ici comme étrangers à notre sujet, qu'il devenait absolument nécessaire soit de n'en publier que des extraits ou des fragments, soit d'étendre notre travail.

Après mûre réflexion nous nous sommes arrêtés à ce dernier parti. Seulement cette décision nous a forcés à complèter notre collection par un assez grand nombre de nouveaux documents, qui de prime abord paraissent complètement étrangers à notre sujet et qui, pour dire vrai, n'y ont que des rapports lointains et indirects. Et cependant nous nous sommes vus obligés non seulement d'augmenter le nombre de nos notes, mais surtout d'accroître leur étendue. Plusieurs fois nous avons dû y insérer des pièces entières, jusqu'ici inédites, qui ne pouvaient, à notre avis, trouver place parmi nos propres documents, mais qui pourtant éclaircissaient des faits dont nous devions traiter dans les notes.

Aussi cette partie de notre ouvrage a pris des dimensions auxquelles nous ne nous étions nullement. attendus, de sorte qu'il est devenu urgent de changer

[ocr errors]

VI

notre programme et de ne composer notre second volume que des documents de l'époque comprise entre la fin du mois d'août 1578 et le commencement de février 1579, c'est-à-dire entre la ratification du traité du 13 août et le premier départ du duc d'Anjou. Le caractère d'un grand nombre de documents insérés dans ce volume rendit de plus nécessaire d'indiquer sur le titre de l'ouvrage qu'on y trouvait des documents. n'appartenant pas directement à notre sujet. C'est pourquoi nous y avons mis après le numéro du volume, au lieu de la simple indication de l'époque, la désignation: Troubles des malcontents et des gantois (septembre 1578-février 1579). Ainsi nous croyons avoir évité le reproche, qu'autrement on pourrait nous faire, de donner dans ce volume autre chose que ce qui est indiqué par le titre.

Cependant il faut toujours remarquer que dans notre livre tout se groupe autour du duc d'Anjou; nous n'avons étendu notre travail que parce que les relations entre le duc d'Anjou et les Pays-Bas ne sauraient être bien comprises qu'en les mettant en rapport avec les événements qui rendent les cinq mois de l'histoire des Pays-Bas, sur lesquels ce volume s'étend, tellement remarquables, que ce petit espace de temps peut compter parmi les périodes les plus critiques de cette histoire.

Car à peine le traité du 13 août entre le duc d'Anjou et les états généraux était-il ratifié et mis à exécution de part et d'autre, que le mouvement des malcontents éclatait et qu'au même moment les troubles de Gand prenaient un caractère extrêmement grave.

En même temps les deux princes qui étaient venus prêter secours aux états, le duc d'Anjou et le comte palatin, venaient renforcer de leurs troupes, chacun un des deux partis qui en étaient venus aux mains en

VII

Flandre. Et comme si la situation n'était pas encore assez compliquée, les négociations pour arriver à un commencement de traité de paix avec l'Espagne revenaient sur le tapis, et les provinces wallonnes et catholiques, désespérant de pouvoir amener toutes les autres à y entrer sérieusement, commencèrent à former un parti à part, dont la tendance vers une séparation s'accentuait de plus en plus, à mesure que la crainte d'une union des provinces septentrionales, sous l'influence prépondérante des protestants de la Hollande et de la Zélande, paraissait de plus en plus réalisable. Ajoutez à tout cela le jeu des intérêts des grandes puissances européennes, qui ne cessaient de se combattre sur le terrain des Pays-Bas, soit ouvertement, soit en secret; la jalousie des divers personnages influents, qui mêlaient leurs intérêts et leurs antagonismes privés dans les dissentions publiques; les animosités de nationalité, de langue et de classes, les intérêts locaux, et enfin partout le grand et insurmontable différend religieux, qui envenimait tout, qui rendait irrémédiables toutes les ruptures et à la fin imprimait sa marque sur tous les événements.

Autant qu'il nous était possible, nous nous sommes efforcés de glisser sur la plupart des questions qui s'agitaient à cette époque sur le sol des Pays-Bas. Nous n'avons touché aussi peu que possible aux négociations de paix, aux mouvements des provinces wallonnes pour opposer une ligue catholique à l'union naissante des protestants dans les provinces septentrionales; nous avons également laissé de côté les intrigues des puissances étrangères et, autant que possible, les rivalités personnelles comme en général tous les faits auxquels le duc d'Anjou n'était pas mêlé plus ou moins directement. Mais ce silence était impossible en présence des troubles de Flandre, surtout de ceux des

« AnteriorContinuar »