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A ces propriétés territoriales, il reste à ajouter 41 bonniers de bois à Buysinghen.

La collégiale de Saint-Vincent possédait sept moulins : deux moulins à eau avec maison et jardin, et un monlin à vent, sis à Soignies; deux moulins à eau, sis à Cambron-Saint-Vincent et à Horrues; et deux moulins à vent, dont l'un dit la Belle-Croix, dans ce dernier endroit.

En réunissant d'un côté les diverses recettes, et de l'autre, les dépenses particulières que nous venons d'énumérer, on arrive au résultat suivant :

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1o 33 Gros. 30,518 livres 8 sous 11 deuiers. - 8,040 livres 4 sous 9 deniers.

2o Quotidienne. 10,259 » 17 »

-6,203 » 16 » 6 >>>

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Totaux 128,831 livres O sou 9 deniers. 20,218 livres 15 sous 10 deniers.

Le boni s'élevait donc, en 1787, à la somme de 107,412 livres 4 sous 11 deniers. Chaque membre du chapitre ayant le droit d'en percevoir la 33 partie pour les fruits de son canonicat, touchait annuellement 3,254 livres 18 sous 4 deniers. Deux de ces parties reprises dans les comptes de la communauté sous les noms. de vestit et de gros d'église servaient à payer les rétributions dues aux musiciens et aux chantres de la collégiale.

Nous terminerons cet article par quelques détails sur la recette du fonds de bourse établie au sein du chapitre par octroi de Marie-Thérèse, en date du 6 avril 1759, pour subvenir au remboursement des capitaux levés pour la restauration ou la réédification des églises et des presbytères où la communauté prélevait la dîme, ainsi que des moulins et des autres bâtiments qui lui appartenaient. En considération des avantages qui devaient

résulter dans la suite pour les nouveaux chanoines de la formation de cette espèce de fonds social tenu en réserve, l'impératrice voulut que les 29 titulaires qui succèderaient aux membres en fonctions y contribuassent dans les proportions suivantes : les sept chanoines qui seraient mis d'abord en possession des prébendes vacantes verseraient chacun 100 florins à l'expiration de la première année de plein fruit; les dix suivants paieraient chacun 200 florins en deux termes; et les douze derniers, chacun 300 florins en trois termes. Les dispositions de l'octroi de 1759 ayant été confirmées vingt ans après par Marie-Thérèse, le chapitre de Soignies fut autorisé à tirer parti du moyen accessoire qui lui avait été accordé primitivement, c'est-à-dire, que chacun des 29 chanoines qui succèderaient aux anciens serait tenu de contribuer au fonds de bourse pour la somme de 300 florins, exigible en trois années consécutives. Durant cet intervalle les revenus du fonds de bourse devinrent insuffisants pour fournir aux dépenses de reconstruction et le chapitre se trouva dans la nécessité de lever sur diverses fondations ou bénéfices des capitaux dont le total joint à la rente annuelle montait à la somme de 17,722 livres 17 sous 10 deniers. Le chapitre les employa pour les églises et maisons pastorales de Cambron-Saint-Vincent, d'Écaussinnes-d'Enghien, de MasnuySaint-Jean, de Jurbise, de Chaussée-Notre-Dame, de Lens, de Bauffe et d'Haulchin dont la réédification avait été décrétée par un édit de Marie-Thérèse, en 1769. D'après la déclaration fournie au gouvernement autrichien, le 7 avril 1787, par le chapitre de Saint-Vincent, l'état de la caisse du fonds de bourse était peu satisfaisant les dépenses exigées par les travaux que la communauté avait fait exécuter s'élevaient à 14,604 livres 18 sous 3 deniers et le déficit avait été porté à 205 livres 5 sous 10 deniers. Ce résultat prouve le zèle de cette congrégation à seconder les fidèles des paroisses placées sous leur dépendance pour tout ce qui concernait la maison du Seigneur et à leur ménager ainsi les moyens de remplir avec facilité leurs devoirs religieux. Pour répondre aux vues bienfaisantes de l'impératrice, les chanoines décidèrent que le produit des rétributions perdues par les membres qui s'ab

sentaient de l'office divin, ainsi que le revenu de la chasse, serait affecté à combler le déficit du fonds de bourse 1.

V.

Fondations pieuses.

C'était à des prêtres choisis dans le chapitre de Saint-Vincent ou désignés par ce corps religieux qu'était confié le service divin en la collégiale de Soignies. Les chanoines, les évêques et les autres prélats avaient seuls le droit d'officier à l'autel principal. Les chapelains, au nombre de 18, étaient obligés à résidence et devaient prêter serment au chapitre spécialement assemblé pour cet objet 2.

Les statuts de 1423 renferment plusieurs dispositions relatives aux chapelains. On y voit entre autres que quatre chapellenies avaient été réservées pour les vicaires de l'église de Saint-Vincent. A la demande de la communauté, le pape Eugène IV ordonna par une bulle de l'an 1446 que le chapitre serait tenu de conférer collégialement à ses vicaires neuf chapellenies au lieu de quatre et déclara que les titulaires ne pourraient jamais tomber sous aucune réserve ni expectative selon l'usage du temps. Cette bulle fait connaître qu'il y avait à Soignies deux sortes d'ecclésiastiques:

ARCHIVES DU ROYAUME. Déclaration du prévôt, du doyen et des chanoines du chapitre royal de Saint-Vincent, à Soignies, en exécution des édits impériaux du 22 mai 1786 et du 4 janvier 1787. Chambre des comples, no 46,642.

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Statut capitulaire de 1481, approuvé par Jacques de Croy, évêque de Cambrai. - ARCHIVES DU ROYAUME. Conseil privé, carton no 902.

1o des vicaires gagés par le corps des chanoines pour faire et soutenir de leur part l'office divin dans la collégiale, 2o des vicaires qui assistaient aux offices selon l'intention des fondateurs des bénéfices particuliers.

Les réservations stipulées dans les lettres papales ayant été plus tard l'objet d'un examen sérieux, il fut résolu dans un chapitre général tenu le 27 juin 1490 que les chapellenies dont la collation appartenait à la communauté de Saint-Vincent ne pourraient être conférées à l'avenir à aucun des prêtres de la collégiale, si ce n'est après que les trois vicaires des hautes formes et les deux vicaires des basses formes auraient été appelés à en prendre possession. Néanmoins cette règle que l'on considéra d'abord comme inviolable tomba peu à peu en désuétude, de telle sorte qu'au commencement du xviire siècle elle n'était plus observée. Le doyen Lambotte adressa alors une requête au gouvernement pour le prier de réformer les abus qui s'étaient introduits dans le choix des chapelains. La gouvernante générale Marie-Élisabeth l'ayant prise en considération enjoignit par un décret du 10 septembre 1733 au doyen et aux chanoines du chapitre de Soignies d'observer ponctuellement les statuts et les ordonnances, et leur défendit de donner les bénéfices ou chapelles réservées à d'autres ecclésiastiques qu'aux vicaires gagés'.

Voici l'énumération des chapellenies telles qu'elles subsistaient vers la fin du XVIIe siècle.

1o Saint-Julien et Sainte-Marie-Magdelaine dont on ignore le nom du fondateur, était à la collation d'un chanoine. J. B. Franco jouissait de ce bénéfice en 1789. Revenus: 267 livres; charges: 9 livres 12 sous.

2o Saint-Jean Mainmesse dont la collation appartenait au cha

En 1764, on comptait 21 bénéficiers: 9 d'entre eux étaient bénéficiers vicariaux; les 12 autres étaient appelés improprement bénéficiers forains. Parmi ces derniers, 8 ne résidaient pas, de sorte qu'il n'y en avait que 4 assujettis à la résidence. Il se trouvait au surplus 3 musiciens gagés qui n'avaient point de bénéfice. (ARCHIVES DU ROYAUME. Chapitre de Soignies, carton no 1. — Conseil privé, carton no 901.)

pitre. Bénéficier F. Lebleu. Revenus: 263 livres 1 sou 8 deniers; charges: 214 livres 10 sous.

3o Saint-Jean-l'Évangéliste, fondée le 8 décembre 1195 par Bauduin V, comte de Hainaut. Collateur: S. M. I. et R. Bénéficier Arnould Piéman, clerc de la trésorerie. Revenus: 278 livres 2 sous 1 denier; charges: une messe les dimanches et les jours de fêtes à onze heures.

4o Notre-Dame de l'Hôpital, fondée à l'hôpital de Saint-Jacques par Bauduin Cheseur, chanoine de l'église de Cambrai, le 24 juin 1255. Collateur: chapitre de Soignies. Bénéficier: J. D. Barbarie. Revenus: 689 livres; charges: 104 messes par an.

5o Saint-Laurent. Collateur: un chanoine. Bénéficier: L. P. Pirkin. Revenus: 285 livres 16 sous 2 deniers; charges: 156 messes par an.

6o Saint-Nicaise. Bénéficier: Jacques-Servais Bavonvil.

7° Saint-Nicolas. Collateur: le chapitre par scrutin. Bénéficier: T. J. Dujardin. Revenus: 934 livres 19 sous 2 deniers; charges: 3 messes par semaine.

8° Onze-mille-Vierges, établie le 8 octobre 1260 par Jean Chafftenière, chapelain de Soignies. Collateur: le chapitre par scrutin. Bénéficier P. H. F. Desauveplane, secrétaire du chapitre. Revenus: 798 livres 17 sous 3 deniers; charges: deux messes par semaine.

9° Saint-Éloi. Collateur le chapitre par scrutin. Bénéficier: H. P. Chevrai. Revenus: 397 livres 5 sous 7 deniers; charges: 128 messes par an.

10° Sainte-Élisabeth. Collateur : le chapitre par scrutin. Bénéficier: P. J. Mahieu. Revenus: 298 livres 4 sous 7 deniers; charges 3 messes par semaine '.

11° Saint-Vincent, fondée le 8 août 1659 par Michel Delescol,

1 Les revenus de cette chapellenie, qui fut unie au bénéfice de SaintCharles-Boromée, érigé en 1650, par Gabriel Duchâteau, doyen du chapitre, n'étaient évalués en 1535 qu'à la somme de 48 livres 4 sous 1 denier. (Conseil privé, carton 901.)

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