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mathématiques, un architecte, un professeur de français et d'anglais.

Les frais d'enseignement s'élèvent à 110 marcs par

semestre.

Le nombre des élèves a été de 664 en 1895-96 et 812 en 1896-97.

De plus, un laboratoire électrotechnique est adjoint à l'école,

CHAPITRE IV

Réforme de l'enseignement de la chimie appliquée en Allemagne. Les diplômes.

La Chimie dans les Universités et les Écoles polytechniques. Le doctorat, l'examen d'Etat et le diplôme de l'Association des professeurs. Opinions diverses.

gnement chimique au Reichstag.

-

La question de l'enseiBut et statuts de l'Asso

ciation; le diplôme de chimiste des denrées alimentaires. Inquête officielle. Guillaume II et les Écoles polytechni

ques.

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La chimie dans les Universités et Ecoles polytechniques.- Le Doctorat, l'examen d'Etat et le diplôme de l'Association des Professeurs.

En considérant les résultats auxquels l'Allemagne est parvenue dans le domaine des industries scientifiques, on pourrait être tenté de croire que l'enseignement technique, est arrivé dans ce pays à son apogée et que l'opinion publique se déclare satisfaite de la situation présente.

Ce serait se méprendre, car l'enseignement technique, tel qu'il existait pendant ces dernières années, subit actuellement une grande transformation. On est en voie de créer des chaires de professeurs pour la chimie appliquée, d'agrandir les laboratoires et de développer particulièrement le côté électrotechnique et électrochimique.

La question de la formation des chimistes, et surtout

celle du diplôme, passionne actuellement l'opinion publique en Allemagne.

La création de nouveaux grades, l'examen de chimiste d'Etat, le rôle du diplôme du doctorat, l'examen de la ligue des chefs de laboratoires, les discours au Reichstag, les enquêtes, etc., sont des questions qui devraient être examinées de près non pas toujours pour elles-mêmes, mais bien parce que leur étude nous donnera le sentiment de l'opinion allemande dans les diverses classes de la société et de l'importance que l'on attache à tout ce qui touche à

la chimie.

L'exposition de toutes ces questions demanderait peutêtre beaucoup de développements, d'autant plus qu'elle est fort complexe : nous allons tâcher cependant de la résumer.

* * *

Les Universités dont nous avons donné la liste plus haut ont la faculté de décerner le diplôme de doctorat en philosophie que l'on appelle aussi, en Allemagne, le diplôme de la promotion.

Chaque Université, ayant sa vitalité propre, délivre les diplômes d'après des programmes d'études établis par elle.

Or si nous en parcourons la liste, nous nous trouvons souvent en présence de grandes variations dans l'ensemble des connaissances exigées pour les examens.

Ces variations existent non seulement dans le programme d'admission du candidat,mais aussi dans les matières concernant les examens oraux et pratiques.

Il en résulte que ces diplômes du doctorat en Allemagne n'ont aucune ressemblance quant à leur valeur.

Cette différence n'a pas tardé à fixer l'attention des

membres du corps enseignant allemand, ainsi que celle des industriels dont beaucoup sont d'anciens 'professeurs ou sont même professeurs honoraires dans certaines Universités.

Cette absence de garanties dans les titres universitaires d'une part, et le besoin de chimistes croissant parallèlement au développement industriel de l'Allemagne d'autre part, ont donc eu pour résultat de faire converger l'attention des intéressés vers une réforme dans l'enseignement de la chimie appliquée aussi bien dans les Ecoles supérieures que dans les Universités.

Ce sont d'abord les professeurs d'Universités et des Ecoles polytechniques, puis les industriels, les députés du Reichstag, enfin l'empereur lui-même qui sont entrés en lice.

**

Il n'était pas commode de définir les attributions exactes des Ecoles polytechniques vis-à-vis des Universités. N'y avait-il pas lieu de craindre une diminution dans la qualité de cet enseignement technique par suite de cette communauté d'action?

Aussi la lutte fut-elle vive pendant ces dernières années. Elle a eu un dénouement par la création d'un nouveau titre de docteur « rerum technicarum » dont nous parlerons plus loin.

Entre temps, on chercha à instituer un nouveau diplôme de chimiste destiné à compléter celui du doctorat. L'examen appelé « Examen d'Etat » (Staats Examen) doit conférer le titre de chimiste approuvé par l'Etat.

Toutefois l'embarras devint grand quand il fallut définir le programme de cet examen: aussi se borna-t-on, pour

le moment, à la création d'un diplôme d'Etat pour le titre de chimiste pour l'analyse des denrées alimentaires.

moyen

Les opinions sont très partagées en Allemagne sur le de donner un couronnement aux études de chimie. Les chefs de laboratoire des Universités et des Ecoles polytechniques ont institué de leur côté un examen spécial appelé : «Examen de l'Association,» indépendant du doctorat, et ayant pour but de s'assurer du degré des connaissances de l'élève.

L'examen du doctorat ne paraît plus être en Allemagne une garantie, car il ne donne la preuve des connaissances d'un chimiste que dans une partie spéciale et laisse de côté les autres branches.

Cette question paraît avoir une grande importance aux yeux des personnes compétentes, car elle a trait au maintien de la situation prédominante qu'occupe actuellement l'Allemagne dans le domaine de la chimie pure et appliquée. Interrogeons les opinions.

Böttinger s'exprimait ainsi :

<< Il ne faut pas que nous soyons trop confiants dans les résultats acquis. Nous n'avons pas le droit de nous dire des beati possidentes, car cette supériorité actuelle peut nous être enlevée d'un moment à l'autre par les nations concurrentes qui ont fait des efforts considérables à ce point de vue pendant ces dernières années.

<«< Nos Universités, dit-il encore, nous fournissent tous les ans un grand nombre de chimistes, mais ce n'est pas seulement la quantité. qu'il faut considérer, mais aussi la qualité,et on est malheureusement obligé de constater que les chimistes actuels ne répondent plus par leur instruction scientifique aux exigences de l'industrie et de la science. Cela est d'autant plus regrettable, que la chimie pénètre de plus en plus dans tous les milieux et que, par conséquent, le besoin de chimistes augmente. »

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