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1791 y muy honrado Vifir, y Primer Secretario de Estado el Excelentifimo Señor Don Jofeph Moñino, Conde de Floridablanca, por orden y con pleno poder del Emperador de Efpana fu amo; y que deben fer refpetados y obfervados por ambas partes con la debida exâctitud, y fin ninguna alteracion, ni obrar cofa en contrario.

ART. I. El presente ajusto de Paz ferá publicado en los Reynos de ambas partes, paraque, extinguiendofe toda enemiftad y mala voluntad, fe fomenten la amistad y buena concordia entre fus refpectivos fubditos.

ART. II. Quando los corfarios de la Regencia de Túnez le encontrafen en alta mar con bastimentos mercantes de España, registrarán fus pasaportes Imperiales (cuya cópia fe pone al fin del Tratado); y quando no halláfen en ellos algun fraude, no podrán moleftarles, ni detenerles en fu viage; antes bien, fi necefitáfen viveres ó alguna otra cofa, fe lo darán para focorrer fu necefidad; advirtiendofe que para pafar á exâminar dichos palaportes deberá enviar el Comandante del corfario fu chalupa con folos dos hombres, los quales irán fin armas á bordo del baftimento mercante. De la misma manera fe conducirán los Comandantes de las naves de guerra de España para vifitar los bastimentos mercantes de Tú. nez, y exâminar los pafaportes que los capitanes han de llevar del Cónful de Efpaña refidente en Túnez (cuya cópia fe pone tambien al fin de efte Tratado); y fin ponerles impedimento alguno, les dexarán profeguir fu viage.

ART. III. Si por algun temporal ú otro motivo fe refugiafen los vaxeles de guerra ó mercantes de una de las dos Naciones en un puerto de la otra, deberán fer bien recibidos y tratados; y podrán fin embarazo alguno hacer en él fus provifiones, y comprar al precio corriente lo que neceßiten para los bu ques, ó fus tripulaciones.

ART. IV. Si los vaxeles de guerra ó mercantes de España, hallandofe en algun puerto de la Regencia de Túnez, fuelen acometidos por algun buque

entre le très estimé et très honorable vezir et le pre- 1791 mier secrétaire d'état, le très - excellent seigneur Don Joseph Monino, Comte de Floridablanca par ordre

avec pleinpouvoir de l'Empereur d'Espagne son maître, et qui devront être observés par les deux parties avec l'exactitude convenable et sans aucune alteration ou contrevention.

ART. I. Le présent traité de paix sera publié Amitié. dans les royaumes des deux parties, afin qu'éteignant toute inimitié et mauvaise volonté, l'amitié et la bonne harmonie s'observent entre leurs sujets respectifs.

tion fur

mer.

ART. II. Quand les corsaires de la régence de Vifita Tunis rencontreront en pleine mer des navires marchands d'Espagne, ils examineront leurs passeports impériaux (dont la copie se trouve au bas du présent traité); et lorsqu'ils n'y trouveront aucune fraude, ils ne pourront pas les molester ni détenir de leur voyage; au contraire, s'ils auraient besoin de vivres ou de quelque autre chose on les leur fournira pour subvenir à leur besoin; bien entendu que pour aller examiner les dits passeports, le capitaine du corsaire enverra sa chaloupe avec deux hommes seulement qui se rendront sans armes à bord du navire marchand. De la même manière se conduiront les commandans des vaisseaux de guerre d'Espagne, pour visiter les bâtimens marchands de Tunis et pour examiner les passeports que les capitaines auront à prendre du consul d'Espagne résidant à Tunis (dont la copie est placée de même au bas du présent traité), et sans leurs causer un empêchement quelconque, leur laisseront poursuivre leur voyage.

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dans les

porte.

ART. III. Si à cause du tems ou pour quelque Traite autre motif, les vaisseaux de guerre ou marchands ment de l'une des deux nations se refugieront dans les ports de l'autre, ils y seront bien reçus et traités; et ils pourront sans aucun empèchement y faire leurs provisions et acheter au prix courant ce dont ils auront besoin pour leurs vaisseaux ou équipages.

Sureté

des navires d.

ART. IV. Si les vaisseaux de guerre ou mar. chands d'Espagne se trouvant dans quelque port de la régence de Tunis y seraient assaillis par quelque les ports

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et échel. les.

1791 enemigo, deberán fer defendidos con el cañon de la plaza; y el Comandante de éfta detendrá dos dias al buque enemigo en el puerto, para dar lugar al efpanol á que fe ponga en falvo y continúe fa viage con feguridad. Lo mismo fe executará en las efcalas y parages de la Regencia en que hubiefen fortaleza. Y i hallandofe al ancla, ó huyendo de algun enemigo, fuelen aprefados los buques efpañoles en la in mediacion de la cofta de Túnez donde no hubife fortalezas, deberán fer reftituidos, por no poderse confiderar de buena prefa, y fi feguros en aquellos parages. Además fi algun buque le perdiefe, y falvandofe la tripulacion, faltafe en tierra; no podrá fer detenida, ni moleftada. En igual conformidad feran tratados los buques tunecinos, fean de guerra, ó mercantes en los puertos, efcalas, y coftas de España, quando fuefen perfeguidos de enemigos, con reciproca correfpondencia de ambas partes.

ART. V. Si la Regencia de Argel, la de Trípoli, ó alguna otra Nacion tuviele guerra con la España, y aprefandofe alguna embarcacion efpañola, fe conduxefen á Túnez ù otro puerto de efta Regencia como esclavos á los individuos de fu tripulacion; no podrán comprarlos los tunecinos, ni permitir que se vendan en fus Dominios. Y efto mismo se hará re[pectivamente en España quando fuese conducida á ella alguna embarcacion tunecina, y quifiefe el aprefador vender como efclavos á los tunecinos.

ART. VI. Quando en los vaxeles españoles fe encontrafen vafallos de una Nacion enemiga de Túnez en clafe de marineros, no podrán fer moleftados, no pafando de la tercera parte de la tripulacion; pero fi pafafe, podrán fer detenidos y hechos efclavos. Efto no fe entiende con los mercaders y pafageros, qualquiera que fea fu número. Y fi los tunecinos encontrafen en algun buque enemigo algun mercante ó palagero español, no les moleftarán de modo alguno en fu perfona, ni efectos que lleváre, fiempre que acredite fu calidad y pertenencia con pafaportes y pólizas de cargo. De lo contrario podrá fer hecho

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bâtiment ennemi, ils seront défendus par le canon de 1791 la place; et le commandant de celle-ci retiendra pendant deux jours le bâtiment ennemi dans le port, pour donner à l'Espagnol le moyen de se mettre à couvert, et continuer son voyage en sureté. La mème chose aura lieu dans les échelles et parages de la régence où il y a des forteresses, et si en se trouvant à l'ancre ou en fuyant devant quelque ennemi, les navires espagnols seraient pris proche de la côte de Tunis où il n'y aurait point de forteresse, ils de.. vront être restitués ne pouvant être considerés de bonne prise, mais devant au contraire être en sureté

dans ces parages. De plus, si quelque vaisseau venait à se perdre et que l'équipage pour se sauver sautait à terre, il ne pourra être détenu ni molesté. Sur le même pied seront traités les vaisseaux Tunesains soit de guerre ou marchands, dans les ports, échelles et côtes d'Espagne, quand ils seront poursuivis par l'ennemi, en usant d'une conduite réciproque des deux côtés.

faits par

ART. V. Si la régence d'Alger, de Tripoli ou Esclave de quelque autre nation était en guerre avec l'Espagne les en. et que ceux ci après avoir fait prise d'un bâtiment nemia. espagnol, conduiraient à Tunis ou autre port de cette régence comme esclaves les gens de son équipage, les Tunesains ne pourront pas les acheter ni permettre qu'ils soient vendus dans leurs états. Et la mème chose s'observera réciproquement en Espagne quand il y sera conduit quelque bâtiment Tunesain, et que le capteur voudrait vendre les Tunesains comme esclaves.

vailleau

verfa.

ART. VI. S'il se trouveraient sur des vaisseaux Enneespagnols des sujets d'une nation ennemi de Tunis mis fur de la classe de mariniers, ils ne pouront être mo-espagnol lestés s'ils ne passent la troisième partie de l'équi- et vice page; mais s'ils la surpassent ils pourront être déte nus et fait esclaves. Ceci ne s'entend pas des mar chands et passagers quelque soit leur nombre. Et si les Tunesains rencontraient sur quelque vaisseau ennemi quelque marchand ou passager espagnol, ils ne les molesteront en aucune manière quant à sa personne et ses effets, pourvu qu'il fasse foi de sa qualité et propriété par les passeports et polices de chargement. Si non il pourra tre fait esclave et

1791 esclavo y confiscarfe fus bienes: executando lo mismo los españoles con los tunecinos en iguales cafos.

ART. VII. Si algun vaxel español por temporal, ó perfeguido de enemigos, llegafe á naufragar en la cofta de Túnez, acudirán los tunecinos á su socorro, y le ayudarán en quanto necefife: no exigiendo derecho alguno por las mercaderias y efectos que fe falváren, y fe quifieren conducir á otra parte; pues folo quando fe hubiefen de vender en el pays, le cobrarán los derechos establecidos; pero de todos modos fe pagará por los efpañoles el trabajo de los que ayudalen a falvar el vaxel, y fu tripulation y efectos. Los españoles harán otro tanto en fus coftas con los náufragos tunecinos.

ART. VIII. Todas las fregatas, polacras, y xabeques que con bandera española pafáren á los puertos y efcalas de la Regencia de Túnez pagarán folamente veinte y cinco pelos *) de ancorage, y cinco de propina á las guardias de la Aduana; fin que se les obligue á pagar otra cofa.

ART. IX. Se darán órdenes muy eftrechas á los Gobernadores, y Comandantes de los puertos y plazas de la Regencia de Túnez paraque no exîjan ancorage, ni pretendan otro derecho alguno de todas aquellas embarcaciones españolas que entrafen en ellos á hacer agua, ó tomar provifiones, y paraque no fe las moleste.

ART. X. Los fúbditos y negociantes efpañoles que paláren á comerciar en todas las efcalas y puer. tos de la Regenzia de Túnez, y defembarcalen fumercaderías para venderlas, pagarán únicamente los mismos derechos de Aduana que pagan los negocians tes franceles. Y los tunecinos que pafafen á comercier en los puertos de España en embarcaciones efpañolas ó tunecinas, y defembarcafen fus géneros para venderlos, pagarán los mismos derechos de Aduana que pagan los demás musulmanes en España. Pero fi algun capitan ó negociante efpañol llevale á

*) El pefo de Tunez pafa por feis reales de vellon de Efpaña: y afi cada embarcacion española pagará treinta pelos por ancorage y propina como pagan los francefes.

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