PRÉAMBULE. G 24 A1 A8 ser. 2 по.3-4 La Commission des Archives, chargée en 1847 de dresser le catalogue des Cartulaires existant dans les dépôts des départements, signalait, dans son rapport au Ministre, qu'il n'existait à Auch aucun volume manuscrit de transcriptions de titres anciens. Fort heureusement les choses ont changé depuis cette époque, et nos Archives départementales possèdent, depuis plus de vingt ans, les Cartulaires du chapitre de notre église Métropolitaine. Ces précieux documents, conservés dans la tour des chanoines, où étaient placées les Archives du chapitre, furent envoyés à Paris en 1784, et, s'y trouvant encore en 1791, échappèrent ainsi au feu dévorant de 1793. Nous possédons aussi, soit dans les dépôts publics, soit chez des particuliers, d'autres Cartulaires non moins précieux que ceux qui vont nous occuper. Le Cartulaire du prieuré de Saint-Mont se trouve dans la famille de Corneillan. Les Cartulaires des abbayes de Berdoues et de Gimont sont conservés aux Archives du Grand Séminaire d'Auch, et la plus 482 grande partie de celui de l'abbaye de la Case-Dieu est copiée dans les Glanages, de Larcher (Bibliothèque de la ville de Tarbes). Espérons que ces derniers Cartulaires seront publiés un jour et augmenteront ainsi l'abondance des sources de notre histoire provinciale. La Commission des Archives historiques de Gascogne, jugeant avec raison que la publication des Cartulaires du chapitre de Sainte-Marie serait une œuvre utile au public, a confié à un de ses membres le travail de transcription que nous donnons aujourd'hui. Il nous a paru indispensable de donner une courte description de ces manuscrits, et pour ce travail préparatoire nous avons puisé largement, avec l'autorisation de l'auteur, dans l'excellent article publié par M. P. Parfouru, archiviste du département (Annuaire du Gers, 1879, 3° partie. Notices et documents historiques). Au mois d'octobre 1783, le chapitre de SainteMarie était saisi d'une demande venant de Paris et tendant à obtenir communication des trois Cartulaires. Il s'agissait d'y rechercher les pièces utiles à l'établissement de la généalogie de la maison de MontesquiouFezensac. Le chapitre, fort heureusement, accueillit favorablement la demande, et les trois registres allèrent en France. En 1784 ils étaient entre les mains du généalogiste Chérin. Nous le constatons d'une manière certaine au moyen du certificat reproduit dans la Généalogie de la Maison de MontesquiouFezensac. (Preuves, page 270.) En comparant cette pièce avec la description des Cartulaires, on pourra |