XXX. XXXI. J.-B. Orsini (1469-76), 5 pièces. Pierre d'Aubusson (1478-96), 17 pièces. XXXII. Aimeri d'Amboise (1509), 1 pièce. XXXIII. Villiers de Lisle-Adam (1522-27), 4 pièces. XXXIV. Jean d'Homèdes (1531-51), 6 pièces. XXXV. Dans cette suite de volumes nous avons remarqué les pièces suivantes d'un intérêt plus général : 8 nov. 1384, Avinione. Processus contra fratrem Robertum Vagnonis. Vide Pauli II, no LXXXIII, qui documentum hoc cum falsa data 1394 edidit (vol. xxiv, no 9). 24 nov. 1385, Venetiis. Protestatio ducis et consilii reipublicæ Venetiarum, nomine magistri et communis ærarii Rodi, contra jurisdictionem quam sibi arrogare prætendebat dux Venetiarum in lite mota inter Carolum Ceno, capitaneum galearum Venetiarum, occasione prædæ ab ipso factæ super Genuenses et adductæ in portum Rodi, etc. (vol. XXIV, no 10). 5 jul. 1400. Institutio procuratorum magistri Hospitalis ad recipiendum arreragia, responsiones, mortuaria et subsidia pro civitate Smirnarum (vol. xxv). Magister regi Aragoniæ ambaxiatores mittit ad purgandam ipsam fatigam de qua conquerebatur rex et satisfactionem dandam (vol. xxv). Mandatum accepisse a magistro notificat frater Petrus Quarrelli, præceptor de Calma, instituendi procuratores ad recipiendas elemosinas ad fortificationem castelli S. Petri, tunc temporis constructi contra Turchas (vol. xxv). -7 febr. 1438 (1439 vr. d.), Rodi. Magister duos oratores et procuratores mittit apud ducem et consilium reipublicæ Genuensis ad pacificandas et terminandas quasdam querelas et discordias ortas inter religionem et dictam rempublicam (vol. xxvii, no 2). 14 aug. 1489, Rodi. Magister notificat se propriis sumptibus ædificasse duo sacella sive oratoria Rodi, unum sub invocatione S. Mariæ de Victoria, alterum S. Panthaleonis, in perpetuum monimentum liberationis civitatis Rodi ab obsidione Turcharum qui ipsam oppugnaverant anno 1480 (vol xxxi, no 11). 10 oct. 1489, Rodi. Decretum capituli generalis quo declaratur quod communis thesaurus religionis debet magno magistro summam 50000 scutorum auri pro expensis factis in administratione et manutentione personæ sultani Zizym, fratris magni Turci (vol. xxxi, no 3). Un des plus grands intérêts que présente cette série consiste en de nombreux sceaux de plomb des grands maîtres et du cha pitre de l'Ordre, qui sont restés appendus aux bulles. Nous les avons étudiés spécialement et nous en parlerons plus loin. Il n'y a rien à dire des autres volumes de cette série; ils se rapportent à des sujets et à des époques fort différents. A côté de privilèges des empereurs d'Allemagne (vol. xxxvIII et xxxix), et des rois d'Espagne (vol XL et LIX) (1), figurent des pièces de comptabilitė (vol. XLVIII, L, LI, LII, LIV, LV), des fondations de chapelles (vol. LIII, LVI, LXVI), des extraits des statuts promulgués aux chapitres généraux, de 1335 à 1366, sous forme de bulles capitulaires (vol. LXIV), un registre « d'esgards » (vol. LXVIII), un registre de visite des commanderies allemandes de 1495 (vol. XLV), etc. Il y a aussi, dans cette série, quelques volumes de mélanges et de copies, très pauvres en pièces anciennes. Nous y avons remarqué un diplôme de 1217 d'André de Hongrie (Ed. Pauli, 1, n° Civ), un compte de Thomas Larcher, prieur d'Angleterrre, de 1328 (Ed. L. B. Larking, The Knights Hospitallers in England, Camden Society, 1857, 8°), une copie d'un acte de Béatrice, veuve de Raymond Bérenger, comte de Provence (13 nov. 1266), donnant à l'Hôpital le château des Echelles, et une donation de Bérengère d'Angleterre (1216), de biens sis près du Lude (vol. XLVII, fo 40 et 64). Un diplôme de Frédéric II, de mars 1214, figure aussi dans le volume LXIII, p. 24 (Ed. Giandonato Rogadeo, Copie de reali diplomi in pro l'ordine Gerosolimilano, Naples, 1776, in-4o, p. 15); et le volume LVIII renferme trois lettres de François 1er au grand maître, de 1528 et de 1530, et une de sa femme, Eléonore d'Autriche, de 1530; deux des lettres du roi de France concernent l'établissement des Hospitaliers à Malte. La série des registres des bulles des grands maîtres commence en 1346; depuis 1527, elle n'a subi aucune perte (2); les lacunes sont donc antérieures à cette époque et ne sont pas considérables; un registre, quelquefois deux, manquent, surtout au commencement de la série, au quatorzième siècle; plus tard, elles deviennent de plus en plus rares (3). (1) Ce volume contient 24 lettres de Charles-Quint au grand maître (1522-30). (2) Ceci résulte d'un record cité par M. de Mas-Latrie, p. 15, d'après lequel la chancellerie renfermait en 1527, 97 registres de bulles, ce qui est exactement le nombre de ceux qui nous sont parvenus. (3) M. de Mas-Latrie, dans sa Notice, donne un tableau chronologique, volume par volume, des 78 premiers registres (1316 à 1501). Les registres sont divisés par prieurés, et le volume commence toujours par le prieuré dont le grand maître était originaire; les pièces sont transcrites au fur et à mesure dans la partie du registre consacrée au prieuré auquel elles se rapportent; quand la place manque au prieuré où elles devraient être inscrites, un renvoi indique l'endroit où elles ont été copiées, et, en marge, une mention fait connaître qu'elles ne sont pas au rang qu'elles devraient occuper. La fin du registre comprend toujours des chapitres appelés Partes cismarinæ, Partes transmarinæ, Assignationes pecuniarum, et quelquefois Libertates. Sous ces rubriques se placent des documents concernant Rhodes et son administration, les négociations avec le continent et les commerçants, les emprunts faits par l'Hôpital aux marchands et aux banquiers, les traités d'alliance, les lettres écrites aux princes et souverains d'Europe, en un mot tout ce qui ne concerne pas absolument l'administration des différentes langues de l'Ordre et le fonctionnement des préceptoreries et prieurés. C'est là la source la plus considérable pour l'histoire générale de l'Ordre de Saint-Jean. Chaque registre est folioté, et contient une table indiquant les folios auxquels se trouvent les différents chapitres dont nous venons de parler. Il résulte du mode de confection de ces registres, dans lesquels les documents étaient classés au fur et à mesure et d'après le prieuré auquel ils appartenaient, que beaucoup de folios sont restés blancs. Les registres sont tous en papier; les pièces sont transcrites par différents scribes, sans luxe, rapidement et en abrégeant les formules initiales et finales. Ils contiennent encore quelques renseignements qui ne sont pas donnés sous forme de lettres, comme par exemple : « frater N... receptus est in fraternitatem die tali...,» ou « frater N... habuit licenticem recedendi a conventu Rhodi ad negotium tale... Nous avons spécialement étudié les registres de cette série se rapportant à la fin du quatorzième siècle et au quinzième. En dehors de beaucoup de notes que nous avons recueillies et qui éclairent l'histoire des prétentions de l'Hôpital en Grèce et dans les Iles à cette époque, nous citerons, pour la fin du quatorzième siècle et les premières années du quinzième : 1o Une bulle du pape Clément vii, mentionnée dans un document du 8 mai 1390 et ordonnant la levée d'une taxe pour la défense de Smyrne (Reg. de 1389-90). 20 Un traité fait entre Foulques de Villaret, maître de l'Hôpital, et le Génois Vignolus de Vignolo, pour acquérir diverses îles, en 1392 (Reg. de 1392, fo 188). 3o 4 pièces relatives à un prêt d'argent fait par l'Hôpital au maréchal Boucicaut, à la demande du roi de Chypre, en 1403 (Reg. de 1402-1403, fo 168 vo 169). 4o Une pièce de l'empereur Manuel Paléologue, reconnaissant la restitution à lui faite de ses joyaux et reliques qu'il avait confiés au grand maître, 21 novembre 1398 (Reg. de 1399-1400, fo 121 v•). 5o Une pièce de 1400, relative à une somme d'argent prêtée au maréchal Boucicaut (Reg. de 1399-1400, fo 112). 6. Une ordonnance relative aux hôtels de la langue de Provence, à Rhodes, rendue le 15 mai 1399 par les frères de cette langue, réunis pour délibérer sur ce point (Reg. de 1399-1400, fos 37-8). 70 Vente à Théodore Porphyrogenète du despotat de Grèce et de la châtellenie de Corinthe, 6 avril 1404 (Reg. de 1404-6, fo 117). 8° Mémoire de ce que demandent les Navarrais. 1385-1386, fol. 246). Sans date (Reg. de On voit, par les quelques exemples que nous venons de donner, le parti qu'on pourrait tirer, au point de vue historique, de l'étude de ces documents. Quant à l'histoire de l'administration des grands maîtres, du temporel de l'Ordre, elle est là tout entière; mais, à cause même de l'énorme quantité de pièces qui sont transcrites dans ces volumes, il sera toujours difficile d'en faire sortir l'histoire de tel ou tel grand maître, de tel ou tel personnage de l'Ordre, de telle guerre déterminée, ou de telle négociation politique, avant qu'un grand travail d'ensemble ait été entrepris sur ces registres. SÉRIE VII. BULLAIRES PONTIFICAUX. Il nous reste à parler, dans cette série, de la collection des bullaires qui nous ont été d'un grand secours pour suppléer aux lacunes trop nombreuses de la collection des bulles originales des souverains pontifes. Au siècle dernier, les bullaires conservés dans la chancellerie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem étaient au nombre de onze (1): 1. Bullarium signatum XP, formé par l'ordre de Bosio (2); (1) Inventaire de la chancellerie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, conservé au palais de Malte à Rome, et communiqué obligeamment sur l'ordre de S. E. le grand maître par M. le marquis Ciccolini, bibliothécaire. (2) Il ne s'agit ni de Jacques Bosio, duquel nous avons une histoire étendue de l'Ordre de Saint-Jean (3 vol. in-fo, 1594, et années suivantes, Rome; ouvrage plu 2o Bullarium Rubeum; 4° Bullarium A; 5o Bullarium B; 6o Bullarium C; 7° Bullarium D; 80 Bullarium E; 90 Bullarium F; 10° Bullarium G; 11° Répertoire par Imbroll (1) du bullaire D. De ces onze bullaires, trois sont perdus : ce sont les bullaires A, E, F; les huit autres nous sont parvenus malheureusement mutilés et incomplets quelquefois. Bullarium Primum ou XP. Il contient la copie des bulles rangées chronologiquement depuis Pascal II jusqu'à Jules III, et comprend 521 feuillets de papier petit in-folio. Malheureusement une forte lacune se trouve au milieu du volume, les fos 127-277 manquent, de Célestin iv à Jean XXII. Bullarium Sextum ou C. Ce volume contient des cotes de bulles et des bulles transcrites; les documents s'étendent de 1181 à 1571. Bullarium Septimum ou D. Copie du précédent. Bullarium Rubeum. Il compte 208 feuillets, et comprend des transcriptions et des analyses; quelques pièces sont répétées. Les privilèges généraux des Hospitaliers et des Templiers sont transcrits dans ce bullaire. Il convient d'en conclure que les archives du Temple, aujourd'hui perdues, existaient en 1500; le fait mérite d'être signalé. Quant à ces privilèges généraux eux-mêmes, ils sont semblables, pour la plupart, à ceux qui furent donnés en sieurs fois réimprimé), ni d'Antoine Bosio, son neveu, auteur de travaux d'archéologie chrétienne, mais de Giannotto Bosio, de Milan, commandeur et vice chancelier de l'Ordre au XVIe siècle. On a de lui quelques poésies, imprimées à la suite des lettres de Marc Philippe, dans : Il furioso dell'Ariosto, Venise, 1584in-8°. - Voir Villarosa, Notizie di alcuni cavalieri del S. Ordine Gerosolimitano illustri per le lettere e per belle arti, Naples, 1841, in-8°. - (1) S. Imbroll, docteur en théologie, prieur conventuel et commandeur d'Aldona Relca, au prieuré de Portugal, occupa de hautes positions dans l'Ordre; il fut ambassadeur, historiographe, auditeur du grand maître A. de Paula ; il mourut le 26 janvier 1650, à l'âge de soixante ans. On a de lui, dans Scotti, Mirabilium Mathem., p. 427 et suiv., un ouvrage intitulé: Specula Melitensis encyclica. Il a laissé en manuscrit : Annali dell'Ordine di S. Giovanni di Gerusalemme (Bibl. de Malte, ms. no 53), et : Concordanza, ordine e compendio degli statuti (Bibl. de Malte, ms. no 220). Cf. Abela, Malta illustrata, édition du comte Ciantar, II, 555-6. |