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Le soufre forme, en se combinant avec le Sur la progaz muriatique oxygéné, une liqueur com- duction posée de soufre, d'oxygène et d'acide muria- queur par tique, qui a été découverte par Thomson; et ticulière. les auteurs font voir que c'est cette même combinaison qui sé forme plus ou moins rápidement, lorsqu'on projette des sulfures métalliques dans le gaz muriatique oxygéné.

Le phosphore et les phosphures produisent des phénomènes et une liqueur analogues dont les auteurs décrivent les propriétés dans la suite de l'ouvrage.

gaz muria

La décomposition de l'acide muriatique oxy- Décompo géné par les corps qui peuvent se combiner sition du avec l'acidé muriatique sec, a donné lieu à fique oxydes phénomènes remarquables. Lorsqu'on fait géné. passer ce gaz à travers la chaux, dans un tube de porcelaine, et lorsqu'on amène ce tube à l'état rouge, il se dégage une grande quantité de gaz oxygene; il n'y a qu'une petite partie de gaz muriatique oxygéné qui échappe à la décomposition, sans doute parce qu'elle ne s'est pas trouvée en contact avec la chaux. Après l'expérience, on trouve du muriate de chaux sec. La magnésie bien sèche a aussi décomposé le gaz muriatique oxygéné; et d'autres terrés, et quelques oxydes métalliques, qui peuvenť se combiner avec l'acide muriatique sans eau', doivent avoir la même propriété.

Nous arrivons à la décomposition de l'acide muriatique oxygéné, qui a lieu par l'action dé l'eau et des substances hydrogénées.

Si l'on fait passer en même tems de l'eau en vapeur, et du gaz muriatique oxygéné dans un tube rouge', il en résulte de l'acide mu

Observa. tions sur la

nature du gaz muria

tique oxygéné.

riatique liquide, et un dégagement de gaz oxygène.

il

Lorsqu'on met le gaz muriatique oxygéné en contact avec des substances hydrogénées, est décomposé, comme on l'a vu pour le gaz hydrogène et le charbon hydrogéné; c'est ainsi qu'il est décomposé par les gaz hydrogènes sulfuré, phosphuré, carburé, arseniqué, et avec toutes les substances végétales et animales.

Les gaz sulfureux, oxyde de carbone, oxyde nitreux, oxyde d'azote, bien desséchés par le moyen de la chaux, et mêlés avec le gaz muriatique oxygéné, n'ont point subi d'altération par l'action de la lumière; mais, en y ajoutant un peu d'eau, le gaz muriatique oxygéné s'est promptement décomposé; il en a été de même avec le bore, et les sulfites de chaux et de baryte.

Après avoir examiné les effets de l'action du gaz muriatique oxygéné, dans les différentes circonstances, les auteurs font des observations sur la nature même de ce gaz.

Quand ils eurent observé que le gaz muriatique oxygéné n'était pas décomposé par le charbon privé d'hydrogène, ils conclurent de ce fait, et de quelques autres, que l'on peut supposer que ce gaz est un corps simple, et que les phénomènes qu'il présente s'expliquent assez bien dans cette hypothèse. Nous ne chercherons cependant point à la défendre, dirent. ils, parce qu'il nous semble qu'ils s'expliquent encore mieux en regardant le gaz acide muriatique oxygéné comme un corps composé. Cette idée, qu'ils présentèrent en février 1809 a depuis été produite et soutenue, notamment

par M. Davy. Ils rappellent sommairement tous les faits établis par l'observation sur l'action du gaz muriatique oxygéné. Ils font voir comment on peut les expliquer, et particulièrement ceux qui appartiennent à M. Davy, en se servant de l'une et de l'autre hypothèse, et après avoir balancé la double explication, ils persistent à croire que ces faits s'expliquent mieux en regardant le gaz acide muriatique oxygéné, comme un corps composé.

En effet, pour considérer le gaz acide muriatique oxygéné comme un être simple, il faut supposer que l'acide muriatique ordinaire est une combinaison d'hydrogène et d'acide muriatique oxygéné, que les muriates métalliques sont d'une nature entièrement différente, nonseulement des autres sels métalliques, mais de ces muriates mêmes lorsqu'ils sont dissous dans l'eau. Il faut supposer que la chaux et la magnésie cèdent l'oxygène, que quelques expériences y font admettre, selon une autre hypothèse, pour se combiner dans l'état métallique avec le gaz muriatique oxygéné, et que ce gaz se combine avec l'oxygène que lui cède l'eau, pour passer à l'état suroxygéné, et ces suppositions ne suffisent pas à toutes les explica

tions.

Dans l'autre hypothèse, c'est-à-dire, en admettant que l'oxygène peut se combiner avec l'acide muriatique, comme il se combine avec les métaux et avec toutes les substances combustibles, toutes les explications sont naturelles et parfaitement analogues à celles que reçoivent les autres faits dans lesquels il se fait un transport d'oxygène d'une substance dans

De l'action

une autre. Seulement les observations nonvelles font voir que, pour que le gaz muriatique oxygéné soit changé en gaz muriatique, il faut que celui-ci puisse recevoir une proportion d'eau nécessaire à sa constitution; ce qui s'accorde avec la puissance de combinaison, qui est très-grande dans l'acide muriatique.

Il n'est pas inutile de remarquer que, lorsqu'il s'agit de la nature des corps, du mode de leurs combinaisons, et des changemens qui peuvent se faire dans les élémens qui viennent les composer, ou dans ceux qui résultent de leur décomposition, il est facile de multiplier les hypothèses; mais celles qui s'appuient le plus sur l'analogie, et qui exigent le plus petit nombre de suppositions pour enchaîner les faits, de manière que l'esprit en saisisse facilement les rapports, doivent être maintenues, sans confondre toutefois leurs applications avec les faits eux-mêmes, constatés par la balance et la mésure, et avec les inductions qui en déri vént immédiatement.

Après ces observations, les auteurs décrivent les propriétés d'une liqueur qu'ils ont formée, par la combinaison du phosphore, de l'acide muriatique et de l'oxygène, et qui est analogne à celle que Thomson avait produite par la combinaison du soufre avec l'oxygène et l'acide muriatique.

Ils s'occupent ensuite de l'action de l'eau dans la décompositión de plusieurs corps, etnotamment des sels.

On a vu que l'acide muriatique ne pouvait de l'eau être séparé des bases qui le retiennent sans eau, composi- que par des moyens propres à fournir l'eau

dans la dé

sieurs

nécessaire au gaz muriatique, en sorte que l'eau tion de pluagit dans la décomposition des muriates, par corps, et sa tendance à se combiner avec l'acide muria- notamment tique. D'autres acides, tels que l'acide nitrique, des sels. l'acide sulfurique et l'acide fluorique, exigent aussi de l'eau pour exister dans l'état liquide. On ne pourra donc les séparer des bases qui les retiennent, sans eau, à moins qu'on ne leur en fournisse; mais il est d'autres sels dont l'acide n'a pas besoin d'eau, et dont la décomposition exige cependant l'action de l'eau ou du moins se fait beaucoup plus facilement par son influence; tels sont les carbonates. Leś auteurs font voir qu'alors c'est à la tendance à se combiner avec les bases mêmes, que l'eau doit son efficacité.

Sur la manière dont agit dans

la lumière

les phéno

mènes chi

Depuis long-tems l'intervention de la lumièré dans les phénomènes chimiques avait fixé l'attention; M. de Rumford avait prouvé, par la réduction de l'or et de l'argent mis en contact avec le charbon, l'éther et les huiles, que la miques. lumière solaire produisait un effet semblable à celui d'une chaleur de 100 degrés ; mais la décomposition de l'acide muriatiqué oxygéné, qui a lieu par l'action de la lumière, et non par celle d'une faible chaleur, semblait s'opposer ainsi que la décomposition de l'acide nitrique, à une application générale du principe établi par M. de Rumford.

MM. Gay-Lussac et Thénard ont fait disparaître cette difficulté; ils prouvent que le mélange du gaz muriatiqué oxygéné et du gaz hydrogène ne reçoit point d'altération dans l'obscurité; mais que le gaz muriatiqué oxygéné se décompose lentement à la lumière diffuse;

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