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Saint-Remy et de Tarascon, et se développait, suivant les nombreuses sinuosités de la chaîne montagneuse comprises entre la commune de MasBlanc et Saint-Gabriel; il passait derrière l'ancienne église située dans ce quartier; contournait le versant ouest des Alpines jusqu'au mas d'Abeille; passait à Saint-Jean, au château de MM. Aubray; longeait les collines situées au sud de Fontvieille; passait à l'est de Saint-Victor, du mas du GrandClos, puis au nord de Cadenet; traversait le chemin de grande communication n° 36, vers le vallon Poissonnier; allait toucher le bassin de partage; et s'orientant alors au sud, passait au château de Barbégal, près duquel on voit encore une pile de l'aqueduc. Après avoir dépassé cet endroit, le tracé s'infléchissait vers le sud-ouest, suivait le versant ouest de la Crau et le vallon de Sainte-Marthe, passait au mas de Guide, où il suivait le bord de l'ancien chemin vicinal no 7, et, de là, s'orientait au nord-ouest vers la ville d'Arles. Du pont de Chamet à Notre-Dame-des-Grâces, le tracé suivait l'aqueduc actuel du canal de Craponne (1), atteignait le cimetière d'Arles, et aboutissait enfin aux Arènes, près de l'église des Pénitents noirs.

III. Point initial de la prise d'eau de l'aqueduc. — Étendue de son parcours.

Nous avons dit plus haut que le premier vestige que l'on rencontre de l'aqueduc romain est situé à l'endroit où le « Réal de Saint-Remy » reçoit les eaux du ravin de la Vallongne.

Ce ravin prend naissance à un point culminant des Alpines, au faîte de partage des versants nord et sud de la chaîne, près et à la hauteur d'un lieu situé sur le chemin de grande communication n° 33, et appelé le Pas du Figuier, commune d'Aureille. Ce ravin, qui descend vers le nord, traverse d'abord le chemin de grande communication n° 35 au point où il vient se relier au chemin n° 33, puis le canal des Alpines (branche septentrionale) et la route nationale n° 99 d'Aix à Montauban, et parvient, aussitôt après, au « Réal de Saint-Remy», où commençait la construction romaine.

Il y a donc toute probabilité que la prise d'eau initiale de l'aqueduc était au ravin de la Vallongne (2).

Les nombreux torrents et ruisseaux qui descendent des Alpines vers la

(1) Cet aqueduc paraît même avoir été établi sur l'emplacement de la construction romaine. (2) Cette prise d'eau reçoit aussi, dans le

pays, le nom de Fontaine de Vaucluse, et, dans le vulgaire, on la confond parfois avec celle que Pétrarque a illustrée.

plaine, entre les paluds de Saint-Remy et la petite ville de Saint-Gabriel, devaient contribuer à alimenter l'aqueduc, dont le parcours total était assurément considérable. M. de Caumont en avait évalué la longueur à 9 lieues au moins. En la mesurant depuis les premiers vestiges de ce grand ouvrage jusqu'à Arles, en tenant compte des nombreuses sinuosités qu'il présente, et en comprenant dans l'estimation la branche de captage de la source de l'Arcoule, on peut évaluer approximativement son entier développement à 42 ou 43 kilomètres, soit à 10 ou 11 de nos lieues modernes.

Ce chiffre est encore inférieur à la longueur du célèbre aqueduc romain de Fréjus, dont les ruines imposantes font l'admiration des archéologues et des architectes. Celui-ci s'étendait, suivant l'abbé Girardin, qui en a donné, en 1729, la première description, sur près « de 9 ou 10 lieues de Provence » (1), lesquelles, à cette époque, valaient 15 à 18 lieues « des environs de Paris ».

(1) Histoire de la ville et de l'église de Fréjus. Ce passage du livre de l'abbé Girardin est cité par M. Victor Petit dans une importante notice

intitulée Esquisses des monuments romains de Fréjus (Bulletin monumental, t. XX, année 1864, p. 572).

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Fernique sc.

Mémoires de l'Académie des inscriptions, t. XXXIV, 1"

partie.

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Plan général des fouilles de Saint-Martin de Tours.

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