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Nous verrons encore plus tard surgir de nouvelles difficultés de la part de MM. de Belval.

MAREUIL, 1545, 25 avril.·

Echange par madame l'abbesse de six livres de rente pour cinq fauchées de pré assises en la prairie de Mareuil, passé sous le scel de la prévosté d'Epernay.

AVENAY, 1545, 27 avril. Messire Jean Guyot, prestre curé de Plivis, et chanoine d'Avenay, avoit, par son testament, légué à Godon et Jeanne Robinet, sa femme, nièce dudit Guyot, une cense consistant en maison, jardin et grange, size au bourg d'Avenay, en la rue de Mareuil, avec les terres, prez et autres héritages à lui appartenant, à la charge de payer annuellement et à toujours aux Dames abbesse et religieuses d'Avenay la somme de 6 livres tournois, et de faire dire une messe tous les lundis de l'année par le chanoine soubs-semainier de leur église pour le repos de son âme et de l'âme des siens. Et ladite cense étant tombée en partage à Jean Choupelain, laboureur à Avenay, à cause de Collette Bray, sa femme, il supplia lesdites Dames de vouloir bien accepter une pièce de pré size audit terroir de Mareuil contenant cinq fauchées pour les tenir en propre et y prendre les six livres de rente annuelle et perpétuelle, en déchargeant de cette rente ladite cense à lui et à sadite femme; échange que lesdites Dames ont accepté.

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AVENAY, 1546 21 mai. Sentence de requête du Palais contre un nommé Marie Vincent, habitant d'Avenay, l'obligeant à comparaître pour répondre à la demande que lui intentoit madame l'abbesse de 20 deniers pour livre, sur l'achat par lui fait d'une vigne de trois boisseaux au terroir d'Avenay et à raison du droit de lods et ventes.

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ID. Autre sentence rendu le même jour contre un nommé Jean Guérin, habitant d'Avenay, l'obligeant à payer auxdites Dames 9 liv. 1 sol 1 den. des arrérages de ses surcens dus en plusieurs années, à raisons d'héritages possédés par lui au terroir d'Avenay.

AVENAY, 1547. Lettres patentes de Henry II, Roi de France, contresignée de messire du Prat, conseiller, et gentilhomme ordinaire de sa chambre, et par deux notaires jurés au Grand-Chatelet de Paris, portant que Sa Majesté n'entend point obliger les ecclésiastiques à donner les déclarations de leurs acquets, sinon depuis la date du dernier amortissement à aux donnés.

7 juillet 1548.

Autres lettres du même prince, interdisant à ses commis pour le recouvrement de sa finance, de molester aucunement les ecclésiastiques au sujet de leurs acquets,

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VAUCIENNES. 1554, 12 juin. 'Didier Tourrier, vigneron, et Claude de Beaule, sa femme, demeurant à la Chapotte, paroisse de Vociennes, ceddent aux Dames d'Avenay la 5° partie de 20 arpens de terre de la cense de la Grange-l'Abbesse, en raison des divers droits cens et arrérages dont étoient chargés envers elles ces héritages, pour lesdites Dames en jouir comme de leur propre, moyennant qu'ils seront quittes envers elles de tous leurs devoirs; à quoi s'accordèrent lesdites Dames en entrant dès lors en possession dudit cinquième. (F° 30, n° 3.)

SUIPPES, 1554, 17 décembre. Partage d'usages entre les Dames d'Avenay et les habitans de Suippes, fait suivant le pouvoir baillé au nommé Jean Remy, échevin en la justice du lieu (Fo 75, no 92.)

AVENAY, 1555, 5 juillet. — Guillaume Avenel et Nicole Virart, sa femme, donnent aux Dames religieuses tout ce qu'ils avoient à la Grange-l'Abbesse tant en terres que bâtiments, avec condition acceptée par ces Dames qu'elles donneroient dans un an, à leur fils Mathieu Avenel, trente écus, et quelles les nourriroient le reste de leur vie : le mari obligé pendant ce temps de servir de portier à l'abbaye et la femme d'y servir de servante en ce qu'il plairoit aux Dames. (F° 30, n° 4.)

AVENAY, 155... ·Procès dressé par le maire, juge en garde de la justice d'Avenay, sur l'homicide de Clément Lenoir, vigneron audit Avenay, ayant pour auteur Nicolas Thimot, pareillement vigneron d'Avenay, et fugitif: atteint et convaincu par témoins suffisants du crime, est condamné par ledit juge à être pendu en effigie, et ses biens confisqués au profit de Madame. (Fo 55, no 6.)

AVENAY, 1555. Arrest du Parlement sur l'appel de Claude P...., vigneron, natif d'Avenay, d'une sentence de mort portée contre lui par le maire dudit Avenay, pour raison d'homicide par lui commis en la personne de Pierre Desprez, vigneron audit lieu, lequel arrest le condamna aux galères perpétuelles du Roy, et en cas qu'il attentat de se sauver d'être pendu et étranglé. (F° 55, no 3.)

AVENAY, 1556, 23 juin.

Jean Poret, vigneron à Avenay, prend à titre de cens annuel et perpétuel des Dames abbesse et religieuses

une pièce de terre, size au terroir d'Avenay, lieudit les Onches, contenant 80 verges, tenant d'un côté, vers Avenay, auxdites Dames, d'autre vers Mareuil à... Ledit accensissement fait au prix de douze deniers ts. pour chaque boisseau, payable annuellement au jour de feste SaintRemy, chef d'octobre. Ladite terre portant lods et vente, saisines et amendes de cinq sols, si le cas échéoit qu'il ne payât point audit jour. (F° 8, no 36.)

1556, 15 novembre. Philippe Avenel, fils de Guil. Avenel et de Nicole Virard, sa femme, quitte aux Dames abbesse et religieuses d'Avenay, vingt arpens de terre avec une petite maison et étable faite en appentis, couverts de tuiles et de train, cour et jardin, à lui donnés pour son mariage, et ce, moyennant six vingt-quatre livres qui lui furent payés en deux fois par lesdites Dames, dont quittance. (F° 30, n° 5.)

AVENAY, 1561. Sentence du grand maître enquesteur et général réformateur des eaux et forêts de France par laquelle il est ordonné au maître particulier des eaux et forêts d'Epernay, de marquer aux Dames religieuses les bois nécessaires à leur chauffage, sans aucun frais de leur part, et tous ceux qui seroient nécessaires à l'entretien des bâtiments de leur maison, après lui avoir fait voir leurs nécessités. Et si sommé juridiquement de faire la marque en question, il ne la faisoit dans le temps prescrit par la sommation, à elle permis de la faire exécuter par le sergent garde-marteau, et lui obligé d'en faire la déclaration dans les trois jours au siége particulier des eaux et forêts d'Epernay. (Fo 53, n° 14.)

Boy, 1561. (F° 85, no 34.) Papier contenant les receptes de tous les droits seigneuriaux à Boy, durant les années 1561-62-63-74 et 75. Lesquels sont signés des officiers qui reçurent lesdits droicts.

AVENAY, 1561, 13 octobre. - Jean Poret, vigneron à Avenay, prend des Dames abbesse et religieuses une pièce de terre de huit boisseaux et demi, moyennant un sol pour chaque boisseau de cens annuel et perpétuel, payable à la Saint-Remi d'octobre avec promesse d'entretenir si bien ledit héritage que lesdites Dames puissent toujours percevoir leur dit cens; le confessant aussi en cas de vendition sujet aux lods et ventes et que s'il différoit plus de trois ans à payer, qu'il seroit permis auxdites Dames de rentrer en leur héritage, sans autres formalités de justice; en outre, qu'après sa mort, ses hoirs ou autres ayantcause, seroient tenus de renouveller le présent contrat d'accensissement, dans quarante jours, et non plus, sinon que ledit héritage retourneroit comme devant auxdites Dames.

AVENAY, 1562. - Marc Collin d'Avenay reçoit de Madame Louise de

Linanges et son chapitre à titre de cens annuel un margier de dix verges, sis au terroir d'Avenay, lieudit en Préelles, moyennant 15 den. ts. de cens payable à la Saint-Martin d'hiver. (F° 9, n° 38.)

1563. (F° 9, n° 39.)- Marc Collin, cordonnier à Avenay, prend à cens deux boisseaux de savart, de 10 deniers pour chaque boisseau, lieudit en Préelles.

1665. (F° 35, no 61.) Un extraict des registres de l'officialité de Reims, portant sentence contre les chanoines d'Avenay, pour leur résidence et service de l'église des Dames religieuses aud. lieu, donnée le samedy dix-neufvième septembre.

1665. (F° 55, no 23.) — Un arpentage desd. bois mis en séquestre pris en la grande et petite Brousse, Vausserain, Taillis-Roland, francalleu, l'Hostel-Dieu, le Chesne, et Mont-Flambert ledit arpentage faict au nombre de cent quatre vingts arpens, pour la réserve par le commissaire député par Sa Majesté pour cette affaire.

De 1392 à 1650. - Plusieurs papiers en un livre de quarante pièces, tant en parchemin qu'en papier contenant les ventes des bois d'Ablois, en mille trois cent nonante trois, mille six cent trente quatre jusques à mille six cent cinquante. (F° 55, no 23.)

INCENDIE ET DÉVASTATION PAR LES HUGUENOTS DE L'ABBAYE D'AVENAY.

Procès-verbal de la visitation des bastimens de l'abbaye d'Avenay, par les massons Estrebay et Pignon, de Reims. — Ier juin 1568.)

De l'ordonnance de honnorable homme maistre Jehan Colbert, docteur ès-droicts, conseiller du roy nostre sire, lieutenant général à Reims de M. le bailly de Vermandois et commissaire en ceste partye, Nous Jehan d'Estrebay et André Pignon, massons jurez demeurant audit Reims, le 1er jour de juing 1568, sommes transportez en l'abbaye de Saint-Pierre d'Avenay avec les charpentiers, couvreurs, vitriers cy après nommés, où illec, ledit seigneur commissaire en la présence du procureur du roy au siége présidial dudit Reims, nous a commandé veoir, visiter, et rapporter par escript les ruynes naguères advenues à l'église et bastiment d'icelle abbaye, par feux mis par les gens de l'armée des huguenots en iceuls bastiments: Et avant que y procedder a pris de nous le serment en tel cas requis et accoustumé, où nous avons trouvé ce qui s'ensuit:

Premier, le cœur d'icelle église faict depuis quarante ans, contient dedans œuvre, 15 thoises 4 pieds de longueur jusques à la croisée de l'ancienne église, et quatre thoises ung před largeur, et ladite croisée quatorze thoises longueur et quatre largeur: lesquels cœur, croisée et

nef, les combles sont bruslez et du tout mis en cendres. de façon que la véhémence dudit feu a grandement offensé les murailles de ladicte église et les voultes dudit cœur, qui sont de burge, qui est une pierre tendre, subgette à ruyne partout, tellement qu'il est besoing couvrir d'un comble icelluy coeur et lesdictes voultes, autrement ne scauroient durer contre les pluyes et ja y a auxdites voultes plusieurs pièces de g..... cassées, et en autres endroicts les pendantifs aussy cassés et rompuz, qu'il faut refaire aussy refaire cinq coullonnes à la croisée vers le cloistre et en réparer d'aultres: Refaire deux arches à la nef et la pointe de pignon. Au bout, près ladite croisée, et réparer toutes les murailles et pilliers, et y mettre plusieurs liens aux endroits où ledit feu a vehementement touché : lesquels ouvrages vallent ensemble eschaffaulx, matériaux et fassons, cinq cent cinquante livres tournois.

La tour où estoient les cloches contient environ 80 pieds haulteur, et unze largeur, faicte de massonerie de diversité de pierres de burge, et qui sont cassées, rompues, et la massonnerie fendue en plusieurs endroits, de fasson qu'il n'est possible réparer lesdictes murailles pour pouvoir porter le fardeau des cloches et bois de clocher: tellement qu'il est besoing le tout desmolir et refaire à neuf, qui vault à fournir materiaux et fassons avec les pierres qui pourront servir, trois cens cinquante livres tournois.

A travers d'icelle église y a trois clausures de pierres de taille pour séparer ledit cœur et la nef de la place où estoient les chaises des religieuses a faire le service, dont l'une est du tout desmolie et aux aultres y a plusieurs pierres rompues qu'il faut refaire et réparer; qui valent pour les mettre en l'estat quelles estoient avant la ruyne, quatre vingt dix livres tournois.

Ladicte nef et les voysines sont pavées de pierre de taille et carreaux de terres cuites qui sont pour la plupart desrompues des boys tumbez sur icelui pavé au moyen dudit feu et pour le réparer et mestre en l'estat quil estoit avant ladite ruyne, vault pour materiaux et fassons soixante et dis livres tournois.

Au bout de ladite croisée de costé, vers Chalons, y a un corps de logis contenant vingt neuf toises et demy longueur et quatre toises trois pieds largeur, où sont au premier estage ung chappitre, la comunauté et infirmerie des religieuses, avec des passages et offices; et audessus le dortoir où il y avoit quarante chambres pour lesd. religieuses comme on le peut cognoistre par les fenestres: le comble duquel dortoir avec les planchers audessus desd. communités et infirmerie et les séparations desdites chambres sont du tout brulez et mis en cendres, tellement que la véhémente chaleur du feu a cassé les pierres desd. fenestres dudit dortoir et des communitéz, et aultres places qu'il faut refaire et reparer; les murailles et huysseries, aussy les pavés, et refaire les cheminées d'icelles communité et enfermerye, qui sont tombées. Pareillement refaire trois arches audevant dudit chapitre et les rempliaiges de pierres audedans d'icelles. Lesquels ouvraiges vallent en fassons et matériaux quatre cens cinquante livres tournois.

Attenant dudit dortoir y a ung petit logis contenant 4 toyses cinq pieds longueur et trois toyses ung pied largeur, où il y a au premier estaige ung passaige et une chambre appelée la chambre du dépost. Et au second estaige estoit une autre chambre qui servoit pour chauffer les religieuses venant de matines et autres heures du service, le bois duquel tant du comble que du plancher, est dutout bruslé et consummé

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