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Temple des Augustins, c'est au Palais ducal que devra avoir lieu la séance publique, dont la date est fixée au samedi, 24 de ce mois, à une heure.

Une lettre du même Département a annoncé l'exécution des cantates de MM. Mathieu et Pardon, qui ont obtenu, en partage, le second prix lors du grand concours de composition musicale de 1869.

PRÉPARATIFS DE LA SÉANCE PUBLIQUE.

Conformément à l'article 15 du règlement intérieur, M. Ch.-A. Fraikin donne lecture du discours qu'il se propose de prononcer en sa qualité de directeur.

M. Ad. Quetelet donne, à son tour, connaissance des pièces qu'il lira, en sa qualité de secrétaire perpétuel, pour proclamer les résultats du concours de la classe et ceux du grand concours de peinture de cette année.

M. le secrétaire perpétuel annonce, en même temps, que toutes les dispositions sont prises pour la solennité du lendemain.

2me SÉRIE, TOMe xxx.

12

CLASSE DES BEAUX-ARTS.

Séance publique du 24 septembre 1870.

(Au Palais ducal, à 1 heure.)

M. CH.-A. FRAIKIN, directeur.

M. AD. QUETELET, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. L. Alvin, F.-J. Fétis, Guillaume Geefs, Ch.-L. Hanssens, Jos. Geefs, Ferd. De Braekeleer, Ed. Fétis, Edm. De Busscher, Alphonse Balat, Aug. Payen, le chevalier Léon de Burbure, J. Franck, Gust. De Man, Ad. Siret, Julien Leclercq, Slingeneyer, Alex. Robert, membres.

Assistaient à la séance :

Classe des sciences. - MM. Dewalque, directeur et président de l'Académie, Du Mortier, L. de Koninck, le vicomte B. du Bus, H. Nyst, Gluge, Melsens, J. Liagre, F. Duprez, Poelman, Ern. Quetelet, M. Gloesener, Ch. Montigny, E. Dupont, membres; E. Lamarle, E. Catalan, associés; Ed. Mailly, correspondant.

Classe des lettres. - MM. Steur, J. Roulez, Gachard, P. De Decker, M.-N.-J. Leclercq, M.-L. Polain, le baron J. de Witte, Ch. Faider, le baron Kervyn de Lettenhove, R. Chalon, Th. Juste, Félix Nève, Alph. Wauters, H. Conscience, membres; J. Nolet de Brauwere van Steeland, associé.

Le programme de la solennité se composait de :

1° Faust' laatste Nacht, traduction flamande, par M. E. Hiel, de la scène lyrique avec chœurs de M. Gustave Lagye, d'Anvers, lauréat du concours des cantates françaises de 1869; musique de M. Félix Pardon, second prix, en partage, du grand concours de composition musicale de la même année;

2o Discours de M. Ch.-A. Fraikin, directeur de la classe; 3° Proclamation, par M. Ad. Quetelet, secrétaire perpétuel de l'Académie, des résultats des concours de l'année 1870;

4o La dernière Nuit de Faust, scène lyrique avec chœurs, paroles de M. Gustave Lagye, musique de M. Emile Mathieu, second prix, en partage, du grand concours de composition musicale de 1869.

Le texte original des paroles des cantates a déjà été imprimé, avec la traduction flamande, dans le compte rendu de la séance publique de la classe des beaux-arts du mois de septembre 1869 (1), solennité dans laquelle ont été proclamés les résultats du concours des cantates, ainsi que du grand concours de composition musicale de cette année. Le premier prix de ce concours a été décerné à M. J.-B. Vanden Eeden, de Gand.

Le Palais ducal avait reçu une ornementation spéciale pour la circonstance.

Une foule nombreuse et élégante remplit la grande salle, ainsi que les loges.

S. Exc. M. Savile Lumley, ministre plénipotentiaire de

(1) Voir Bulletins, 2a série, tome XXVIII, page 303.

la Grande-Bretagne, assiste à la solennité dans la loge diplomatique.

A une heure, Sa Majesté le Roi, Protecteur de l'Académie, qui avait fait prévenir qu'il se proposait d'assister à la séance, est arrivé accompagné de Sa Majesté la Reine et d'une suite composée de M. le comte Th. VanderstraetenPonthoz, grand maréchal de la cour, de M. le colonel comte I. Vanderstraeten-Ponthoz, aide de camp, de Mmes la comtesse d'Yves et la comtesse d'Ursel, dames du palais, ainsi que de M. le capitaine baron Van Rode, officier d'ordonnance.

Le bureau de la classe, composé de M. Ch.-A. Fraikin, directeur, et de M. Ad. Quetelet, secrétaire perpétuel, ainsi que M. Dewalque, président de l'Académie, et M. le baron Kervyn de Lettenhove, membre de la classe des lettres et Ministre de l'intérieur, sont allés recevoir Leurs Majestés à la porte du grand vestibule d'entrée.

Après les compliments d'usage, Leurs Majestés ont été conduites à la loge royale.

M. Pardon, auteur de la cantate flamande, a pris la direction de l'orchestre du Conservatoire royal pour l'exécution de son œuvre, qui a été interprétée par Me Gobbaerts, MM. Warnots et de Ligne, la Société de Chœurs l'Orphéon, de Bruxelles, et des dames amateurs.

De vifs applaudissements ont accueilli cette cantate. M. Ch.-A. Fraikin a pris ensuite la parole en qualité de directeur et a prononcé le discours suivant :

« Messieurs,

» Nous voyons toujours avec un nouveau plaisir se renouveler les fêtes de septembre, qui terminent les beaux jours de l'année. Le public se souvient avec orgueil des

temps passés et contemple avec une sorte de reconnaissance l'avenir qui lui est encore préparé.

> Cette fois, son bonheur est moins complet, au milieu des événements désastreux qui ont eu lieu autour de nous. Mais, n'ayant pu les prévenir, la Belgique se console en songeant au soulagement qu'elle cherche à y apporter et en tendant une main amie aux malheureux qu'elle a vus tomber. La plus sincère sympathie se répand autour d'elle, elle ne songe qu'aux souffrances de ses frères.

> Pour nous distraire en ces tristes circonstances, félicitons-nous de pouvoir jeter les yeux sur notre histoire et spécialement l'histoire des beaux-arts, lesquels ont toujours fait la consolation de l'homme dans ses instants d'angoisse et de douleur.

› Permettez-moi donc de porter vos regards vers ces travaux heureux qui soulagent l'homme au milieu de ses peines et lui préparent un avenir qu'il envisagera toujours avec satisfaction: je veux parler des jours donnés aux beaux-arts, source tranquille pour les peuples qui savent les cultiver, et qui forment des titres honorables pour son passé.

> Pour ne parler que des arts, les triomphes que peut citer la Belgique lui vaudront toujours l'estime des autres nations. On verra avec plaisir un petit pays, tel que le nôtre, qui a pu, pendant des guerres continuelles qui l'entouraient, cultiver la musique de la manière la plus brillante, jusqu'à Roland de Lattre et durant plus de deux siècles. Toutes les capitales de l'Europe ont possédé des musiciens belges éminents, qui occupaient alors les premiers rangs; et il en fût de même pour la peinture, la sculpture et tous les arts du dessin. On n'oubliera jamais la grande école flamande et son illustre chef Rubens, autour

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