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quelques-uns adressent, par contre, leurs récents travaux : le Musée Teyler, à Harlem, l'Académie des sciences de Rouen, l'Institut national de Genève, la Société linnéenne de Londres, la Société royale géographique et la Société mathématique de la même ville, l'Office météorologique de Calcutta, la Société impériale des naturalistes et la direction des Musées de Moscou, l'Académie des sciences de Hongrie, à Pesth, l'Académie des sciences et l'Observatoire de Madrid, l'Académie royale des sciences et la section géologique de la direction générale des travaux géodésiques de Lisbonne.

L'Institut Smithsonian, de Washington, transmet, en même temps que ses derniers travaux, les publications des établissements scientifiques des États-Unis en relations d'échange avec la Compagnie. Ces établissements sont la Bibliothèque publique d'Albany, l'Académie des sciences de Boston et la Société d'histoire naturelle de la même ville, l'Association américaine pour l'avancement des sciences, l'Académie des sciences de Chicago, le Lycée d'histoire naturelle de New-York, l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie, la Société philosophique et l'Association pharmaceutique de la même ville, la Société d'histoire naturelle de Portland, l'Institut d'Essex à Salem, l'Académie Peabody des sciences, de la même ville, les départements de l'intérieur, de la trésorerie, de l'agriculture et de l'instruction publique à Washington. Des remercîments sont aussi adressés par quelques-uns de ces établissements pour l'envoi des travaux de l'Académie.

MM. Terby et Desrumeaux communiquent leurs observations, faites à Louvain et à Kain, près de Tournai,

sur l'aurore boréale du 24 septembre dernier, qui a été également observée par MM. Ad. et Ern. Quetelet à l'Observatoire de Bruxelles.

- M. Duprez envoie le résumé de ses observations météorologiques faites à Gand en 1869, destiné au recueil des phénomènes périodiques.

M. le secrétaire annonce avoir reçu de M. Terby, pour Louvain; de M. Bernaerts, pour Malines; de M. Cavalier, pour Ostende; de M. Vertriest, pour Somerghem; de M. Brauch, pour Chimay, et de M. D. Leclercq, pour Liége, des notes sur les orages de cette année. Ces observations paraîtront dans le Bulletin à la suite des documents semblables relevés pour Bruxelles par l'Observatoire royal.

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1o Recherches physico-chimiques sur les Articulés aquatiques, première partie, par M. Félix Plateau. Commissaires MM. Schwann, Gluge et Poelman;

- Commis

2° Sur un principe de statique moléculaire avancé par M. Lüdtge, par M. G. Vander Mensbrugghe. saires MM. J. Plateau et Duprez.

RAPPORT.

Depuis la dernière séance, M. Perreul, à Iseure, près de Moulins, a adressé une communication sur la découverte d'une nouvelle force motrice.

M. Liagre, à qui cette note a été renvoyée pour examen,

donne lecture de son rapport. Conformément aux conclusions qu'il présente, la classe décide le dépôt aux archives du travail de M. Perreul, ainsi que du rapport auquel il a donné lieu.

ÉLECTIONS.

La classe se constitue ensuite en comité secret pour s'occuper des candidatures aux places d'associés de la section des sciences naturelles devenues vacantes par le décès de MM. Moreau de Jonnès et Lacordaire. Elle est appelée à prendre, en même temps, une décision relativement aux places de correspondants.

COMMUNICATIONS ET LECTURES.

Les Echeneis et les Naucrates dans leurs rapports avec les poissons qu'ils hantent; par M. P.-J. Van Beneden, membre de l'Académie.

Depuis quelque temps déjà, je guettais l'occasion de visiter deux poissons dont le genre de vie et la nourriture sont encore problématiques; je veux parler des Echeneis ou Remora et des Pilotes ou Naucrates; les premiers s'attachent, comme on le sait, aux grands poissons bons nageurs, par les plaques de la tête, les autres sont accompagnés des Requins ou les accompagnent toujours, association qui leur a valu le nom de Pilotes.

Ces Echeneis vivent-ils aux dépens des poissons aux

quels ils s'attachent, ou se nourrissent-ils pour leur propre compte par leur propre industrie? En d'autres termes, sontils parasites ou commensaux, ne demandant au Squale qu'une place pour aller plus vite, un gîte pour être plus en sûreté?

Ces Pilotes vivent-ils de quelques débris des Requins, des restes qui tombent de leur proie, ou pêchent-ils, comme les Requins eux-mêmes, dans les mêmes eaux?

Le musée de Louvain ne m'avait pas fourni assez de matériaux pour la solution de ce problème ; je n'avais de ces genres intéressants que des poissons de petite taille, conservés dans la liqueur, et dont l'estomac était complétement vide.

J'ai profité de mon passage à Londres, me rendant à l'Association britannique de Liverpool, pour mettre à contribution les magnifiques collections du British Museum, que les savants directeurs de cet établissement unique mettent si obligeamment à la disposition de tous ceux qui travaillent. Mon savant confrère et ami le docteur Günther, qui a sous sa direction la classe des poissons et des Reptiles, a bien voulu m'aider à ouvrir un certain nombre d'entre eux, et grâce à sa complaisante coopération, nous avons pu mieux 'nous assurer de leur genre de vie que si nous avions visité les parages qu'ils hantent.

En ouvrant leur estomac, nous avons pris connaissance de leur menu, et voici le résultat de cette visite domici

liaire.

Le premier poisson que nous examinons est un Echeneis Naucrates de Bahia; son estomac est vide sauf un fragment de coquille que nous croyons devoir rapporter au genre Haliotis.

Le second est un Echeneis remora de 35 centimètres de

long, à peu près, provenant de Sainte-Hélène. Son estomac est plein. En l'ouvrant, nous y trouvons un morceau de poisson qui le remplit presque complétement, et des vertèbres isolées dont la chair est digérée.

Dans un autre Echeneis remora nous trouvons plusieurs petits poissons de deux centimètres de long appartenant à une même espèce. Ce sont, me dit le docteur Günther, de jeunes Pilotes (Naucrates ductor) dont Cuvier a fait un genre nouveau sous le nom de Naucleres. Le bocal de cet Echeneis remora n'indiquait pas de lieu d'origine. L'étiquette portait Old collection, ancienne collection.

La question est donc décidée pour les Echeneis ils mangent des poissons vivants; ils ne vivent pas aux dépens des Squales sur lesquels ils s'établissent, ils ne leur demandent qu'une place pour aller plus vite et se sustentent dans les mêmes eaux à l'aide de leur propre industrie; ils ne sont pas plus parasites des poissons qui les portent, que les cavaliers ne sont parasites du cheval qu'ils montent. Ils se servent des Requins pour être conduits plus vite et plus loin dans des eaux poissonneuses, où ils pourront pêcher à côté de leur hôte. Les Requins et les Echeneis mangent jusqu'à un certain point dans les mêmes eaux et j'allais dire dans le même plat, puisqu'ils choisissent tous les deux ce qui est à leur convenance pour la grandeur comme pour le goût, et, à ce point de vue, ces poissons sont de vrais commensaux. Ils se nourrissent comme les Coronules et les Tubicinelles qui ont élu domicile sur la tête ou sur le dos des Baleines.

Mais comment trouve-t-on dans l'estomac du premier un morceau de coquille d'Haliotis, dans le second quelques vertèbres d'un poisson, quelques vertèbres seulement, et un morceau de poisson coupé au milieu du corps?

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