77. 1458, 20 janvier. Datum Rome, apud SanctamMariam-majorem, anno Incarnationis dominice millesimo quadringentesimo quinquagesimo octavo, tertio decimo kl. februarii, pontificatus nostri anno primo. Bulle du pape Pie confirmant à l'évêque de Liége le privilège de conférer les canonicats de la cathédrale qui viendraient à vaquer pendant les mois pairs (1). Fol. 64 vo, no 67. DE RAM, Documents relatifs aux troubles du pays de Liège, p. 455. HEESWYCK, Controversiæ forenses, pars II, p. 164. 78. - 1458, 20 janvier. Méme date que le document qui précède. Le pape Pie II, par dérogation à sa bulle du même jour touchant la collation de bénéfices, accorde aux chapitres des églises cathédrale et collégiales de la cité et du pays de Liège, le droit de choisir leurs doyens dans leur sein, dans quelque mois de l'année que ce soit. Fol. 67 vo, no 68. DE LOUVREX. Dissertationes canonice, p. 1 des documents. 79. - 1462, 1cr mai. Dalum Rome, apud Sanctum-Petrum, anno Incarnationis dominice millesimo quadringentesimo sexagesimo secundo, kl. maii, pontificatus nostri anno quarto.. Le pape Pie II confirme l'interdit lancé par Louis de Bourbon sur le pays de Liége (2). Fol. 100 vo à 105, no 81. DE RAM, Documents relatifs aux troubles du pays de Liège, etc., p. 503. (1) Ce privilége avait été concédé le 31 octobre 1441 par le pape Eugène IV à l'évêque de Liége. (Voy. de Theux. Le chapitre Saint-Lambert, à Liège, préface, p. 10.) (2) L'acte d'interdit de Louis de Bourbon est du 29 octobre 1461 (DE RAM, Documents, etc., p. 484.) 80. - 1463, 21 janvier. Datum Rome, apud Sanctum-Petrum, anno Incarnationis dominice millesimo quadringentesimo sexagesimo secundo (tertio?), duodecimo kl. februarii, pontificatus nostri anno quinto. Le pape Pie fait savoir à Pierre Ferrici, son chapelain et son lecteur (orator noster), que Louis, élu de Liége, lui ayant fait connaître les violations des priviléges ecclésiastiques commises par sa cité et plusieurs bonnes villes du pays, il lui avait accordé la bulle du 1er mai 1462 confirmant l'interdit lancé sur la principauté (1); mais les députés des Liégeois lui ayant demandé la levée de l'interdit, promettant de faire tout ce qui serait trouvé juste et raisonnable, il ordonne audit Ferrici de se transporter à Aix-la-Chapelle, d'y évoquer les bourgmestres, jurés et tous les Liégeois mentionnés dans sadite bulle du 1er mai, de faire une enquête, et de prendre les mesures nécessaires à la paix. Fol. 100 à 106, no 81. 81. - 1463, 4 mars. Acta fuerunt hec in ecclesia monasterii Sancti-Adriani Geraldimontensis,..... anno a nativitate Domini millesimo quadringentesimo sexagesimo tercio, indictione undecima, [die] veneris, quarta mensis marcii. Jean Multoris, procureur des églises cathédrale et collégiales de Liège, de Tongres, de Saint-Trond, de Looz et de Maeseyck (de Veteri-Eyck), en appelle contre Jean de Bouchoute, prètre, procureur de Louis de Bourbon, élu de Liége, et ses adhérents, en déclarant que: 1° quoique Raes, abbé de Saint-Adrien de Gerardmont, au diocèse de Cambrai, l'un des exécuteurs de l'interdit général ecclésiastique lancé par le pape Pic II sur les villes de Liège, de Saint-Trond, de Tongres, de Hasselt, etc. (2), ait exécuté la sentence avec toutes les formalités (1) Voyez la charte no 79. (2) Voyez la charte no 79. requises, et qu'elle eût été mise à exécution par le clergé, néanmoins ledit élu avait ordonné avec menaces aux chanoines de Liége de quitter la cité et de se rendre à Maestricht ou dans d'autres endroits non soumis à l'interdit (ordre entaché de nullité puisque lesdits chanoines sont notoirement exempts de sa juridiction); qu'alors les chanoines en avaient appelé au pape; que néanmoins, à l'instance de Jean Bochoute, l'abbé Raes, outrepassant ses pouvoirs, avait, le 7 décembre passé, ordonné par lettres, sous peine d'excommunication, auxdits chanoines de quitter la cité et autres lieux placés sous l'interdit (ce qui eût causé auxdits chanoines de grands dommages, notamment la perte de leurs objets précieux, le pillage de leurs maisons et de leurs biens; sans compter que ce départ était de nature à enlever le dernier espoir de concorde entre l'élu et ses sujets puisque les chanoines s'employaient par des conférences à ramener la paix, cette dernière considération ayant même engagé l'élu à suspendre provisoirement l'exécution de la sentence); que les bourgmestres et jurés, en ayant appelé au Saint-Siége, avaient obtenu une bulle, le 12 janvier (1), rappelant que ces magistrats étaient disposés à faire toutes les concessions nécessaires pour la levée de l'interdit; qu'en même temps une autre bulle était adressée à l'élu pour lui recommander de ne plus rien entreprendre qui pût entraver la conclusion de la paix, mais d'attendre la décision du Saint-Siége; que par conséquent la mission dudit abbé était finie dès ce moment; que malgré cela, il avait fait afficher aux portes de l'église Saint-Servais à Liège et ailleurs, une lettre en date du 26 février, ordonnant aux chanoines de quitter Liége dans les six jours. En considération de tous ces faits, Jean Multoris proteste contre la violence faite, contre toute équité et justice, auxdits chanoines et en appelle au Saint-Siége, en présence de 1 (1) Ne faut-il pas lire le 21? Voyez la charte no 80 et cfr len 82. Jean de Sagher, prêtre, et de Nicolas Coster, clerc du diocèse de Cambrai (1). 1 Fol. 109, no 82. 82.- 1465, 9 avril. Datum et actum Aquisgrani,.... anno millesimo quadringentesimo sexagesimo tertio, indictione undecima, die vero sabbati, nona mensis aprilis. Pierre Ferrici, chanoine de Majorque, docteur en décrets, chapelain du pape, auditeur et lecteur des causes du palais apostolique, fait savoir au clergé des diocèses de Liège et de Cambrai, qu'ensuite des lettres du pape Pie, du 21 janvier 1463 (2), il s'est rendu à Aix-la-Chapelle et y a pris connaissance du procès en question, en présence des procureurs des deux parties; là, les chapitres des églises cathédrale et collégiales de Liège, de Tongres, de Saint-Trond, de Maeseyck et de Looz, s'étaient plaints de ce que, malgré la bulle papale qui remettait entre les mains dudit Ferrici l'examen du procès existant entre l'élu, d'une part, son église et son peuple, d'autre part, et en vertu de laquelle toute autre judicature sur cette affaire était suspendue, Raes, abbé de Gerardmont, avait ordonné, sous peine d'excommunication, aux chanoines des chapitres susdits de quitter la cité et autres lieux soumis à l'interdit. En conséquence, Pierre Ferrici révoque la sentence dudit abbé. 83. 1486, 12 avril, à Rome. Fol. 99 vo à 108, no 81. Antoine de Grassis, évêque de Tybur, auditeur des causes du sacré palais, en vertu d'une commission lui donnée par le pape pour juger l'appel fait au Saint-Siége par les églises (1) Le même jour Jean Multoris remet cet appel à l'abbé de SaintAdrien, lequel déclare vouloir l'examiner et donner réponse le lendemain (fol. 108). (2) Voyez la charte no 80. cathédrale et secondaires de Liège contre l'interdit lancé, sans motif légitime, par Jean de Horne, évêque de Liège, sur la cité, au grand détriment des âmes et malgré l'exemption desdites églises de toute juridiction ordinaire de l'évêque, assigne Jean de Horne ou son procureur avec tous les actes, documents, etc., sur lesquels il peut appuyer sa cause, lui défendant, en attendant la sentence, de rien faire contre les priviléges desdites églises, et annullant tout ce qui avait été fait au contraire (1). Fol. 114. (1) Deux jours après, Antoine de Grassis charge le prévôt de Cologne et l'official de Reims d'absoudre le clergé liégeois des censures ecclésiastiques et de lever l'interdit publié par Jean de Horne (fol. 116.) FIN DU TOME QUATORZIÈME ET DE LA TROISIÈME SÉRIE. { |