COMPTE RENDU DES SÉANCES

DE LA

COMMISSION ROYALE D'HISTOIRE,

OU

RECUEIL DE SES BULLETINS.

TROISIÈME SÉRIE.

TOME QUATORZIÈME. Ier BULLETIN.

Séance du 8 avril 1872.

Présents: MM. le baron KERVYN DE LETTENHOVE, président; GACHARD, secrétaire; ALPH. WAUTERS.

M. le chanoine De Smet et M. Ad. Borgnet écrivent pour exprimer leurs regrets de ne pouvoir assister à la séance.

Le procès-verbal de la séance du 8 janvier est lu et adopté.

Le secrétaire dépose sur le bureau le 3o cahier complétant le tome XIII des Bulletins, 3o série, lequel contient le compte rendu de cette séance et les communications qui y ont été faites.

TOME XIvme, 3me série.

1

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'intérieur accuse la réception de l'état de situation, au 31 décembre, du fonds des Chroniques, Cartulaires, etc., et du rapport sur les travaux accomplis par la Commission en 1871.

- Le même Ministre fait parvenir, revêtu de son approbation, le projet de budget que la Commission lui a soumis pour l'exercice 1872.

La direction de l'Institut national d'Ossolinski, à Léopol (Gallicie), propose l'échange des publications de cet Institut, desquelles elle envoie la liste, avec deux des ouvrages qui y sont compris, contre celles de la Commission.

Cette proposition est acceptée, sous l'approbation de M. le Ministre de l'intérieur.

M. le secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Belgique accuse réception des ouvrages que la Commission lui a envoyés, pour être déposés dans la bibliothèque de la compagnie, ainsi que de deux volumes des Chroniques de Flandre destinés à la Société d'agriculture, des sciences et des arts de Douai.

M. Ulens, échevin de la ville de Saint-Trond, exprime le désir que la bibliothèque de cette ville soit gratifiée d'un exemplaire du Cartulaire de Saint-Trond que publie, sous les auspices de la Commission, M. Ch. Piot.

Cette demande est favorablement accueillie.

M. Michelant, conservateur sous-directeur adjoint du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale, à Paris, à qui il a été donné connaissance de la résolution prise à la séance précédente au sujet de l'inventaire des joyaux, vaisselles, livres, etc., de Philippe II et de celui de 1597 et 1598, demande si l'intention de la Commission est de publier intégralement le premier de ces inventaires, ou bien, comme ce serait son avis, d'en retrancher tout ce qui figure déjà dans l'inventaire de 1536, inséré au tome XIII des Bulletins, pp. 199 et suiv.

Quant à l'inventaire de 1597 et 1598, « sous plusieurs > rapports, dit-il, il diffère notablement de celui de 1568. > En effet une partie du mobilier a été renouvelée; beau> coup d'articles précieux, au contraire, ont disparu, > notamment tous les joyaux engagés à la reine d'Angle> terre. Une portion notable de la bibliothèque est restée > la même, surtout en ce qui concerne les manuscrits : • > mais Viglius y a apporté de nouveaux livres; les lois de > censure en ont fait entrer également plusieurs, sans > compter les acquisitions et le cabinet de cartes géogra» phiques de Chrestien 's Grooten, géographe de Sa Ma> jesté. Il y aurait donc un intérêt sérieux à publier, pour > sa majeure partie, ce dernier inventaire, en abrégeant, > au contraire, celui qui précède. »

La Commission estime qu'il suffit, pour les chapitres de l'inventaire de Philippe II qui figurent déjà dans l'inventaire de Charles-Quint, de renvoyer à celui-ci. En ce qui concerne l'inventaire de 1597 et 1598, elle désire que M. Michelant lui en envoie une copie tout entière, sauf à voir si quelques détails n'en pourraient pas être supprimés ou abrégés. Plusieurs circonstances donnent, en effet, à ce dernier inventaire une importance spéciale. Pendant la révolution qui éclata sous le règne de Philippe II, les joyaux, vaisselles, tableaux, meubles, livres, etc., du roi furent au pouvoir des états et du magistrat de Bruxelles. Indépendamment des joyaux que les états engagèrent à la reine Élisabeth, d'autres choses ne furent-elles pas distraites ou soustraites? C'est ce qu'on ignore et que

l'inventaire de 1597 et 1598 permettra de vérifier. Il fera aussi connaître de quoi se composaient les collections d'objets précieux appartenants à la couronne lorsque les archiducs Albert et Isabelle montèrent sur le trône, et pourra servir ainsi de point de départ aux recherches qu'on serait tenté de faire sur ce qu'elles sont devenues depuis. Le secrétaire répondra en ce sens à M. Michelant.

OUVRAGES OFFERTS A LA COMMISSION.

La Commission a reçu :

De S. Exc. M. le comte de Stillfried, conseiller intime et grand maître des cérémonies de S. M. l'Empereur d'Allemagne, Monumenta Zollerana: Urkunden-Buch zur Geschichte des Hauses Hohenzollern, herausgegeben von Rudolph Freiherrn von Stillfried und Dr Traugott Mærcker, t. III, années 1332-1363; t. IV, années 1363-1378; t. V, années 1378-1398; t. VI, années 1398-1411; t. VII, années 1411-1417; Register zu Band II-VII der Monumenta Zollerana, zusammengestellt von H. G. Stillfried. In-4°;

De M. Staelin, conservateur en chef de la Bibliothèque royale de Stuttgart, Wirtembergisches Urkundenbuch, herausgegeben von dem königlichen Staatsarchiv, in Stuttgart, t. III (années 1213-1240);

De la Section historique de l'Institut royal grand-ducal de Luxembourg, le volume IV de ses Publications;

De M. le gouverneur de la province de Namur, Cartulaire de la commune de Namur, recueilli et annoté par M. Jules Borgnet, conservateur des archives de l'État, t. J, 1871; in-8°.

De MM. les bourgmestre et échevins de la ville de Bruges, Inventaire des Archives de la ville de Bruges, publié sous les auspices de l'administration communale, tome Ier, 1871, in-4°;