Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[ocr errors]

AVANT-PROPOS.

Sous date du 30 Octobre 1838, Mr. le Chancelier Werro soumit au Conseil d'État le projet et le plan de l'ouvrage, dont nous publions aujourd'hui le 5e volume. La publication devait se faire par livraisons mensuelles, d'une feuille d'impression in8°. Cette proposition fut agréée, et l'exécution en fut remise à Mr. le Chancelier, qui s'en acquitta avec la plus louable exactitude, aux frais de l'État, et avec la coopération des aides et copistes que Chancellerie mettait à sa disposition.

la

Toutefois c'est au Chanoine Fontaine, de savante mémoire, qu'est due non seulement la première idée d'un recueil de cette nature, mais aussi sa première exécution. Il transcrivit, de sa main, une longue série d'actes et donna à ce précieux travail le titre de collection diplomatique, qui ne remplit pas moins de 25 volumes in-quarto, enrichis de commentaires et faisant aujourd'hui partie de la bibliothèque cantonale.

Cette première collection a servi de guide à celle publiée par Mr. Werro.

Mr. Fontaine pourrait donc aujourd'hui revendiquer, à juste titre, l'honneur de cette publication. Christophe Colomb de notre histoire, il avait découvert et retrouvé non pas un monde nouveau, mais un monde ancien, oublié et perdu dans la poussière de nos archives.

Les éditeurs qui utilisent ses œuvres n'auraient guère que le mérite d'Améric Vespuce, et Fontaine pourrait dire à ses concitoyens :

Hæc ego collegi primus, tulit alter honores.

Sic vos non vobis etc.

Cependant un trésor inconnu n'est qu'un trésor stérile, et c'est à Mr. le Chancelier Werro qu'appartient bien réellement le mérite d'avoir exhumé, à son tour, la collection Fontaine, de la bibliothèque des Jésuites, où elle serait probablement restée longtemps inaccessible au public. Mr. Werro a de plus cherché à débrouiller ce chaos de titres, en les classant non pas simplement d'après leur ordre chronologique, mais d'après le plan qu'il expose dans la préface du premier volume.

La Société d'histoire du canton de Fribourg a obtenu du Gouvernement un subside annuel de 100 francs anciens pour continuer cette utile publication. Chargé par Elle de cette besogne difficile, j'ai tâché de m'en acquitter consciencieusement et avec toute l'exactitude possible.

J'ai suivi le plan dressé par mon honorable prédécesseur, et comme lui, j'ai pris pour guide la Collection diplomatique de Mr. Fontaine. Comme lui encore, j'ai élagué quelques titres qui n'entraient pas dans le plan, j'en ai ajouté d'autres qui le complétaient. Voici dans quel ordre s'est exécuté ce travail.

J'ai d'abord fait transcrire les titres du manuscrit Fontaine, qui est très-lisible. Mais comme

nonobstant, il se glissait des fautes dans la copie, et que d'ailleurs le manuscrit n'était pas toujours exact, chaque titre a été collationné sur l'original. J'ai même soumis chaque épreuve à ce collationnement, conservant jusqu'aux fautes de grammaire, d'orthographe et de ponctuation, de sorte qu'à l'égard de ce cinquième volume, on peut également compter sur une édition exacte. Toutefois, je n'ai pas cru devoir pousser cette fidélité scrupuleuse jusqu'à un servilisme inintelligent. Car tous ceux qui se sont occupés à déchiffrer d'anciennes chartes ont pu y remarquer des caprices de plus d'un genre, l'absence ou l'instabilité de la ponctuation et même de l'orthographe, des phrases coupées sans raison, d'autres incohérentes se suivant sans signe intermédiaire, des noms propres sans initiales majuscules, tandis que le plus souvent une simple conjonction commence par une grande lettre; enfin le même mot orthographié différemment etc. C'est ainsi que le Chancelier se nomme, dans le même acte, tantôt Cudriffin, tantôt Cudrefin, etc.

Je me suis permis de corriger les négligences, là où elles nuisaient évidemment à l'intelligence du texte.

Je n'ai qu'à me louer du concours bienveillant que m'a prêté Mr. l'archiviste Daguet et de l'empressement avec lequel Mr. le sous-archiviste Chassot m'a toujours aidé à collationner les pièces.

« AnteriorContinuar »