même les renseignements concernant le chlorate de potasse comprennent, si l'on veut être plus renseigné, ceux des statistiques du chlorure de potassium. Nous avons donc cru utile d'exposer des tableaux statistiques sur les industries du charbon, des minerais, des métaux et des produits retirés des salines. Nous diviserons notre exposition sur la situation des produits chimiques en 6 classes: 10 Houille, minerais, métaux, salines; 20 Produits de la grande industrie chimique et matières premières, bases diverses, acides et sels; 30 Produits chimiques de la droguerie en général et produits pharmaceutiques; 4o Industries dérivées du goudron de la houille, couleurs minérales, extraits; 50 Industries diverses: Laques et vernis, Colle, gélatine, matières grasses, engrais, matières explosives, : Industries se rattachant à l'alimention distillerie, sucrerie, levures, céramique, verrerie, parfumerie, tannerie; 6o Industries électrochimiques. Cette classification n'a pour but que dre et de la clarté dans notre exposition. de mettre de l'or Nous ferons de suite remarquer qu'une semblable classification, comme du reste celle des produits chimiques, ne peut être établie d'une manière rigoureuse, parce qu'il arrive constamment qu'un produit chimique peut être considéré à plusieurs points de vue selon ses applications. Quoique nous ne nous proposions pas de décrire d'une manière spéciale dans la situation de chacune de ces industries les perfectionnements apportés à chacune d'elles, nous nous réservons cependant de faire ressortir les principaux perfectionnements des industries les plus impor tantes. C'est ainsi que, pour l'acide sulfurique, il sera utile d'exposer les principes de la nouvelle fabrication de l'anhydride sulfurique. Situation d'après les Chambres de commerce. Mais ce qu'il importe avant tout de bien faire connaître, c'est la situation de chaque industrie au point de vue de son développement, et au point de vue de son avenir. C'est par là que nous serons fixés sur leur valeur; c'est par là que nous saurons les limites atteintes, les espérances fondées ; c'est par là surtout que les industriels français pourront être fixés et orientés sur les débouchés possibles de leur fabrication. Mais quel est le meilleur moyen de présenter un résumé de la situation de chaque industrie ? Nous avons pensé que, par la combinaison des documents de la douane allemande d'une part, et d'autre part, en résumant les situations et les vœux des Chambres de commerce de toute l'Allemagne, nous aurions là, un moyen convenable de présenter la situation de chaque industrie, son instantané pour ainsi dire, au commencement de ce siècle nouveau. Mais ce n'est pas tout; pour mieux fixer les idées nous avons pensé qu'il serait utile de rapprocher les résultats allemands des résultats français de manière à ce que leur comparaison puisse nous instruire. sements de Stassfurt sels minéraux, production, chlorure de potassium. Situation de l'industrie minière. L'Allemagne sous le rapport des gisements houillers et des minerais est admirablement partagée. On peut diviser ces gisements en 4 régions ou bassins : 1o Le bassin de la Haute-Silésie, le plus à l'Est de l'Empire allemand, puisque ses gisements s'étendent en Autriche et en Russie; 2o Le bassin de la Saxe dans la région de Chemnitz et à Zwickau, au Nord des Erz-Gebirge. Sa production est d'environ 5 millions de tonnes par an; 3o Le bassin de la Ruhr, dans la région de Dortmund, Bochum, Duisburg. Son énorme production peut atteindre 50 millions de tonnes par an ; 4o Le bassin de la Moselle. Il compte une superficie de plus de 4.000 hectares. Les sondages ont démontré que les gisements houillers étaient considérables. Le seul plateau d'Aumetz renfermerait, d'après les estimations, environ 2 milliards de tonnes. Les couches atteignent à certains points jusqu'à 20 mètres d'épaisseur. La superficie totale de ces quatre bassins est d'environ 3.600 milles carrés. La superficie des charbonnages français ne dépasse pas 1.800 (1). Les richesses minières de l'Allemagne assurent à ce pays pour des siècles l'existence des établissements métallurgiques ainsi que des industries dérivées de la houille. Voici un exemple du progrès des industries de charbon, lignite, etc. Tableau de la production allemande en charbon, lignite, graphite et huile minérale en 1893 et 1898. La production du charbon a donc, dans une période de cinq années, augmenté d'environ un tiers. Il en est de même de la production de lignite. Quant à celle des huiles (schistes, etc.), elle a presque doublé. Le commerce français du charbon depuis 1884 est indiqué dans le tableau suivant : (1) Blondel, l'Essor industriel et commercial, etc., p. 34, 1899. |