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CORRESPONDANCE.

La classe apprend la mort de l'un de ses associés de la section des sciences naturelles, M. Moreau de Jonnès, né en Bretagne en 1776, décédé à Paris au commencement du mois de juin dernier.

- M. le Ministre de la guerre transmet la 6me livraison de la Carte topographique de la Belgique.

M. le baron de Gericke, Ministre des Pays-Bas, adresse, au nom de son gouvernement, un nouvel exemplaire des feuilles 14, 19 et 20 de la Carte géologique de la Néerlande.

Remerciments.

Les établissements suivants accusent réception du dernier envoi annuel de publications académiques : l'Institut des ingénieurs civils de Londres, la Société royale de physique d'Édimbourg, l'Observatoire d'Oxford, l'Académie de Stanislas à Nancy, la Société des sciences naturelles de Luxembourg, la Société des naturalistes de Giessen, l'université de Koenigsberg, l'Académie royale des sciences de Munich, l'Université de Dorpat et l'Université de l'État de New-York, à Albany.

La Société des naturalistes de Fulda adresse ses premiers travaux.

-M. Ed. Robin, de Paris, communique de nouveaux

documents manuscrits et imprimés sur ses travaux. - Remerciments et dépôt aux archives.

MM. F. Terby et G. Bernaerts adressent, l'un pour Louvain et l'autre pour Malines, la liste des orages observés depuis le 1er janvier 1870 jusqu'à ce jour.

- M. Cavalier communique le résumé de ses observations météorologiques faites à Ostende pendant les mois de mai et juin derniers.

La classe reçoit de ses membres les ouvrages suivants en hommage :

1° Cours d'analyse de l'université de Liége: Algèbre. Calcul différentiel. Première partie du calcul intégral, par M. E. Catalan; 1 vol. in-8°;

2o Les progrès récents de la zoologie en France; comple rendu du rapport de M. Milne-Edwards, par M. Bellynck; 1 broch. in-8°;

3o De la fonction potentielle et du potentiel, par R. Clausius, traduit de l'allemand par M. F. Folie; 1 vol. in-8°. — Remerciments.

-Les travaux manuscrits suivants seront l'objet d'un

examen :

1o Recherches sur la constitution de l'acide phlorétique et sur l'acide sulfo-hydrocynamique, par M. Lucien de Koninck. (Commissaires: MM. Melsens et Stas.)

2o Étude zoologique et anatomique du genre Macrostomum et description de deux espèces nouvelles, par M. Ed. Van Beneden. (Commissaires: MM. P.-J. Van Beneden et Poelman.)

3° Observations sur la rencontre accidentelle du chlo

rure ammonique dans le bassin houiller de Liége, par M. Renier Malherbe. (Commissaires : MM. de Koninck et Dewalque.)

4o Note sur le stéréographe de poche et sur son emploi pour lever des plans, bâtiments, etc., au moyen de la photographie, par M. J.-F. Plucker. (Commissaires: MM. Liagre et Candèze.)

RAPPORTS.

Sur l'existence de puits naturels dans la craie sénonienne du Brabant; par M. F. Van Horen.

Rapport de M. d'Omalius.

« La notice dont je viens de reproduire le titre et sur laquelle la classe a demandé un rapport est relative à des cavités que M. Van Horen a observées dans la craie près de Jandrin et qu'il considère comme des puits naturels.

La craie dont il s'agit faisant partie du massif crétacé de Maestricht, où l'on connaît depuis longtemps de nombreux puits naturels, la découverte d'autres puits ne serait pas, en elle-même, une circonstance qui demanderait une mention spéciale, mais les détails que l'auteur donne sur la disposition des matières qui remplissent ces cavités et sur les couches qui les recouvrent me paraissent mériter d'être publiés.

L'auteur indique immédiatement au-dessus de la craie une couche d'argile brune de 4 à 5 centimètres d'épaisseur, laquelle, au lieu de remplir les cavités, se prolonge le long de leurs parois comme les salbandes des filons. Vient en

suite une assise de sable plus ou moins mélangé de matières étrangères et qui se prolonge dans l'intérieur des cavités au milieu de l'argile qui en tapisse les parois. La surface supérieure de cette assise sableuse n'est plus affectée par les dépressions des cavités, ce qui annonce que la formation de celles-ci et leur remplissage étaient terminés lorsque la couche sableuse a cessé de se déposer.

Sur ce dépôt sableux se trouve une couche de 60 centimètres que l'auteur appelle diluvium et qu'il dit composée de silex brisés et de cailloux. Vient ensuite le dépôt de limon qui joue un rôle si important dans la Hesbaye..

Le peu d'élévation de l'escarpement où l'auteur a fait ses observations ne lui ayant permis de suivre les cavités qu'il décrit que sur une profondeur de 14 décimètres, il y a de ces cavités qui pourraient bien être des poches remplies de haut en bas plutôt que des puits, mais je crois que c'est avec raison que l'auteur appelle puits les deux cavités représentées sur sa planche, car je ne conçois pas, si la plus grande de ces cavités s'était remplie de haut en bas, comment ses parois présenteraient l'espèce de tuyau argileux que l'on y représente, tandis que ce tuyau se comprend facilement dans la supposition des éjaculations intérieures, puisque de premières éjaculations argileuses ont pu remplir la cavité et ensuite d'autres éjaculations sableuses se faire jour au milieu de l'argile.

Quant à la terminaison que présente la petite cavité figurée sur la planche, elle peut provenir de ce que sa direction a dévié de celle du plan de l'escarpement.

J'ai l'honneur de proposer à la classe d'ordonner l'impression dans le Bulletin de la notice de M. Van Horen et de la planche qui l'accompagne. »

Rapport de M. Dewalqúe.

« Le rapport de notre vénéré confrère, M. d'Omalius d'Halloy, a suffisamment fait connaître à l'Académie le sujet et la valeur de la note de M. Van Horen. Mais puisque mon savant maître, en discutant les faits observés par l'auteur, croit y trouver de nouvelles preuves en faveur de l'opinion qui considère les puits naturels comme creusés de bas en haut, et ayant servi à des éjections geysériennes dont les restes les remplissent, je ne puis laisser ignorer qu'il m'est impossible de me rallier à cette manière de voir, bien que je sois partisan, d'une manière générale, de l'hypothèse des éjections geysériennes, si vaillamment soutenue par M. d'Omalius d'Halloy.

Tandis que l'on ne connaît pas de puits naturels fermés par le haut, on en a observé beaucoup qui sont fermés par le bas, ce qui oblige à admettre qu'ils ont été remplis par le haut. Je n'hésite pas à considérer tous nos puits naturels de la craie comme se trouvant dans ce cas. Pour ce qui concerne ceux que M. Van Horen a observés dans la craie de Jandrain, M. d'Omalius « croit qu'un certain nombre de » ces cavités pourraient bien être des poches remplies de » haut en bas, plutôt que des puits. » Remarquons d'abord que cette dernière expression tend à définir les puits par un remplissage de bas en haut : c'est là ce qui est en question. Il n'y a pas à hésiter, selon moi, sur le mode de remplissage des petites cavités dont il s'agit. Mais mon savant maître ajoute: « Je crois que c'est avec raison que l'auteur » appelle puits les deux cavités représentées sur sa planche, » car je ne conçois pas, si la plus grande de ces cavités » s'était remplie de haut en bas, comment ses parois présen

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