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même temps aux Teutoniques. Le lecteur les retrouvera presque tous dans les bulles publiées par Strehlke (Tab. ord. Theut., p. 263

à 471).

Bullarium Decimum ou G. Comprend des actes du quinzième siècle et suivants (1459-1683).

Bullarium Quintum ou B. Il comprend des bulles de 1200 à 1500 et offre de l'intérêt en ce sens qu'il peut combler les lacunes du Bullarium primum ou XP; les autres pièces sont dans le Bullarium XP et dans le Bullarium Rubeum.

Bullarium Germanum. Il contient des privilèges de l'Ordre de Saint-Jean et des Teutoniques; son intérêt réside en ce que c'est un incunable, exemplaire probablement unique, et qui, dans la chancellerie de l'Ordre, par les annotations dont il a été couvert en marge, relatives aux autres bullaires auxquels elles renvoient, est devenu un document aussi important que s'il était manuscrit. Il n'y a donc aucune témérité à le citer à la suite des autres bullaires des Hospitaliers et à le considérer comme l'un d'eux.

Il porte un titre manuscrit : BULLARIUM DECIMUM QUOD GERMANUM ANTEA DICEBATUR, et un index, également manuscrit, des bulles, aut nombre de 80, qu'il renferme; il est dressé par nom des papes, auteurs des bulles, et renvoie aux folios qui ont été ajoutés au volume au moment où la table a été faite.

Il se compose de : un cahier de sept feuillets signés a (aij, aiij, le premier feuillet devant former le titre manque aujourd'hui); de trois cahiers de huit feuillets signés b (bij, biij, biiij), c, d; le dernier cahier e a dix feuillets (e, eij, eiij, eiiij, ev) et deux feuillets sont consacrés sans signature au REGISTRUM IN PRIUILEGIA ORDINIS SANCTI JOHANNIS qui termine le volume. Cette table, par ordre alphabétique de papes, renvoie aux bulles, grâce à des lettres qui se retrouvent en tête des bulles dans le corps du volume.

Il est imprimé en lettres gothiques avec d'assez nombreuses abréviations. Il a 49 lignes à la page. Nous ne savons ni le lieu ni la date de l'impression. L'origine allemande du recueil (ordonné par acte du 26 juin 1495, à la requête de Henri Wormsbergh, prieur de Berken, au diocèse de Munster, et de Rodolphe, comte de Werdenberg, par Pierre de Vicence, évêque de Cesena, auditeur général du S.-Siège), l'apostille du 17 mars 1495 (1496 n. s.) qui termine le livre (1), nous autorisent à émettre l'hypothèse que

(1) Cette apostille est relative à une question controversée de droit canonique à laquelle donnait lieu l'interprétation d'un des privilèges pontificaux.

le Bullaire a été imprimé en Allemagne, vers 1496, peut-être par Jean Reger de Kemnat (1).

Les pièces reproduites dans ce bullaire nous sont toutes connues par les autres bullaires; celles qui concernent l'Ordre Teutonique figurent dans Strehlke, Tabulæ ordinis Theutonici, nos 196, 322, 314, 321, 303, 328, 347, 350, 354, 362, 380, 442, 443, 446, 454, 458, 478, 542, 572, 574, 590, 593-4, 642, 646, 696, 699, 703, 704, 709, 708, 712.

Nous avons pu, en partie du moins, suppléer à la perte des trois bullaires A, E, F, et en même temps à celle des douze volumes de bulles originales de papes qui manquent également aujourd'hui, grâce au dépouillement du Bullarium Melitense que le P. S. Pauli avait formé, et pour lequel il avait transcrit nombre de pièces dans les volumes qui n'existent plus aujourd'hui.

Nous avons ainsi la collection presque entière des documents pontificaux relatifs à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, surtout si nous y joignons l'analyse des volumes (nos 1125-1130) des archives de Malte (division vi).

SCEAUX.

Nous avons, à dessein, omis de parler jusqu'à présent, dans le cours de cette étude, de la sigillographie des archives de Malte, afin de grouper ensemble tout ce qui la concerne. La collection de sceaux n'est pas très nombreuse, il est vrai; mais son importance n'a pas échappé aux savants qui ont, avant nous, consulté le dépôt d'archives de La Valette. C'est ainsi que le P. S. Pauli, à la fin de son ouvrage, a consacré huit planches à reproduire les types les plus intéressants (2); mais ses dessins sont si inexacts qu'on ne saurait avoir aucune confiance dans ces reproductions; il en est de même de quelques sceaux qui forment l'ornementation de l'ouvrage de Paciaudi à la fin de quelques chapitres (3).

(1) Nous avons, en effet, un volume d'établissements de l'Ordre de Saint-Jean (Bibl. nat., Inv., Réserve, H 199), qui porte comme explicit : Stabilimenta militum hierosolymitanorum diligentissime Ulme impressa p. Jo//annem Reger de Kemnat, anno ab incarnatione Dominica. Millesimo quadrin//gentesimo nonagesimo sexto. Die. xxiij. Augusti. Il est indiqué dans Smitmer: Catalogo della biblioteca del sagro militar Ordine di S. Giovanni Gerosolimitano, 1781, Viennæ, 12o, p. 134. - Il se pourrait que ce bullaire fût sorti des mêmes presses, mais composé avec une autre fonte.

(2) Codice diplomatico, I, ad calcem.

(3) Memorie de gran maestri del sacro militar ordine Gierosolimitano, Parma, 1780, 3 vol. in-4°.

M. de Mas-Latrie a également signalé quelques exemplaires qui ont échappé à Pauli et Paciaudi (1), sans cependant être complet.

Quelque inexacts qu'ils soient au point de vue de la netteté et de la précision, les dessins de S. Pauli ont pour nous un grand intérêt; ils reproduisent, en effet, des sceaux dont la plupart sont aujourd'hui perdus, et dont nous ne connaissons pas d'autres exemplaires. Ils méritent donc, à ce titre, une sérieuse attention.

La série des sceaux des grands maîtres et du couvent est presque complète. Nous avons nous-même déjà cherché à faire sur ce point un travail d'ensemble et à combler les lacunes des archives de Malte à l'aide des sceaux des divers dépôts dans lesquels sont conservées aujourd'hui les archives des langues de l'Ordre (2). Quant aux sceaux de Terre Sainte, c'est sans contredit la partie la plus importante et la plus précieuse de la collection; quelques spécimens sont dans un état de conservation parfaite; ce sont pour la plupart des bulles de plomb, comme celles des Templiers, des Hospitaliers ou des papes, et cette circonstance augmente l'intérêt qu'elles présentent.

Nous croyons utile de donner ici l'inventaire des principaux sceaux conservés à Malte avec l'indication des volumes qui les renferment et des reproductions auxquelles ils ont donné lieu.

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DIVISION 1, VOL. 1. No 20. Sceau de cire brune, ovale, lacs de soie rouges et blancs, de Pierre, archevêque de Césarée (vers 1220). Evêque debout, crossé, mitré, bénissant. Pas de contre-sceau. Reproduit dans Pauli, pl. 1, n° 6, d'après un exemplaire incomplet et aujourd'hui perdu (div. 1, vol. 1, no 21).

No 21. — Sceau de cire rouge, rond, sans contre-sceau, d'Eustorge, archevêque de Nicosie (vers 1220). Evêque assis, crossé, mîtré, bénissant. Reproduit dans Pauli, pl. 1, no 7.

No 30. Sceau de plomb de Gauthier, seigneur de Césarée (1135). Type équestre. Au revers: un château. Légendes entre deux cercles concentriques.

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No 34. Sceau de plomb, appendu à une charte de 1137, de Guillaume, patriarche de Jérusalem. Reproduit dans Pauli, pl. 11, no 13, d'après un exemplaire aujourd'hui perdu (div. 1, vol. 1, no 33, et décrit dans Douet d'Arcq : Inventaire des sceaux des Archives.., no 6281).

No 45.

Sceau de cire, fruste, apposé à un vidimus du trei

(1) Notice sur les archives de Malte à Cité La Valette, p. 7.

(2) J. Delaville Le Roulx Note sur les sceaux de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Paris, 1881, 34 p., in-8°.

zième siècle d'un document de 1145. On ne peut déterminer, dans l'état de la cire, s'il s'agit du sceau de P..., archevêque de Césarée, d'Hugues, archevêque de Nazareth, ou de Q..., abbé de Josaphat. Ces divers sceaux ont été indiqués, avec quelques inexactitudes, par M. de Mas-Latrie (Notice sur les archives, p. 7).

DIVISION I, Vol. 2. Ce volume ne contient qu'un sceau de plomb (n° 25), celui de Raymond, comte de Tripoli. Il est appendu à une charte du 19 janvier 1163. Type équestre. Au revers: une porte de ville. Reproduit dans Pauli, pl. 11, n° 23. Il a échappé à M. de Mas-Latrie.

-

DIVISION I, VOL. 4. No 9. - Sceau de plomb de Baudoin Iv, roi de Jérusalem, appendu à un diplôme de 1181. Reproduit dans Pauli, planche II, no 17, d'après un exemplaire aujourd'hui perdu (div. 1, vol. II, no 3). Le roi assis, avec la boule et le sceptre, couronné. Au revers: la ville de Jérusalem.

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No 31. Sceau, en cire brune, de l'évêque d'Antioche, qui a vidimé, le 11 décembre 1254, un diplôme du 1er février 1186. Indiqué assez inexactement dans Mas-Latrie.

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DIVISION I, Vol. 5. N° 3. Grand sceau de plomb de Bohémond iv, prince d'Antioche et comte de Tripoli, scellant un acte du 26 octobre 1231. Il semble inédit. Type équestre. Légende : + BOAMVD: PRICEPS: ATIOCH. I COMES TPL. Revers: saint Pierre et saint Paul, de face, debout, à mi-corps. Légende: + SANCTVS. PETRVS: SANCTVS PAVLVS. Indiqué dans Mas-Latrie, mais avec une erreur dans l'attribution, et cité d'après la numérotation ancienne.

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No 24. Sceau de plomb du grand maître des Hospitaliers, frère Guillaume de Châteauneuf (acte du 30 mai 1243). Type ordinaire des bulles magistrales. Reproduit dans Pauli, pl. viii, n° 8, et indiqué dans notre Notice sur les sceaux de l'Ordre de SaintJean de Jérusalem, p. 19.

DIVISION I, VOL. 6 A 15. - Ces volumes contiennent des bulles pontificales, dont beaucoup sont scellées. Nous n'y avons remarqué aucun type qui ne soit déjà connu.

Nous devons cependant faire une exception pour un sceau de plomb de Guillaume, évêque d'Orange, confirmant (11 non. mart. 1280) une bulle de Clément iv (div. 1, vol. x, no 29). Type : évêque de face, debout, à mi-corps, mitré, crossé, bénissant. Légende: GVILLELMVS :: EPS : AIRVSIGEN. (sic). Revers : la Vierge, nimbée, de face, à mi-corps, avec la légende: MATER XPISTI.

Le volume 11 contient également une bulle de plomb de 1401, en double exemplaire; c'est le sceau de l'official d'Avignon. Il est

rond, et porte un évêque debout, bénissant, mitré, crossé, de face, vu jusqu'aux genoux, avec l'inscription entre deux cercles concentriques BVLLA EPISCOPI AVINIONEN. — L'autre face est exactement pareille, comme disposition, légende, etc., sauf que le type de l'évêque est remplacé par une grande mitre avec ses pendants (div. 1, vol. xI, pièces 16 et 25). — Décrit dans Douet d'Arcq Inventaire... n° 6952, et dans Blancard, Iconographie des archives des Bouches-du-Rhône, p. 149.

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DIVISION I, VOL 16. Parmi les documents émanés des grands maitres qui composent ce volume, un assez grand nombre est scellé; ce qui nous a permis de faire un choix des types les plus curieux et les mieux conservés.

No 1. Sceau de Castus, 1169.

No 4.
No 7.

No 8.

Sceau de Hugues Revel, 1276.

Sceau de Jean de Villiers, 1289.
Sceau d'Eudes des Pins, 1295.

N° 14. Sceau d'Hélion de Villeneuve, 1322.

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Le lecteur trouvera dans notre Notice sur les sceaux de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, tous les détails que nous avons pu rassembler sur ces bulles magistrales et la reproduction du sceau de Castus. DIVISION 1, VOL. 18. No 5a. - Grand sceau de cire rouge, sur lacs de soie rouge, de Guillaume, patriarche de Jérusalem, appendu à un acte de 1264. Type d'évêque assis et bénissant. Revers le Saint Sépulcre. : -Décrit dans Donet d'Arcq, Inventaire,

n° 6282.

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No 5b. Sceau de plomb, sur lacs de soie verte, de Pierre, évêque d'Hébron (1254). Type d'évêque, crossé, mitré, bénissant, debout, de face. Légende entre deux raugs de perles. Revers: légende entre deux grènetis; au centre Abraham, Isaac et Jacob. Type ordinaire des sceaux des évêques d'Hébron. Voir Pauli, pl. vi, no 65, qui reproduit un sceau d'un évêque d'Hebron.

No 6. Sceau de plomb, scellé sur soie rouge, du couvent de Sainte-Marie Latine (acte du 29 oct. 1267). La Vierge portant l'enfant Jésus. Legende: ... SANCTE MARIE LATINE †. Au revers l'abbé (ABAS), debout, recevant la crosse des mains de S. Étienne, debout, de face, nimbé. Légende: † S.[.S]CI STEPHANI POTOMRIS. Ce sceau est reproduit daus Pauli, pl. vII, no 72, qui n'a pu déchiffrer la légende du revers.

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