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CHANTS POPULAIRES

RECUEILLIS DANS LE PAYS BARROIS

TROISIEME PARTIE (1)

PAR

M. le Ce E. FOURIER DE BACOURT

I

Sur le mariage de Léopold.

1

LE FRANÇAIS

Allez, allez, belle Princesse,
Allez répondre à la tendresse

De celui qui sera votre époux.

Des grands princes vous offraient leurs cœurs,

Mais ils ne vous convenaient guère.

Ah! quel bonheur pour la Lorraine !

Comme elle va faire des jaloux !

(1) La première et la deuxième partie se trouvent dans les Mémoires de la Société d'archéologie lorraine des années 1894, p. 339 et suiv., et 1896, p. 267 et suiv.

2

LE LORRAIN

Venez, venez, chère Princesse,
Venez répondre à la tendresse
De celui qui vous aime tant.

Il méritait bien, le tendre amant,
De couler ses jours avec vous.
Ah! quel bonheur pour la Lorraine !
Comme elle va faire des jaloux !

3

LE FRANÇAIS

A ses côtés, belle Princesse,
Vous donnerez à sa tendresse
Des rejetons dignes de vous.
De Charlotte et de son époux,
Le Roi veut le bonheur entier.
Ah! quel bonheur pour la Lorraine !
Comme elle va faire des jaloux !

LE LORRAIN

A ses côtés, chère Princesse,
Vous donnerez à sa tendresse
Des rejetons dignes de vous.
De sa Charlotte l'auguste époux
Nous donnera le bonheur entier

Et le bonheur de la Lorraine.

Comme il va faire des jaloux ! (1)

(1) Le duc Léopold épousa, le 12 octobre 1698, ElisabethCharlotte d'Orléans.

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Hé! sautez donc, maître Viard, en bassine !
Hé! sautez donc, maître Viard, en chaudron !

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Hé! sautez donc, maître Viard, en bassine !

Hé! sautez donc, maître Viard, en chaudron !

(1) Charles-François-Louis Viard (1672-1742), prévôt de Ligny. Il avait épousé Die Claude Vaultier. Son fils, Jean-Charles (17041790), fut le dernier prévôt.

(2) Sot impertinent.

(3) Pique-assiette.

(4) Fat.

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5

Demoiselle vous resterez,

Cueillons la rose ;
Derrière votre plôné (1),

Cueillons la rose.

La belle ira s'y promenant,

Mais il n'y fleurit pas en tout temps (ter).

IV

Les lièvres de Behonne.

1

Los lîfres de Biône n'sont qu' dos câgnats (2);

I v'nèrent o zautes foues de Stantoène (3),

A cause qui n'ont rin da leu gueurnies

Pou maïger (bis).

Les lièvres de Behonne ne sont que des paresseux : ils vinrent jadis dans Saint-Antoine parce qu'ils n'ont rien dans leurs greniers pour manger.

2

Grand Stantoène baillé neu in miuracle

Biône n'ost qu' dos fraitis;

J'poûrins don ben mûri d'la faim,

L'grain n'y vint (bis).

Grand saint Antoine, donnez-nous un miracle. Behonne n'est que des friches: nous pourrions donc bien mourir de la faim, le grain n'y vient pas !

(1) Partie basse de la porte.

(2) Bar-le-Duc. Les habitants de Behonne portent ici le sobriquet de lièvres.

(3) Saint-Antoine. Eglise des chanoines Antonistes de Bar, aujourd'hui paroisse,

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