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XVIII. Extraits d'un mandement de Charles, frère et lieutenant général du roi Louis III, comte de Provence, qui autorise la perception de taxes et contributions imposées à la ville de Saint-Remy par décision de ses syndics et conseil, pour la réparation et la réfection de ses fortifications et de ses ponts (20 avril 1429)...

XIX.

XX.

Pages.

128

Mandement de la reine Jeanne, comtesse de Provence, dame de Saint-Remy,
au sujet de la taxation des habitants de cette ville (6 avril 1487).... 129
Note sur un acte du mois de janvier 1251 (n. st. 1252), attestant
l'existence d'un prieuré sous le vocable de saint Remi, au lieu dit Al-
tavoce, actuellement le Tavès ». . .

130

XXI.

Note sur les anciennes églises ou chapelles de Saint-Remy..

133

XXII. Note sur les restes de l'aqueduc romain, qui, partant des paluds de Saint-
Remy et de Mollèges, aboutissait à Arles..

136

CARTES.

CARTE A. Saint-Remy, les antiquités, la voie romaine, le mont Gaussier, etc.

CARTE B. Tracé de l'ancien aqueduc romain, partant des paluds de Saint-Remy et de Mollèges, et aboutissant à Arles.

LA VÉNUS DE MILO,

PAR

M. FÉLIX RAVAISSON.

Plus d'un demi-siècle s'est écoulé depuis que la Vénus de Milo a été découverte et apportée au Musée de France, et elle n'a cessé depuis lors d'être le sujet d'essais divers d'interprétation et de restitution, sans qu'aucun de ces essais ait encore fixé l'opinion.

Première lecture:

20 et 27 juin, 11 et 18 juillet, 8 août 1890. Deuxième lecture:

8, 15, 22 et 29 mai,

12, 19 et 26 juin,

Je suis de ceux qui se sont efforcés de résoudre l'énigme, et 3 et 17 juillet 1891. la solution que j'en ai proposée, il y a déjà bien des années, n'a pas été ébranlée, si je ne me trompe, par les objections qu'on faites. Mais, après de nouvelles études et en m'appuyant sur de nouveaux documents, je crois pouvoir aujourd'hui prouver d'une manière plus convaincante la thèse que j'ai soutenue autrefois et la compléter par de nouvelles inductions.

y a

Dans une notice publiée en 1871, à la suite de circonstances que j'y ai racontées, circonstances qui m'avaient fait découvrir un changement qu'on avait fait subir, sans le faire savoir, à la statue, et qui en avait altéré le caractère, conduit

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exposer comment il me semblait qu'elle devait être comprise, j'avais cherché à prouver qu'elle avait fait partie d'un groupe où lui était associé un deuxième personnage, semblable à la statue, également placée au Louvre, qui a été longtemps con(1) La Vénus de Milo, publié d'abord dans la Revue des Deux Mondes, puis tiré à part. (Hachette.)

re

TOME XXXIV, 1 partie.

19

IMPRIMERIE NATIONALE.

sidérée comme un Achille; que ce groupe représentait Vénus apaisant Mars, et qu'il avait eu son modèle dans une composition créée au temps de Phidias.

J'espère arriver aujourd'hui à établir que le deuxième personnage était, sous la figure de Mars, un héros cher, entre tous, à Athènes, et que la composition originale avait été un des plus célèbres ouvrages de l'école attique au ve siècle. J'espère enfin rendre raison, au moins avec vraisemblance, de la présence dans l'île de Milo d'une des plus belles reproductions qui aient probablement été faites du groupe primitif, de l'emplacement qu'elle y occupait et du rôle qu'elle y jouait.

À l'hypothèse que j'avais exposée dans ma notice de 1871 on a opposé deux sortes d'objections : les unes sont tirées de renseignements prétendus d'après lesquels la Vénus de Milo aurait été trouvée plus entière qu'elle n'était lorsqu'on l'apporta au Louvre et dans une attitude incompatible avec tout système qui ferait de cette statue une partie d'un groupe; les autres sont tirées de particularités des deux statues, particularités avec lesquelles serait également incompatible un tel système.

Les premières de ces objections tombent devant des documents irrécusables dont les uns ont déjà été publiés et dont je ferai connaître pour la première fois quelques autres. Les secondes tomberont également, si je ne me trompe, devant un examen plus attentif et plus circonstancié que celui qu'on a fait jusqu'à présent soit de la Vénus de Milo ainsi que de fragments qui en dépendent, soit du prétendu Achille.

De cet examen sortira aussi une série d'inductions relatives à la question de savoir quelle origine on doit attribuer au groupe ainsi constitué, où il était placé, et quelle idée il était destiné à exprimer.

Ai-je besoin de dire qu'il ne s'agit pas ici de préparer une restauration de la Vénus de Milo? Personne, je crois, n'a plus fait ni peut-être autant que celui qui écrit ces pages pour qu'on ne se livre plus à de telles entreprises; personne n'est moins disposé à les conseiller.

C'était autrefois un usage universel de n'exposer aux regards dans une collection aucun objet d'art qui eût souffert de l'injure du temps sans qu'il eût été préalablement réparé et à peu près remis à neuf. Il n'avait été fait d'exception à cet usage, jusqu'à l'époque où la Vénus de Milo arriva au Louvre, que pour le célèbre torse appelé, du lieu où il est placé, le Torse du Belvédère. Michel-Ange avait demandé, assure-t-on, qu'on n'y touchât point. Mais s'il le demanda et l'obtint, ce fut vraisemblablement parce qu'on trouva impossible d'imaginer ce qu'avait été la statue dont ce fragment provenait et quelle était son action. Michel-Ange lui-même avait restauré d'autres antiques. Pourtant cet usage a eu de regrettables conséquences; bien longue en serait l'énumération. On en trouvera quelques exemples particulièrement remarquables, pour les marbres que possède notre Musée, dans l'étude que mon fils aîné, M. Charles Ravaisson, a publiée en 1876 sous le titre : La critique au Musée des antiques(1).

Lors même que les restaurations n'ont pas été, comme il est arrivé souvent, en contradiction avec le sujet que représentait le monument et que le restaurateur avait mal compris, lors

(1) On voit au Musée des antiques de belles colonnes de porphyre, de trois mètres de hauteur, qui proviennent de la villa Borghèse. Une de ces colonnes, un peu plus forte que les autres, avait souffert. On crut bien faire de la remettre à neuf en la diminuant d'épaisseur. Cette opération

occupa plusieurs ouvriers pendant treize mois. Clarac, Musée de sculpture, I, 487. M. de Choiseul, dans une lettre qui se trouve parmi ses papiers, aux Archives nationales, se félicite d'avoir rapporté de la Grèce beaucoup de morceaux de marbre qui pourront servir aux restaurations.

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