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tement liée à celle des matières colorantes, et pourquoi l'industrie de ces dernières est similaire de la fabrication des produits intéressant la médecine.

Historique.

De même que les matières colorantes, la chimie des antiseptiques et des produits médicinaux a son histoire, elle ne s'est développée, au début, que très lentement; elle a eu ses espérances et ses déceptions et si la liste de ses produits n'est pas si longue, elle n'en a pas moins donné lieu à d'importantes et à de très lucratives industries, en Allemagne.

La grande activité des laboratoires allemands, non seulement dans les Universités, mais aussi et surtout dans les nombreux laboratoires des fabriques de matières colorantes contribua beaucoup au développement de cette nouvelle industrie. Elle devint dès lors inséparable de l'industrie des couleurs et, grâce à elle, la chimie s'enrichit d'une foule de corps nouveaux, vérifiant une fois de plus l'influence de la théorie sur la pratique et réciproquement, à savoir que tout fait acquis par l'une d'elles contribue au développement de la seconde. L'isolement du phénol a commencé lorsqu'on a distillé le goudron.

La thérapeutique s'en empara bientôt; dès l'année 1856, l'acide phénique remplaça presque complètement les préparations de coaltar, qui devaient leurs propriétés à la présence d'une petite quantité de phénol.

Peu à peu, et à mesure qu'à la suite des travaux de Pasteur l'application des méthodes antiseptiques se répandait, la fabrication en grand de l'acide phénique prit d'énormes proportions.

On lui trouva de nouveaux débouchés comme antiseptique dans l'industrie des peaux, dans la papeterie, dans la conservation des bois, dans celle de diverses substances organiques.

L'acide phénique présentait des inconvénients de toxi

cité et d'insolubilité; on chercha à le remplacer et on s'adressa avec plus ou moins de succès à ses sels, à ses homologues, à ses éthers et à ses produits de substitution.

Dans la série des oxacides, l'acide salicylique, dont la formation fut observée en 1860 par Kolb et Lautermann dans l'action de l'acide carbonique sur le phénol en présence du sodium, donna lieu à une grande fabrication rendue plus importante encore par la découverte des salols par M. Nencki et leur application à la médecine.

Dans la série amidée, la thérapeutique utilisa l'antifébrine (acétanilide), l'exalgine (méthylacetanilide) et la phénacétine (para-acétophénétidine).

Extraction et synthèse des alcaloïdes.

L'extraction

des alcaloïdes des plantes marqua un progrès important én thérapeutique. Les végétaux ne contiennent qu'une faible quantité d'alcaloïdes, leur extraction est une opération compliquée qui rend le prix de ces substances assez élevé. Il n'est donc pas étonnant que les chimistes, depuis un certain nombre d'années, se soient posé comme but à leurs recherches, la préparation des alcaloïdes par voie de synthèse. On ne saurait dire que les efforts faits dans cette voie aient été absolument infructueux; pourtant on n'a pas encore obtenu de résultats pouvant être mis en pratique immédiatement. On a réussi à préparer artificiellement quelques alcaloïdes, tels que la conicine de la ciguë ou la muscarine de l'agaric, mais ces substances sont sans usages thérapeutiques. Tous les efforts ont été impuissants à reproduire l'alcaloïde le plus important à ce point de vue, la quinine. Cependant on a 'pu utiliser les sous-produits de la cocaïne et les transformer en cet alcaloïde,

* * *

Mais la synthèse chimique, ainsi qu'on peut le re

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Cette hypothèse acceptable de considérer les alcaloïdes naturels comme des dérivés de la pyridine et de la quinoléine excita vivement l'ardeur des chimistes.

En premier lieu, on essaya d'abord les combinaisons dont la constitution semblait se rattacher à celle du groupe si important des alcaloïdes retirés des cinchonas, comme la quinine de la cinchonine. Les résultats que l'on obtint en thérapeutique ne laissèrent aucun doute sur la relation qui existait entre la quinine et les premiers termes de la série pyridique.

La quinoléïne possédait un pouvoir antiseptique déjà bien remarqué et une propriété antipyrétique, assez faible d'ailleurs, qui la firent employer sous forme de tartrate et de salicylate.

M. Schützenberger, en France, démontra la présence de l'hydroxyle dans la quinine en prouvant l'existence de la monobenzoylquinine, et l'encouragement ne fit qu'augmenter lorsque les travaux de Königs en Allemagne démontrèrent que la molécule de quinine, ainsi que celle de la cinchonine, contenait un reste quinoléïque méthylé à l'azote.

Effectivement, en se reportant à la quinoléine on observe une action antipyrétique plus prononcée et un abaissement de température plus considérable en employant le tétrahydrodérivé de la quinoléïne méthylée à l'azote, c'est-à-dire la méthyltetrahydroquinoléïne. Cette combinaison fut même vendue dans le commerce sous le nom de kaïroline et employée comme fébrifuge.

Skraup démontra que la molécule de la quinine diffère de celle de la cinchonine par un groupe méthoxylé on fut conduit ainsi à essayer l'action physiologique de l'oxyquinoléïne de la méthoxyquinoléïne, de ses hydrodérivés et de ses dérivés méthylés.

L'élan était donné; on se mit à essayer une foule de pro

duits qui n'avaient aucun lien de constitution avec la série quinoléïque; ce fut ainsi que l'on arriva à découvrir les remarquables propriétés de l'acétanilide, qui fut livrée au commerce sous le nom d'antifébrine, ainsi que celle des dérivés du pyrazolone principalement de celle du diméthylphenylpyrazolone qui est aujourd'hui universellement connue sous le nom d'antipyrine.

L'antipyrine a été obtenue par Knorr, par la combinaison de la phenylhydrazine avec l'éther acétylacétique et en méthylant le produit par l'iodure de méthyle.

Les importants résultats pécuniaires que procura la fabrication de l'antipyrine ont donné lieu à une grande quantité de brevets de la part des industriels, afin de se réserver éventuellement la préparation de produits dont l'analogie était proche. On n'a qu'à parcourir la liste des brevets allemands pour s'en rendre compte; il faut avouer qu'une grande partie de ces produits n'a pas donné les résultats qu'on en attendait (1).

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(1) Trillat, les Produits chimiques employés en médecine. Paris.

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