qui concerne notamment les chiffres d'exportation et d'importation puisés dans les documents allemands on retrouve les mêmes causes d'erreur que celles qui existent dans les documents français et proviennent de déclarations incomplètes ou de l'imperfection des tarifs. Mais il reste une indication générale et c'est là ce qu'il faut retenir.

Puisse ce travail auquel j'ai consacré tous mes soins rendre service à la science et à l'industrie française.

Paris, mai 1900

A. TRILLAT

Décrire la situation des industries chimiques en Allemagne, énumérer les facteurs qui ont contribué à leurs progrès et indiquer les réformes pendantes pour le développement de ces industries, c'est montrer la richesse commerciale et industrielle de ce pays; c'est aussi en exposer le mécanisme et les organes.

Sous la dénomination d'industries chimiques, il ne faut pas comprendre uniquement la fabrication de produits ayant des propriétés susceptibles d'une application immédiate. Ils ne représentent, somme toute, en Allemagne, que dix à quinze pour cent du chiffre total des échanges. Il faut porter plus haut sa pensée.

II

y a en effet des relations étroites entre les industries purement chimiques et les autres industries, et l'on peut dire, sans être taxé d'exagération, que ces dernières sont

TRILLAT. Industrie Chimique.

I

plus ou moins tributaires des progrès réalisés dans la science qui nous occupe.

Les connaissances chimiques sont comme la trame sur laquelle se fixent une infinité d'autres industries, base de la richesse et de la prospérité d'une nation; cette forme. d'expression est peut-être risquée aujourd'hui elle ne le sera plus dans le courant du vingtième siècle.

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Le développement des industries chimiques en Allemagne n'est pas seulement synonyme de prospérité industrielle en général; il signifie que les outils qui ont contribué à la formation de cette prospérité sont puissants.

C'est d'abord l'enseignement technique aussi bien dans les universités que dans les écoles polytechniques, et dont l'organisation est bien antérieure à 1870, comme certains auteurs se sont plu à l'écrire.

<< L'industrie chimique, dit un rapport officiel, a été une des causes de la prospérité commerciale de l'Allemagne, mais il faut que, par l'organisation spéciale de ces écoles d'application, par l'encouragement, l'Allemagne prenne une telle avance que le monde entier en soit tributaire. >>

Cette prétention est certainement exagérée, mais on ne peut nier qu'elle a un commencement d'exécution qui se traduit par un malaise général de notre industrie chimique française, malaise qui s'aggravera toujours si nous ne réagissons pas.

Aussi l'Allemagne se transforme-t-elle peu à peu en un vaste laboratoire. Et c'est pour donner satisfaction à l'industrie allemande et aux vœux du corps enseignant que l'on a créé des chaires pour l'enseignement de la chimie appliquée et que la plus haute personnalité de l'empire allemand a récemment présidé la cérémonie de la création du nouveau doctorat prussien (Rerum technicharum). Mais il ne s'agit pas de produire, il faut vendre.

Si c'est par l'enseignement technique que se sont formés

les chimistes allemands, c'est l'organisation commerciale et économique qui a facilité la vente et l'écoulement des produits.

Parmi les causes qui ont influé puissamment sur la bonne marche des industries chimiques, je citerai : le rôle des Chambres de commerce si répandues et si nombreuses en Allemagne, les traités de commerce, les lois allemandes sur les brevets, etc.

Enfin l'organisation du travail dans l'intérieur des usines et les institutions patronales ont formé des cadres d'ouvriers et de contre-maîtres qui conservent dans chaque usine les traditions de discipline et les procédés de fabrication.

Ces considérations rapides indiquent la raison pour laquelle j'ai cru utile dans mon travail de traiter divers sujets tels que chambres de commerce, institutions patronales, diplômes de chimistes, etc., qui ne semblent, à première vue, n'avoir aucune liaison entre eux, mais qui cependant ont été et seront encore de puissants facteurs dans la question des progrès chimiques, que ce soit au point de vue scientifique ou au point de vue pratique.

Mais avant d'aborder l'étude des industries chimiques ainsi que celle des causes directes qui ont influé et influent sur leur développement, il est nécessaire de nous rendre compte d'une manière générale de la situation de l'Allemagne au commencement du siècle nouveau.

Le progrès des industries chimiques est en effet intimement lié non seulement à l'influence des facteurs que nous avons énumérés dans le chapitre précédent, mais aussi à d'autres causes telles que celle de l'expansion commerciale en général aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, ainsi qu'à celle des facteurs de cette expansion, c'est-à-dire : situation géographique, moyens de transports, richesses en charbon et en minerais, etc.

plus ou moins tributaires des progres realisés dans la science qui nous occupe.

Les connaissances chimiques sont comme la trame sur laquelle se fixent une infinite d'autres industries, base de la richesse et de la prosperite d'ane nation; cette forme d'expression est peut-être risquee aujourd'hui elle ne le sera plus dans le courant du vingtième siècle.

Le développement des industries chimiques en Allemagne n'est pas seulement synonyme de prospérité industrielle en general; il signifie que les outils qui ont contribué à la formation de cette prospérité sont puissants.

C'est d'abord l'enseignement technique aussi bien dans les universités que dans les écoles polytechniques, et dont l'organisation est bien antérieure à 1870, comme certains auteurs se sont plu à l'écrire.

« L'industrie chimique, dit un rapport officiel, a été une des causes de la prospérité commerciale de l'Allemagne, mais il faut que, par l'organisation spéciale de ces écoles d'application, par l'encouragement, l'Allemagne prenne une telle avance que le monde entier en soit tributaire. »

Cette prétention est certainement exagérée, mais on ne peut nier qu'elle a un commencement d'exécution qui se traduit par un malaise général de notre industrie chimique française, malaise qui s'aggravera toujours si nous ne réagissons pas.

Aussi l'Allemagne se transforme-t-elle peu à peu en un vaste laboratoire. Et c'est pour donner satisfaction à l'industrie allemande et aux vœux du corps enseignant que l'on a créé des chaires pour l'enseignement de la chimie appliquée et que la plus haute personnalité de l'empire allemand a récemment présidé la cérémonie de la création du nouveau doctorat prussien (Rerum technicharum).

Mais il ne s'agit pas de produire, il faut vendre.

Si c'est par l'enseignement technique que se sont formés

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