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de M. Thomassin, monsieur le président de Blames ni qu'ilz ne s'arrêtassent aud. article pour ne rompre le surplus, mesme n'estant de ceulx qui vous auroient esté présentez; les susd. néantmoings qui peuvent attendre les premières et plus grandes commoditez dudit traicté s'efforcent, nous ne scavons à quelle occasion, d'en susciter d'aultres, pour rendre icelluy traicté sans effect, s'il leur est possible, au cas que led. article ny soit ajousté. A quoy nous vous prions. monseigneur, aporter le remède que vostre discrétion jugera convenable, ad ce que pour telles particularités le bien publicq et très nécessaire ne soit retardé ou empesché. Sur ce, nous supplions le Créateur, Monseigneur, vous donner en santé très longue et heureuse vie. A Chaalons, ce XII may 1593.

Vos très humbles et obéissans serviteurs,

Les gens du conseil de la ville de Chaalons,
Et plus bas DEPINTEVILLE,

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Ainsi que nous l'avons dit, les documents abondent sur Madame de Beauvilliers. Nous choisirons parmi un plus grand nombre ceux qui nous paraissent offrir quelqu'intérêt de localité.

François de Gand, escuyer, sr de Machons, autorise Madame de Laval, prieure du monastère, à prélever sur les deniers provenant de la vente de la terre de Blassy, le prix de la pension de S" Charlotte de Gand.

Comparut en personne honoré S. François de Gand, escuyer, s' de Machons, demeurant audit lieu, estant de présent à Avenay, tant en son nom que comme fondé de procuration générale et spéciale de demoiselle Marie Godet, son espouse, passée par devant Raulet et Debezanson, en la ville de Chaalons, le vingt-cinquième jour de janvier mil six cent huit... a ledit s" de Machons, dict et déclaré et confessé en la présence de madame Jehanne de Laval, prieure du monastère de l'abbaye Saint-Pierre d'Avenay, ayant la charge et administration d'icelle,

et à sa prière et requeste, et pour faire plaisir à icelle dame prieure et religieuses de ladite abbaye, luy auroit accordé estre passé certain appointement au greffé de la Court de Parlement à Paris, afin de toucher et recepvoir par ladite demoiselle certaine somme de deniers consignés ès mains de Jacques Gallard, recepveur des consignations à Paris, comme il est porté amplement par l'acte et procuration qu'ils en ont pour cest effect passé et délivré le second jour du présent mois et`an, dont en faveur et considération de ce, eu esgard à ce que lesdites Dames sont payées des arrérages de la rente et assuré pour la somme principale d'icelle sur les deniers du prix de ladite vente de la terre de Blassy.

Recognoist iceluy s' de Machons ès noms, que dessus avoir promis et par ces présentes promet aux dites Dames ladite rente et pension viagère à icelle deue pour sœur Charlotte de Gand, religieuse audit monastère, au cas quelle soient...... cy après, de toucher et recepvoir doresnavant et à l'advenir ladite rente et pension montant à la somme de vingt-cinq livres par an, et sans touttefois que ces présentes puissent innover, desroger ny préjudicier aux...... qu'elles ont obtenues pour ce au regard et pour l'asseurance de ladite rente, sur les deniers provenus de la vente et adjudication de ladite terre de Blassy. Nonobstant ces présentes, a ledit s de Gand, tant pour luy que pour ladite damoiselle, en vertu de ladite procuration, obligé et oblige leurs biens l'un pour l'autre, et chacun d'eux seul pour le tout, sans division, ni discussion, renonçant au bénéfice de division et de discussion. - Fait et passé en ladite abbaye le quatrième jour d'octobre, l'an mil six cent dix. . . . . A ledit sieur signé ensemble ladite Dame prieure.

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Ainsi signé : Jeanne DE LAVAL, François DE GAND, et CAILLET.

NOTE SUR LES BERNARDINES DE FERVACQUES.

Fervacques, du diocèse de Noyon, dont était alors abbesse Madame Marie de Monluc, fille d'Alex. de Monluc, maréchal de France, et de Diane d'Estrées. Bullas obtinuit IV cal. decembris an. 1617. Cessit anno 1647, obiit que pridie id. novembris anno 1669, omnia a fundamentis restituerat, anno 1632, Maria de Moutluc abbatissa.

Anno 1557. Medios inter armorum tumultus combustum est monasterium ædes solo æquatæ, chartarum instrumenta rapta, cetera monasterii bona dilapidata; ut reduces post serenatam tempestatem sanctimoniales vix larium suorum sedem reperirint. Resarciendis tamen ruinis adlaboraverunt sedulo; sed anno 1580, dum absolvuntur ædes, expugnatur Cameracum ab Andegavensi duce, simul et illæ denuo Refertæ ut cunque, tertium disturbantur anno 1595. Omnia a fundamentis restituerat anno 1632, Maria de Montluc abbatissa quum triennio post Hispanis Picardium pervadentibus, palantes hac illac moniales asylum tandem in suburbio urbis Lutetiæ

corruunt.

dicto Le Roule, quæsierunt, quo et Parthe nonem suum transferre et sedem suam, vel ibidem, vel in alio quolibet urbis loco, deniceps figere impetrarunt, tam ab abbate Clarevallensi, quam anno 1643, à rege Christianissimo.

1613. Acquisition des biens de Guil. Brice et de Françoise Macquart, sa femme, par adjudication de justice en la Prevosté d'Epernay, pour paiement des redevances dont ledit Brice et sa femme étaient tenus envers les Dames d'Avenay, et faute aussi par eux d'avoir payé les réntés et revenus du moulin de Crusson qu'ils tenoient d'elles: de n'avoir pas fait les réfections et entretenement dudit moulin, selon qu'il étoit stipulé et convenu dans leur contract.

JUSTICE DE BOY. - 1613. Dernier mai. Sentence du bailly d'Espernay contre Collesson Colas, habitant de Cuperly; appelant de la sentence de Pierlot, lieutenant du maire de Boy ; renvoyé à ladite justice de Boy, de laquelle il avoit mal appelé, et cependant condamné aux despens de son appel par ladite sentence dudit bailly. A laquelle est attaché le mandement dudit bailly au premier sergent royal sur ce requis pour contraindre ledit Collesson Colas, et au payement de ladite amende par confiscation de ses meubles.

AVENAY, LE BREUIL.

1614, 16 janvier. Acquisition lieudit le Breuil. Par acte notarié, Hilaire Leclerc, marchand à Avenay, vend aux Dames abbesse et religieuses deux boisseaux de terre, pris dans un arpent, escheu à Jeanne Yvernel, sa femme, par le trépas de Charles Yvernel, son père, et sis lieudit le Breuil, moyennant prix de six livres reçues comptant.

MUTIGNY.-1614, 24 juillet. - Election par les curès du doyenné d'Epernay, de M. Guillaume Adnet, curé de Mutigny, pour les représenter aux Etats-Généraux de 1614, l'année de la majorité de Louis XI.

Comparurent en personnes vénérables et discrettes personnes Maitres Michel Champenois, presbtre doyen du doyenné d'Esparnay, demeurant audit Avenay; Jehan Lebouc, curé audit Avenay et chanoine en ladite église; Nicolas de Billy, curé de Louvois; Mre Jacques Favrot, curé de Vraux; Hardi, curé de Bisseuil ;

de Mareuil-sur-Marne ;

Jehan Danjou, curé de Condé; - Nicolas
Jacques Berger, et Pierre Phara, curés
Guillaume Adnet, curé de Mutigny;

Pierre Chastelin, curé d'Ay; - Mr Jehan Petit, curé audit Esparnay;

Nicolas Husson, curé de St-Julien;

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Nicolas Vinot, curé de Estienne Bernard, curé de Cramant ; - Robert Blanzy, Estienne Hulot, curé de Voiry; Jehan Caillet,

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curé de Plivot; Jacques Milta, curé des Istres; - Symon Desain, curé de Isse et Ambonnay; Pierre Denesse, curé de Germayne; Regnault Lespagnol, curé de Tauxières; Philipes de Paris, curé de Fontayne.

Toutes lesdites cures dépendant du doyenné et du ressort et baillage dudit Esparnay, suivant coustume de Vitry-le-François, lesquels pour eux et chacun d'eux en leurs dites qualités, ont fait, nommé, élu, constitué leur procureur ledit Me Guillaume Adnet, curé de Mutigny, auquel seul iceux constituans ont donné et par ces présentes donnent pouvoir et mandat exprès de comparoir pour eux pardevant Monsieur le bailly dudit Vitry, son lieutenant, ou autres qu'il appartiendra, en la salle et Palais royal dudit lieu et illec, suivant le désir et intention de sa Majesté, conférer et communiquer avec toutes personnes que besoing sera de leur estat, qualité, et qui seront appelés aux fins de la convocation et assemblée générale des Estats seurs et libres ordonnés par sadite majesté, et en ce faisant, de nomer et choisir une personne idoine et capable pour comparoir en la ville de Sens, lieu destiné pour tenir lesdits Estats, et iceluy bailler instructions, mémoires et pouvoir suffisans pour en faire les remonstrances à sadite majesté, lesquelles remontrances seront faites pour eux constituants: promettant dès maintenant, comme pour l'advenir, avoir pour louables et agréables et en tant que besoing est, bailler par ledit Adnet, pour eux dénomés tel pouvoir et mandement très exprès pour satisfaire à ce qu'ils pourront estre tenus pour la convocation et assemblée desdits Estats, et faire en ce pour eux comme ils pourroient, faire si en propres personnes ils y estoient supposés. Promettant respectivement tenir, entretenir et avoir pour agréable ce qui sera fait et négotié par ledit Adnet, leur procureur, sur peine, etc., et obligeant biens .respectivement, renonçant, etc.

Fait et passé audit Avenay, le vingt-quatrième jour de juillet mil six cent quatorze, et ont lesdits constituants signé :

Ainsi signė M. Champenois, Lebouc, S. Desain, P. Chastellain, J. Faverot, R. Lespaignol, N. Billy, Estienne Hulot, N. Gardy, N. R. Blanzy, J. Milta, J. Petit, P. Parisse, P. Denesse, J. Danjou, J. Caillet, Mre N. Husson, Nicolas Vinot, G. Adenet.

1614, 23 septembre. Moulin la Cherme. Sentence sous le scel de la Prevosté d'Epernay qui adjuge le moulin de la Cherme au s baron de Bolandre, comme dernier enchérisseur.

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SUIPPES. MAISON DE SAINT-JOSEPH A CHALONS. 1615, 14 février. Lettre en papier passée pardevant Camuset et Caillet, notaires jurés au bailliage d'Avenay, par laquelle messire Robert d'Allomon, seigneur et baron de Bollandre, de Bauteville et Cor

nart, présents audit Avenay, reconnoît avoir vendu à madame Françoise de Beauvilliers, acquérant pour elle et son abbaye un moulin à eau, à moudre grains, consistant en maison, manoir, chaussée, écluze et cours d'eau, size en la terre, rivière et seigneurie de Suippe la Longue, les terres et paturages en dépendant qui sont ès environs dudit moulin, et généralement tous les droicts et revenus appartenant audit moulin, et de tout ce qui pouvoit appartenir audit vendeur en ladite terre et seigneurie de Suippe..., ledit acquest franc et quitte de toutes charges, cens, redevances, hypothèques, etant ledit moulin de sa nature en franc-alleu, ladite vente faite au prix de deux mille livres, que le vendeur confesse avoir reçu de ladite Dame, lequel achapt madame de Beauvilliers déclare être fait en faveur de l'érection d'un nouveau couvent de son ordre, à Châlons, sous le titre et patronage de Saint Joseph.

LA VIEUVILLE FERME LES PORTES DE REIMS A LA DUCHESSE

DE NEVERS.

1616, 14 novembre. Madame de Nevers voulant aller à Rheims, pour, disoit-elle, y faire ses couches, M. de la Vieuville, lieutenant du Roy audit bailliage, luy manda qu'il la supplioit très-humblement de n'y point venir. Sur cela elle se mit en colère et ne laissa de passer ontre, et fit dire tant à luy qu'aux habitans de Rheims qu'elle estoit la gouvernante de la province et qu'il n'avoit aucun pouvoir où elle estoit. Elle estoit en litière et n'avoit que 4 hommes de cheval avec elle. Estant arrivée à la porte de la ville, M. de la Vieuville, appuyé sur la barrière, luy fit la révérence, un genou en terre, et lui dit qu'il eut voulu qu'il luy eust cousté un bras et n'avoir point le commandement qu'il avoit de ne pas la laisser entrer, mais qu'il estoit obligé d'obéir aux volontés du Roy. Elle luy respondit qu'il estoit un menteur; laquelle parole elle répéta quatre ou cinq fois et qu'elle savoit bien qu'il n'avoit point ce commandement. A quoy il répliqua un genou en terre, qu'il eut voulu qu'il luy eust cousté un bras et n'estre point obligé de lui refuser la porte sur quoy elle, luy ayant dit plusieurs paroles très-aigres, enfin elle se retira.

Incontinent après, M. de la Vieuville et les habitans de Rheims envoyent demander un adveu au Roy de ce qu'ils avoient fait, lequel leur fut baillé.

On tient pour certain que M. de Nevers avoit son intelligence si forte dans Rheims, que Made de Nevers étoit capable de s'en rendre maîtresse; et mesme un des siens, G. de Th., a dit que les habitans de

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