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Nos relations d'échanges s'étendent à 66 sociétés savantes, 29 belges et 37 étrangères.

Voici le 3o volume de la IIIe série, c'est-à-dire le 23o volume de nos publications; il vous sera distribué dans quelques jours.

Vous parlerai-je des pièces qu'il contient?

Ce sont, les lectures faites ici même l'année passée :

Le discours sur la chanson de M. Antoine Clesse dont la prose harmonieuse vibre encore dans cette enceinte;

Sa chanson du Pauvre artiste. Les fables de M. Marcel Grenier, Le Prodigue et l'avare, Le Petit chien, L'Enfant et le pommier. L'Invocation à la Science de M. Hip. Laroche.

Le rapport du Secrétaire annuel sur les travaux de la société ; et celui du Secrétaire général sur les résultats des concours.

Puis vient une série de mémoires de M. Valentin Van der Elst sur la langue française. D'adord: des bases d'un système grammatical fondé sur l'idéologie.

Introduction à un traité de grammaire française sur un plan entièrement nouveau. Et trois monographies: la 1re sur les prononciations vicieuses des Il mouillées, la 2e sur la graduation des substantifs et des adjectifs, la 3e enfin cherche à démontrer qu'il n'y a pas de verbes auxiliaires en français.

Les sciences naturelles tiennent une grande place dans ce volume qui renferme: Deux mémoires de botanique pure: la monographie des Peupliers avec 22 planches représentant toutes les espèces par M. Alfred Wesmael, auteur de l'article Populus dans le Prodrome de De Candolle.

De la place des Gymnospermes dans la série naturelle des végétaux. Ce travail aussi remarquable par la forme que par le fond vous a été adressé par M. Jean Chalon, jeune savant, qui vous avait déjà l'année passée communiqué une étude sur la germination du Guy.

Une notice de M. Alfred Wesmael sur la plantation des jardins publics avec plan.

Une note de M. Thielens notre nouveau collègue sur deux oiseaux les Ibis falcinellus et Elanus melanopterus qui ont été tués en Belgique quoique l'un habite l'Egypte et l'autre l'Afrique centrale.

Vous avez fait imprimer deux mémoires de M. Charles Le Hardy de Beaulieu, l'un: Sur le progrès économique et les obstacles qu'il rencontre;

L'autre Sur les amas artificiels de coquillages trouvés dans diverses contrées du globe.

Dans le premier, l'auteur passe en revue les bienfaits de l'application des forces gratuites de la nature à la satisfaction des besoins de l'humanité; il fait ressortir combien cette application a toujours été retardée par l'ignorance, les préjugés et l'opposition d'intérêts privés presque toujours mal entendus.

Dans le second, notre Secrétaire général rapporte ces étranges découvertes faites en Amérique comme en Europe de monceaux de coquillages et de débris, entassés par des peuplades qui n'ont souvent laissé aucune autre trace de leur existence.

Ce volume contient encore une pièce de poésie que M. Dumont va vous lire; le dessin d'une fontaine monumentale que M. Vincent propose d'élever à la mémoire du célèbre architecte Jean Dethuin; et un nouveau supplément à la bibliographie montoise par M. Léopold Devillers.

Là ne se sont pas bornés vos travaux, bien des communications interressantes vous ont été faites, attirant à chaque séance un nombre de membres de plus en plus grand.

De nombreux manuscrits vous ont été soumis et votre commission des publications a déjà réuni la matière d'un nouveau volume. Dans la dernière séance publique, je formulais le vœu que cette année fût aussi fructueuse que l'année précédente, ce vœu a été de beaucoup dépassé.

Si je ne craignais d'empiéter sur les attributions de mon collègue, le Secrétaire général, je vous parlerais des résultats de nos concours. Vous allez bientôt les connaître et vous penserez alors avec moi que par les travaux de ses membres et par ceux qu'elle a provoqués ou encouragés, notre société a contribué pour sa légitime part au développement des Sciences, des Lettres et des Arts.

A. HOUZEAU DE LEHAIE.

III SÉRIE.

TOME IV.

3

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du Secrétaire Général

SUR

LES RÉSULTATS DES CONCOURS

POUR L'ANNÉE ACADÉMIQUE 1868-1869.

MESSIEURS,

Pendant les trois dernières années qui viennent de s'écouler, les résultats de nos concours ont été nuls ou de faible valeur et c'est seulement en me reportant à l'ensemble des récompenses décernées par notre Société depuis son origine que j'ai pu vous donner, dans mon dernier rapport, la mesure de l'influence exercée par elle sur le mouvement scientifique et littéraire de notre province; aujourd'hui, Messieurs, vous apprendrez, je l'espère, avec une vive satisfaction que l'espèce d'atonie dont ce mouvement semblait être atteint depuis trois ans est amplement compensé par les brillants résultats du concours dont j'ai à vous rendre compte. Ce résultat dépasse en effet tous ceux que nous avons obtenus depuis la fondation de notre Société, car nous avons quatre couronnes à décerner en ce jour tandis que ce nombre n'avait jamais dépassé trois dans les concours précédents.

Vous aprendrez également avec plaisir que sur les quatre médailles d'or qui vont être distribuées par vous, il en est deux qui le seront à de nos concitoyens, une à un membre de notre Société, habitant le Hainaut.

Il ne me reste plus maintenant Messieurs, qu'à vous rendre compte des résultats du présent concours.

Je range les réponses d'après les numéros d'ordre que portent les questions correspondantes au programme de 1867-68.Première question « Une cantate pour l'inauguration à Mons de «la statue du roi Léopold I. » Une pièce de poésie vous est parvenue en réponse à cette question. Afin d'apprécier le mérite de cette œuvre, vous avez nommé une Commission composée de MM. Clesse, Dumont et Laroche, membres effectifs, Fétis et Mathieu, membres correspondants.

Cette Commission par l'organe de M. Dumont vous a lu le rapport suivant :

MESSIEURS,

Le premier objet inscrit à votre programme du concours pour l'année 1867-68, était : Une cantate pour l'inauguration à Mons de la statue du roi Léopold I. En réponse à cette question vous est parvenu un poëme portant l'épigraphe : Totà cantabitur urbe.

La Commission que vous avez désignée pour examiner ce poëme a premièrement constaté qu'il ne revêt point la forme dramatique comme cela est exigé pour les pièces destinées au concours triennal de composition musicale ouvert par le gouvernement; mais la majorité des membres de la Commission pense que cette forme n'est pas indispensable ici et même qu'elle convient peu à une cantate qu'il s'agit de faire entendre sur une place publique.

Au point de vue littéraire, l'œuvre révèle un talent poétique réel, que la pratique ne manquera pas sans doute de perfectionner, et qui mérite évidemment déjà un témoignage marquant de satisfaction. L'auteur dans les étroites limites que lui traçait ce genre de composition, a bien fait ressortir les traits saillants de la vie de son héros.

Pour ces motifs, votre Commission propose d'accorder une récompense.

Quant à la nature de cette récompense votre Commission estime que, s'il est admis par la Société qu'une œuvre bonne, mais non parfaite, peut être couronnée, à charge par l'auteur d'y apporter des corrections, il y aura lieu, cette condition remplie, de décerner la médaille d'or à l'auteur du poëme qui nous occupe.

Mons, le 8 avril 1869.

Le Rapporteur,

Le Président de la Commission,

L. DUMONT.

ANTOINE CLESSE.

Vous ralliant aux conclusions de ce rapport vous avez décerné à l'auteur de cette cantate la médaille d'or, à la condition qu'il y apporte les corrections indiquées par la Commission.

Le billet cacheté joint à cette pièce et reproduisant sa devise Tota cantabitur urbe, ayant été ouvert, vous y avez lu le nom de notre jeune concitoyen M. Arthur Grenier

Troisième question. « Une pièce de poésie sur les maux de la guerre et les bienfaits de la paix. »

Deux manuscrits vous sont parvenus en réponse à cette question.

Voici encore dans son entier le rapport de votre commission sur ces deux poèmes.

MESSIEURS,

La commission composée de MM. De Puydt, Quinet, Marsigny, Deprez et Demarteau et chargée de l'examen des deux pièces de poésie concurentes sur le sujet donné « La guerre et la paix » a émis son avis le mardi 30 mars et le soumet à l'appréciation de la société.

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