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C18 H18 Cu3 S2 Q12 + 3H2O; le sel aurait alors la constitution représentée par la formule ci-dessous :

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Un atome de cuivre (Cu) diatomique, en se substituant aux deux atomes d'hydrogène des radicaux SO3 H de deux molécules d'acide, tient celles-ci réunies; les deux autres atomes de cuivre se substituent par une affinité aux atomes d'hydrogène des radicaux COOH et ont leur seconde affinité satisfaite chacun par un atome d'hydroxyle OH.

Qu'il nous soit permis, en terminant, d'exprimer notre reconnaissance à M. le professeur Kekulé, sous la direction duquel ce travail a été fait, et à M. le docteur Glaser, qui nous en a inspiré l'idée.

Étude zoologique et anatomique du genre MACROSTOMUM et description de deux espèces nouvelles, par M. Edouard Van Beneden, docteur en sciences naturelles.

Dans une eau stagnante des environs de Louvain (fossé dit du Moulin de fer), j'ai découvert, au mois de juillet · de l'année dernière, une jolie Turbellariée qui, par l'ensemble de son organisation, se rapproche beaucoup d'un Rhabdocèle décrit depuis longtemps par OErsted (1) sous le nom de Macrostomum histrix. J'ai l'honneur de pré

(1) OErsted, Entwurf einer systematischen Eintheilung und speciellen Beschreibung der Plattwürmer. Copenhague, 1844.

senter à la classe la description de cet animal nouveau pour la science, et je propose de le désigner sous le nom de Macrostomum viride.

Dans mon mémoire sur la composition et la signification de l'œuf (1), j'ai figuré pl. IV, fig. 10, un autre Rhabdocèle nouveau, trouvé en abondance au milieu des Fucoïdées et des Zostéracées sur les côtes de Bretagne (Concarneau). Celle espèce est voisine de celle que Claparède a trouvée à Saint-Vaast sur la côte de Normandie et qu'il a décrite sous le nom de Macrostomum Schultzii (2). J'ai dédié l'espèce nouvelle, trouvée en Bretagne, au célèbre naturaliste de Genève, en l'appelant Macrostomum Claparedii. Je donnerai ici la description de cette jolie espèce, et je ferai suivre l'étude de ces formes nouvelles des considérations qui m'ont porté à ériger en famille le genre Macrostomum et à y établir trois coupes génériques.

.MACROSTOMUM VIRIDF, Ed. Van Ben.

Cette espèce atteint une longueur de deux millimètres environ, sur une largeur moyenne d'un demi-millimètre. Elle se fait tout d'abord remarquer par sa coloration d'un vert brunâtre, qui dépend de ce que l'intestin est généralement rempli d'une quantité considérable de débris de 'différentes algues, de navicelles et d'autres plantes monocellaires. C'est pour rappeler cette particularité que je propose le nom spécifique de viride.

(1) Édouard Van Beneden, Recherches sur la composition et la signification de l'œuf, MÉM. COUR. DE L'ACAD. ROY. DE BELGIQUE, t. XXXIV. (2) Édouard Claparède, Beobachtungen über Anatomie und Entwickelungsgeschichte wirbelloser Thiere an der Küste von Normandie angestelll.

Légèrement aplati dans toute sa longueur et tronqué en avant, le corps s'élargit progressivement d'avant en arrière jusque vers le milieu de sa longueur et se termine par une expansion caudale organisée de façon à pouvoir fonctionner comme une sorte de ventouse.

Je donnerai successivement la description des différents appareils.

TEGUMENTS.

Toute la surface du corps, à l'exception de l'expansion caudale, est couverte de cils vibratiles très-grêles et trèscourts. Les cils sont implantés à la surface d'une membrane cutanée à peu près transparente, formée d'une substance fondamentale finement granuleuse, dans laquelle se trouvent répandues des vésicules claires serrées les unes contre les autres. Ces vésicules ont une forme ellipsoidale régulière, et à première vue on les prendrait pour des éléments cellulaires; Max Schultze (1) a démontré que ces corps vésiculaires ne sont pas des cellules, et qu'il faut les considérer plutôt comme des lacunes situées dans la substance protoplasmatique de la peau.

On trouve dans la couche cutanée une quantité considérable de petits bâtonnets formés d'une substance réfringente de nature organique, mais non chitineuse. Ces bâtonnets ont la forme de massues, à grosse extrémité dirigée vers l'extérieur; ils sont uniformément distribués dans la peau, où ils occupent, soit la substance granuleuse qui sépare les éléments vésiculaires transparents, soit l'intérieur même de ces éléments.

La surface du corps est presque complétement dépour

(1) Max Schultze, Naturgeschichte der Turbellarien.

vue de soies longues et raides semblables à celles que présente le Macrostomum histrix. On en trouve néanmoins trois ou quatre de chaque côté de la ligne médiane à l'extrémité antérieure du corps.

Je viens de dire que l'extrémité caudale est organisée de façon à pouvoir fonctionner comme ventouse: sur tout son pourtour, elle est couverte de petites papilles transparentes et contractiles, qui, par leur extrémité libre, peuvent contracter adhérence avec les corps solides sur lesquels rampe l'animal. Entre ces papilles, on trouve çà et là quelques soies raides, d'une longueur peu considérable. Ces soies prennent chez le Macrostomum Schultzii un énorme développement et donnent à cette partie du corps un aspect tout particulier (1).

Dans l'épaisseur de l'expansion caudale, les bâtonnets sont plus nombreux que dans les autres régions du corps.

Sur toute la surface de l'animal, la peau, nettement délimitée, est séparée du parenchyme sous-jacent par une ligne de démarcation nette et tranchée. Il n'en est pas ainsi dans l'expansion caudale. - Dans cette région on distingue une couche de fibrilles musculaires affectant une disposition rayonnée. Dans le reste du corps je n'ai pas observé, sous la peau, la couche de fibres musculaires que Max Schultze a reconnue chez un grand nombre de Rhabdocèles.

SYSTÈME NERVEUX.

Il consiste en une bande transversale de substance nerveuse très-distincte au milieu du parenchyme du corps, grâce à une transparence plus grande que celle des organes

(1) Claparède, loc. cit., pl. IV, fig. 1

avoisinants. Elle est située à peu de distance au-devant du bulbe buccal et présente deux renflements latéraux, reliés entre eux par une partie moins élargie, une sorte de commissure. Ces deux renflements latéraux rappellent la composition des centres nerveux des Turbellariés plus élevés, chez lesquels on trouve deux ganglions reliés entre eux par une commissure médiane. La bande nerveuse se prolonge sur les deux côtés de la ligne médiane en un cordon blanchâtre qui se dirige en arrière et en dehors et qu'on ne peut suivre que dans un court trajet.

ORGANES DE SENS.

Un peu en arrière de l'organe nerveux central, immédiatement au-devant du bulbe buccal, on trouve les yeux. Ils sont au nombre de deux et consistent en une simple tache de pigment noir, entourée d'une zone circulaire transparente, probablement de nature nerveuse, qui est en continuité de substance avec la masse nerveuse centrale. On n'y trouve aucune trace d'un organe réfringent comparable à un cristallin.

APPAREIL DIGestif.

Il est formé d'un bulbe musculaire volumineux, s'ouvrant à l'extérieur par une fente longitudinale (la bouche), et d'un réservoir allongé, terminé en cul-de-sac à l'extrémité postérieure du corps (l'intestin). Les parois de l'intestin ne sont pas rectilignes; elles sont irrégulièrement ondulées ou plissées, de façon à circonscrire un grand nombre de diverticules latéraux, dont la forme et la disposition varient, à chaque instant, par suite des mouvements que le canal

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